Histoire de la mere et du fils: C'est-à-dire, de Marie de Medicis, femme du Grand Henry, & mére de Louis XIII. roy de France, et de Navarre. Contenant l'etat des affaires politiques & ecclésiastiques arrivées en France depuis & compris l'an 1616. jusques à la fin de 1619, Volume 1

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Chez Michel-Charles le Cene., 1730 - France
 

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Page 261 - Reine qu'il laissoit messieurs du Maine et de Bouillon pour parachever le traité , il s'en alla avec le duc de Nevers et le peu de troupes qu'il avoit à Sainte-Menehould , où le gouverneur, lui ayant du commencement refusé les portes, le laissa entrer dès le lendemain.
Page 273 - M. le chancelier étoit d'avis contraire , auquel le maréchal d'Ancre et sa femme se joignoient ; et la chose se traitoit avec tant d'animosité de part et d'autre, qu'il y eut beaucoup de paroles d'aigreur entre eux et ceux qui étoient d'avis du voyage. Mais enfin , la Reine s'étant mal trouvée des premiers conseils de M. le chancelier, et d'avoir voulu éviter le naufrage en cédant aux ondes , suivit pour cette fois le conseil de M. de Villeroy , nonobstant tous les offices du maréchal et...
Page 117 - ... les Etats du Roi. Il est impossible de représenter la pitié que faisoit ce pauvre peuple , dépouillé de tous ses biens , banni du pays de sa naissance : ceux qui étoient chrétiens . qui n'étoient pas en petit nombre , étoient encore dignes d'une plus grande compassion , pour être envoyés comme les autres en Barbarie, où ils ne pouvoient qu'être en péril évident de reprendre contre leur gré la religion mahométane. On voyoit les femmes , avec leurs enfans à la mamelle, les chapelets...
Page 266 - ... tous leurs différends avant la consommation du mariage. Il dépêcha à la Cour un courrier avec tous ces articles, avec ordre, si leurs Majestés les agréoient, de le faire passer en Espagne , ou de se remettre à la Reine, si elle le vouloit, pour, par ses offices, y faire consentir les Espagnols. Cela fait, le marquis de Cœuvres ayant exécuté ce qui lui avoit été commis , se remet en chemin pour retourner. Le duc de Savoie, quand il passa à Turin , lui témoigna agréer tout ce qui...
Page 276 - ... lors seulement il se rendit à son devoir. Le Roi tenant ses Etats à Nantes , il fut étonné des excès et violences dont avoient usé les troupes de M. de Vendôme, desquelles les Etats lui firent des plaintes , suppliant Sa Majesté qu'il lui plût ne point comprendre dans l'abolition qu'il leur donnoit de leurs crimes, ceux qui avoient fait racheter les femmes aux maris, les...
Page 252 - Reine faisoit autrement, elle tomberoit en la même faute que l'on avoit commise en la première prise des armes de la ligue. Auquel temps si on eût pu prendre un conseil généreux d'aller droit à M. de Guise et à ses partisans , qui étoient plus armés de mauvaise volonté qu'ils ne l'étoient de gens de guerre , dont ils avoient fort petit nombre près d'eux , on eût mis les affaires en état de ne les voir plus réduites à l'extrémité où elles furent depuis. Le chancelier , qui avoit...
Page 209 - Saint-Antoine, avec chacun un second. Bien qu'il n'y eût rien plus juste que la douleur du jeune baron, Dieu permit qu'il eût du malheur en ce combat , pour apprendre aux hommes qu'il s'est réservé la vengeance , que cette voie de satisfaction n'est pas légitime , et que la justice ne se fait que par une autorité publique. La Reine , touchée de cette perte , dont l'exemple en eût attiré d'autres s'il n'y eût été pourvu avec sévérité, fit...
Page 295 - ... haut prix , qu'on ne peut conserver son bien contre celui qui le veut envahir qu'en le perdant , et pour le payement de celui qui le doit défendre; qu'il n'ya plus d'accès à la vertu pour les charges ; qu'elles sont rendues propres à certaines familles , desquelles vous ne les sauriez tirer qu'en les payant à leur mort , d'autant qu'elles sont assurées de ne les pouvoir perdre : ce qui établit une merveilleuse tyrannie en elles , et principalement en celles...
Page 255 - Il se plaignoit que l'Eglise n'étoit pas assez honorée , qu'on ne s'employoit plus aux ambassades , qu'on semoit des divisions dans la Sorbonne , la noblesse étoit pauvre , le peuple étoit surchargé , les offices de judicature étoient à trop haut prix, les parlemens n'avoient pas la fonction libre de leurs charges , les ministres étoient ambitieux , qui , pour se conserver en autorité , ne se soucioient pas de perdre l'Etat. Et ce qui étoit le meilleur est qu'il se plaignoit des profusions...
Page 243 - Jeannin, étourdirent la grosse faim de leur avarice et de leur ambition, mais elle ne fut pas pour cela éteinte ; il falloit toujours faire de même si on...

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