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Le tome XLV des Archives afférent à 1914 est distribué. Ceux de nos confrères qui ne l'auraient pas reçu sont priés de le réclamer.

Rapport de M. Soussaintjean fait au nom de la Commission des finances au conseil municipal de Saintes, concernant l'achat de l'immeuble Bellot, dit du « Présidial » :

Messieurs,

Votre Commission des finances, réunie le 22 juin à l'Hôtel de Ville, sous la présidence de M. Babinot, 1er adjoint, et à laquelle assistaient MM. Raekelboom, Hyan, Corbineau, Soussaintjean ce dernier désigné comme rapporteur, -avait à examiner la proposition faite à la Ville par la Société des Monuments Saintongeais concernant l'achat de l'immeuble Bellot, dit du « Présidial »>, situé à Saintes, rue Victor-Hugo.

A la suite d'une visite faite à la maison du Présidial, à Saintes, par M. Bert de Turique, inspecteur général des monuments historiques, M. Genet, sénateur-maire de Saintes, adressait à la date du 23 avril 1917, à l'administration des Beaux-Arts, une proposition relative à l'acquisition par la Ville de cet immeuble. Pour cela, il sollicitait une large subvention des Beaux-Arts et offrait comme contribution de la ville une somme de 6.000 fr., dont 3.000 fr. payés dans les six mois de la signature de l'acte et les 3.000 restant par àcompte annuel de 1.000 fr., et le premier paiement un an après la fin de la guerre; le tout sans intérêt.

C'était un gros sacrifice pour la ville, en raison de sa situation

budgétaire; le Conseil municipal, cependant, était décidé à accepter cette proposition. La promesse de vente était fixée à 22.000 fr.; il restait donc à parfaire 16.000 fr.

Le 10 juillet 1917, répondant à M. le Maire de Saintes, M. le Ministre des Beaux-Arts l'informait que la Commission des Monuments Historiques estimait que la sauvegarde de cet immeuble était désirable et que l'opération profiterait surtout à la ville de Saintes; il offrait de contribuer à l'achat du Présidial pour 10.500 fr.; que cette somme dépassait de beaucoup la proportion des subventions allouées en pareil cas sur le budget des Monuments Historiques; que tous autres frais, actes, réparations, aménagements, resteraient à la charge de la Ville.

A la suite de cette communication, le Conseil municipal, toujours désireux de mener à bien cette affaire, la renvoya à sa Commission des finances pour rechercher les voies et moyens de faire face à ce supplément de dépense.

Après une visite de votre Commission sur les lieux et à laquelle assistaient M. le Maire et l'Architecte des Monuments Historiques. il lui a paru prudent de ne pas continuer les pourparlers si l'État ne devait pas contribuer pour une plus large part à cette acquisition, et elle chargea M. le Maire d'intervenir auprès du Ministre. Les résultats de cette démarche ne furent pas satisfaisants. La promesse de vente consentie par les propriétaires expirait le 13 décembre 1917, il fallut abandonner toute idée d'achat du Présidial par la Ville. C'est alors qu'une Société se forma en vue de réaliser l'achat de cette maison.

Le 15 mars 1918, M. le Ministre des Beaux-Arts rappelait à M. le Préfet sa lettre du 5 novembre 1917 restée sans réponse et relative à cette affaire. Il demandait si la ville de Saintes était décidée à acheter cet immeuble en vue de son classement à l'effet de l'aménager en musée et offrait une subvention de 10.500 fr.; l'informait également qu'il avait été avisé par M. Naud, architecte des Monuments Historiques, qu'une Société était en voie de formation, par les soins de M. Léon Bouyer, président du Syndicat d'initiative de Saintes, en vue de réaliser, avec le concours de l'État, l'achat de la maison du Présidial, qu'elle rétrocéderait ensuite à la ville, moyennant le remboursement en cinq années de la somme qu'elle aurait déboursée; mais que pour permettre à cette société d'obtenir la subvention de 10.500 fr. offerte par l'État, il était indispensable qu'une convention soit passée entre elle et la Ville.

Le 28 mars 1918, la Société formée des Monuments Historiques

Saintongeais adressait donc à M. le Maire de Saintes la proposition suivante :

« La Société des Monuments Saintongeais s'engage à acquérir l'hôtel dit du Présidial, à le dégager, à le restaurer et à le rétrocéder à la ville de Saintes, moyennant le paiement par cette dernière de la différence entre le prix d'acquisition et la subvention à recevoir par la Société des mains de l'État, soit 10.500 fr. »

La démolition des parties de l'immeuble dénués d'intérêt, ainsi que la restauration des parties classées resterait à la charge de la Société, qui'y procéderait sous la surveillance exclusive des BeauxArts. La ville donnerait plus tard à l'immeuble restauré l'affectation qu'elle jugerait à propos et rembourserait la somme due en dix années sans intérêt.

M. Edmond Vinet, au nom de la Société des Monuments Saintongeais, a bien voulu fournir à votre Commission, dans sa réunion du 22 juin, les explications et les précisions nécessaires qui lui ont été demandées, et de cet entretien il est résulté que la Société prend l'engagement de démolir tous les bâtiments autres que le pavillon couvert en ardoises et placé au milieu de la propriété Bellot, d'opérer la restitution des ouvertures de la façade sud dans la partie dégagée, la remise en état des croisées, portes, ferrures, parquets, plafonds, peintures, vitreries, les murs intérieurs blanchis à la chaux, avec frises au pochoir.

Dans ces conditions, votre Commission estime qu'il y a tout intérêt à conserver pour la Ville cet immeuble, et que la proposition de la Société des Monuments Saintongeais, qui permet d'en devenir plus tard propriétaire, soit prise en considération et que, pour permettre à la Société d'obtenir la subvention offerte par l'État, il y a lieu d'autoriser M. le Maire à passer une convention nette et formelle avec la Société des Monuments Saintongeais. La Ville s'engagerait à racheter l'immeuble après restauration et dégagement, comme il est dit ci-dessus, moyennant le versement de la somme de 10.500 fr., plus les frais d'actes; cette somme ne devra être dépassée pour aucune raison, le tout en douze annuités égales et sans intérêt, le premier versement aurait lieu un an après la cessation des hostilités.

Avec cette combinaison, la ville de Saintes, malgré ses maigres ressources, aurait le moyen d'acquérir un monument d'un réel intérêt historique sans nouvelle charge, en utilisant annuellement le crédit de 1.000 fr. inscrit au budget ordinaire pour ses Musées. Notre

Musée n'en souffrirait d'ailleurs pas, M. le Ministre des Beaux-Arts étant tout disposé à envoyer, à titre de dépôt, des toiles acquises aux Salons après la guerre.

Votre Commission des finances vous demande, Messieurs, d'approuver les conclusions de son rapport.

Les conclusions de ce rapport ont été adoptées par le Conseil municipal dans sa séance du samedi 6 juillet 1918.

Ainsi, après quatorze mois de calculs et de réflexions, voilà l'élégante solution à laquelle la ville de Saintes, qui possède plus de 800.000 fr. de revenus, se résout. Elle n'a pu trouver 1000 pauvres francs par an, pendant douze ans, sans supprimer le maigre crédit qu'elle allouait à ses deux musées !

Comme fiche de consolations M. le rapporteur nous offre les envois de l'État! C'est d'une ironie un peu amère, ou d'une confiance aveugle.

Mgr Eyssautier est nommé évêque assistant au Siège pontifical (mai 1918).

Monsieur l'abbé Barbotin, curé d'Echilais, a fait dessiner par M. Fleury un diplôme d'honneur pour les blessés et les morts « Au Champ d'Honneur ». L'artiste a détaché sur la vive lumière d'un incendie la silhouette d'une statue de Christ dominant les ruines d'une église, derrière une façade romane qui est le rez-de-chaussée de l'église d'Echilais.

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NOTES D'ÉTAT-CIVIL

DÉCÈS

Le 12 avril 1918, est décédée à Saint-Savinien, chez son fils notre confrère M. Georges Perrier des Brousses, Mme Marie-RosalieAngèle Simon, dans sa 74° année, fille de M. Théophile Simon, architecte, conducteur en chef des Ponts et Chaussées, décédé en juillet 1865, et de dame Emilie Baudelon La Motte, décédée en juillet 1855; tous les deux enfants d'officiers de marine.

Elle était veuve de M. Jean-Léon Perrier des Brousses, officier

supérieur du commissariat de la marine en retraite, décédé à Rochefort-sur-Mer le 9 février 1918 (Voir Revue Aunis et Saintonge, avril 1918).

Le 22 avril 1918, à 3 h. du soir, ont eu lieu, à Courcoury, les obsèques de Léon-Alexandre Bisseuil, né audit lieu le 21 août 1862, y décédé le 19 avril 1918, receveur particulier des finances à Bayonne. Il avait exercé précédemment la même fonction à Villeneuve-sur-Lot, et à Ruffec, et avait été d'abord percepteur des Contributions directes à Saint-Georges d'Oléron.

Il avait épousé à Courcoury, le 22 décembre 1887, Mlle EstellaMarie Barbraud, fille d'un propriétaire de cette commune, et il laisse de cette union trois enfants :

1° Jeanne-Marie-Madeleine-Ida Bisseuil, mariée à Bayonne le décembre 1915 avec M. Charles-Victor Fauvel, percepteur des Contributions directes dans cette ville;

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2o Pierre Bisseuil, actuellement soldat au 14° régiment d'artillerie à Tarbes ;

3° Marie-Madeleine-Suzanne.

Le défunt était neveu de M. Eugène-Aimé Bisseuil, ancien député de Saintes, ancien sénateur de la Charente-Inférieure, et cousin par alliance de notre confrère M. Edmond Guérin, juge au tribunal civil de l'arrondissement de Saintes.

Le 9 mai 1918, Mme Chapsal, née Sophie Pommier, veuve de M. Chapsal, ancien principal du collège de Saintes, est décédée à Saintes âgée de 91 ans.

Elle laisse deux enfants: M. Paul Chapsal, président de section au tribunal de la Seine, actuellement attaché au conseil de guerre de Paris, et M. Fernand Chapsal, directeur au ministère de l'agriculture.

MARIAGES

Le 2 juillet 1918, à La Rochelle, M. Rheims, André, capitaine au 3 d'artillerie, a épousé Mlle Andréa Morch, fille de M. Christian. Morch, président de la Chambre de commerce de La Rochelle.

Le 3 juillet 1918, à Bordeaux, M. François Oudet, capitaine d'artillerie, fils du baron Oudet, a épousé Mlle Marie Hériard-Dubreuil.

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