Lettres historiques et édifiantes: adressées aux dames de Saint-Louis, publiées pour la première fois sur les manuscrits authentiques, Volume 2

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Charpentier, 1856
 

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Page 102 - Que ne puis-je vous donner toute mon expérience ! que ne puis-je vous faire voir l'ennui qui dévore les grands, et la peine qu'ils ont à remplir leurs journées! Ne voyez-vous pas que je meurs de tristesse dans une fortune qu'on aurait eu peine à imaginer, et qu'il n'ya que le secours de Dieu qui m'empêche d'y succomber?
Page 102 - Il ne vous est pas mauvais de vous trouver dans le trouble et dans l'inquiétude des petits esprits embrouillés ; vous en serez plus humble, et vous sentirez par votre expérience que nous ne trouvons nulle ressource en nous, quelque esprit que nous ayons. Vous ne serez jamais contente, ma chère fille, que lorsque vous aimerez Dieu de tout votre cœur...
Page 163 - Quand le roi est revenu de la chasse, il vient chez moi; on ferme la porte et personne n'entre plus. Me voilà donc seule avec lui. Il faut essuyer ses chagrins, s'il en a, ses tristesses, ses vapeurs; il lui prend quelquefois des pleurs dont il n'est pas le maître, ou bien il se trouve incommodé. Il n'a point de conversation.
Page 157 - Mme de Maintenon, avec une petite table devant elle ; plus loin, son lit dans un enfoncement; vis-à-vis les pieds du lit, une porte et cinq marches à monter ; puis un fort grand cabinet, qui...
Page 124 - Vous auriez eu plus de plaisirs dans le monde; mais, selon les apparences, vous vous y seriez perdue. Racine vous aurait divertie et vous aurait entraînée dans la cabale des jansénistes ; M. de Cambrai...
Page 455 - Je ne puis croire qu'un homme de tant de prières, à qui Dieu a donné une amie si fidèle et si chrétienne comme par un miracle, ne devienne à la fin un homme nouveau. Ne vous découragez donc pas ; travaillez en paix, avec circonspection, mais sans relâche, à cette œuvre excellente que Dieu vous a confiée...
Page 376 - Je compterais aller à Péronne ou à Saint-Quentin y ramasser tout ce que j'aurais de troupes, faire un dernier effort avec vous, et périr ensemble, ou sauver l'État ; car je ne consentirai jamais à laisser approcher l'ennemi de ma capitale.
Page 221 - ... il n'ya rien que je n'eusse été capable de faire et de souffrir pour faire dire du bien de moi; je me contraignais beaucoup, mais cela ne me coûtait rien, pourvu que j'eusse une belle réputation : c'était là ma folie ; je ne me souciais point de richesses, j 'étais élevée de cent piques au-dessus de l'intérêt, mais je. voulais de l'honneur.
Page 161 - Mais, pour achever ma journée, après qu'on a ainsi demeuré quelque temps, on s'en va chacun chez soi, et savez-vous ce qui arrive? C'est qu'il reste toujours quelqu'une de ces dames qui veut me parler en particulier. Elle me prend par la main, me mène dans ma petite chambre, pour me dire souvent des choses désagréables et...
Page 104 - ... que quelques fragments dans ma mémoire. Ne nous occupons point de ce qu'il faudra tôt ou tard abjurer. Vous n'avez encore guère vécu , et vous avez pourtant à renoncer à la tendresse de votre cœur et à la délicatesse de votre esprit ; allez à Dieu , ma chère fille , et tout vous sera donné.

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