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amiz, en sorte qu'on prononce rāhă-tāmīz, au lieu de rāhāt āmīz. Cette observation aura bientôt une appli cation importante.

Il y a encore, sur la fin de la fable, quatre vers dont la me

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est-a-dire, deux choriambes,مستعلن مستعلن مستعل sure est

et un amphimacre. En prononçant ces vers avec les voyelles qu'y a mises M. Lee, on n'y trouveroit pas la mesure; mais, de quelque manière qu'on prononce le quatrième, il est impossible de le scander. La faute en est à W. Jones, qui a écrit

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1

et sil ور بديي کرد quiconque fait le mal, au lieu de بدی کرد

a fait une mauvaise action; en suivant cette leçon, qui est celle de l'édition de l'Anvari Soheili, le quatrième vers

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Wer bědu cardi zia- [ nēsch rěsēd.

Il est bon d'observer que, dans ce vers, comme dans le précé

رسید au lieu de ورد dent, il faut lire

Je ne pousserai pas plus loin la critique du texte Persan de cette fable, mais je ne puis me dispenser de faire des observations sur deux endroits de la traduction de W. Jones, qui ont induit en erreur M. Lee.

Dans les premières lignes de la fable, l'auteur, décrivant le jardin que cultivoit le jardinier qui est le sujet de cet apologue,

s'exprime ainsi dans son style figuré et hyperboliquely

نسیم بهار را اعتدال بخسيدي وشمامهء ریحان روح افزایش

ce que W. Jones a traduit ainsi un دماغ جانرا معطر ساختي

peu librement: The air of it gave mildness to the gales of the
spring, and the scent of its herbs that refreshed the spirits,
conveyed perfume to the very soul. Cette traduction est peu
littérale, et justifie jusqu'à un certain point les observations cri-
tiques insérées dans l'Asiatic Journal d'Avril 1823. Mais ce
que je veux faire remarquer, c'est que W. Jones a pris
pour le mot Persan qui signifie ame, tandis que c'est ici le mot

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Arabe, qui veut dire les génies. M. Lee, dans son ana

lyse, a suivi le sens erroné adopté par Jones. Ce passage signifie donc: "L'air de ce jardin donnoit aux vents du printemps leur douce température, et le parfum de ces herbes odorantes qui ajoutent à la vie, embaumoit le cerveau des génies." N'oublions pas d'observer que les Persans suppriment le teschdid des mots Arabes, toutes les fois que cela leur convient.

Plus loin, le rossignol mis en cage par le jardinier, pour le punir de ce qu'il avoit effeuillé sa rose chérie, se plaignant de son triste sort, le jardinier compare la douleur de l'oiseau, privé de la liberté, à celle qu'il ressent lui-même de la perte de la rose qui faisoit ses délices, et il représente au rossignol la justice de

سزاي آن عمل بطريق مكافات : sa vengeance. Le texte porte

3

همین تواند بود که تو از دار و دیار مانده و از تفرج و تماشا مهجور شده در کوشه زندان ميزاري و من هم درد هجران

کشیده و درد فراقت جانان چشیده در کلبه احزان مي بالم

ce que la traduction de Jones rend ainsi : It is right that thy action should be requited, and that thou being separated from thy friend and family, and secluded from all joys and diversions, shouldst mourn in the corner of a prison; whilst I, afflicted with the anguish of separation from my darling flowers, weep in the cottage of care. Malgré les libertés que s'est données le traducteur, on reconnoît qu'il a pris, qui se trouve deux

et ensuite درد هجران کشیده fois en parallelisme, d'abord ,prononce dard ,درد pour le mot و درد فراقت جانان چشیده

,

qui signifie douleur, peine, comme si l'auteur, contre toutes les règles du style Persan, eût répété le même mot dans les deux portions de phrase qui sont parallèles. M. Lee n'en a pas jugé autrement; cependant il est certain que, dans le premier membre de la phrase, il faut prononcer durd [lie], et dans le second, dard [douleur]. est une expression reçue qui signifie boire la lie; le sens est donc: "En récompense d'une telle action, il est convenable que toi, éloigné de ta maison et de ton pays, et privé de plaisir et d'amusement, tu gémisses dans le coin de ta prison; tandis que moi, avalant la lie de l'absence, et goûtant la douleur de la séparation de ma maîtresse, je soupire dans la cellule des chagrins."

Je ne ferai plus qu'une observation que nécessite l'erreur dans laquelle est tombé l'auteur d'un article inséré dans l'Asiatic

Journal d'Août 1823. W. Jones, en transcrivant la fable du Jardinier et du Rossignol, avoit omis un distique dont vraisemblablement il n'avoit pas pu saisir le sens. M. Lee l'a rétabli dans son analyse de cette fable, et en a donné une traduction qui n'est pas exacte. Elle a été critiquée dans l'Asiatic Journal du mois d'Avril, et l'auteur de la critique en a donné une autre, que M. Lee, avec sa candeur ordinaire, a adopté, comme on peut le voir dans le cahier de Juin du même Journal: mais il est nécessaire de transcrire ici ce distique. Le voici:

تاكي ازاري مرا یا رب نماني اي رقيب

تا بکي پوشي رخش یا رب بر انتي اي تقاب

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C'est-à dire, "Jusqu'à quand me tourmenteras-tu (par Dieu! puisses-tu être exterminé!) observateur importun? Jusqu'à quand me déroberas-tu la vue de sa joue (par Dieu! puisses-tu tomber !), voile incommode?"

تاكه mais تاكي

Remarquons, en passant, que rime avec, parce qu'on prononce nakib, en vertu de ce qu'on appelle Lol. Un critique a affirmé, dans l'Asiatic Journal d'Août 1823, que étoit indubitablement une faute, et qu'il falloit lire, non The second syllable kě short and unaccented, not ki long and accented; ce sont ses termes. Il propose ensuite une traduction, tout-à-fait inadmissible, du premier vers; puis il dit: It is the measure of the verse which requires this alteration; and so strictly accurate is the construction of Persian verses, that I venture to appeal even against the writer. Ce critique, qui s'est caché sous le nom Persan, qui signifie censeur pointilleux, s'est tout-à-fait mépris. M. Lee a eu raison d'écrire. Il faut, il est vrai, que la seconde syllabe du vers soit brève, mais elle l'est en effet par position, parce qu'au lieu de prononcer tǎ kēi āzārī, ce qui ne donneroit que des syllabes longues, on prononce, comme j'en ai déjà donné d'autres exemples, tā kě-y-āzārī. C'est là l'a b c de la prosodie Persane, et la même chose est pratiquée par les poëtes Arabes, quoique plus rarement.

SILVESTRE DE SACY.

ADVERSARIA LITERARIA.

NO. XL.

Biblical Criticism.

In the fragments preserved by Cyril, Bishop of Alexandria, of the Emperor Julian's treatise against the Christians, there is a remarkable difference in one of the verses in chap. 6 of the first Epistle to the Corinthians, between what Julian cites from that Epistle, and what is now extant in the printed copies of it. The whole of the passage quoted by Julian, and of which the verse I allude to is the concluding part, is as follows:

Μη πλανασθε, ούτε πορνοι, ουτε ειδωλολάτραι, ουτε μοιχοί, ούτε μαλακοί, ούτε αρσενοκοιται, ουτε κλεπται, ούτε πλεονεκται, ουτε μετ θυσοι, ου λοιδοροι, ουχ αρπαγες, βασιλείαν Θεού ου κληρονομήσουσι. και ταυτα ουκ αγνοειτε αδελφοι, οτι και υμεις τοιουτοι ήτε.

1 Cor. vi. 9, 10, 11.

In the last part of the 11th verse in the printed copies, instead of και ταυτα ουκ αγνοειτε αδελφοι, οτι και υμείς τοιουτοι ητε, as in Julian's extract, we have, xai Tauta Tives nte, which in our English translation is, "and such were some of you." But the passage in Julian is in English: "And of these things, brethren, ye are not ignorant, for ye also were such." Cyril, in his answer to what Julian says on the whole of this extract, does not charge the emperor with having quoted falsely in any part of it; so that this was evidently the reading of the copies that were extant in the times of Julian and Cyril. This is also confirmed by what the emperor adds immediately after, ορας οτι και τουτους γενεσθαι Onoi toloutous, viz. "You see that he [i. e. Paul] says, they were such characters as these." So that Paul does not assert this of some only of those to whom he was writing, but of all of them. Vid. Cyril. contra Julian. lib. vii. p. 245.

T.

Ros-a.

Prima in agros cœlo descendere visa; secunda
Prima sui generis semper ubique fuit.

Juncta conficiunt quod, amatæ crinibus Annæ
Intextum, nequeas æquiparare genis.

F. R. S.

Discrimen obscurum.

Bellus homo, an tu bella magis, Rufille, vocari
Ex cultu malis, dicere nemo potest..
Non his subjecit mare patribus orta juventus,
Victoremque orbis vincere dedocuit.
Galli si bellum miuitentur, fiat Amazon
Inque hostes virgo, fortior hostis, eat.
Illi tu nubas, tales indutus amictus:
Haud, nisi mutata veste, vir esse potes.

Damnosus, indocilis, iners, inutilis. Quare ævo in hoc potissimum vigeant, rogas? Casum, docemur, omnia hæc dandi regunt. Caussæ vigentibus vigent effectibus.

Dimidium magis toto.

Dimidium nummi discedens navita amicæ
Dat, partemque sibi dimidiam retinet:
Jungas, vilis utrique est nummus totus; utrique,
Disjungas, carum pignus amoris erit.

Prava duas juuxit tibi sors, Macheathe, puellas;
Diversumque trahit fœmina bina virum:
"Felicem (canis) alterutra efficit, utraque perdit;
Quodque duæ nequeunt, una beare potest."

Beatus vulnere.

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Erigit en Marti sacras ubi Chelsea turres, Ŏccurrit vario vulnere manca cohors; Membraque multorum vix dimidiata supersunt: Claudicat hic pedibus captus, et ille carens.

Suscipit hos gremio fessos patria alma.

Beatus

Sic tandem est miles vulnere quisque suo.

Quid novi?

Ut nova quotidie facies, nova forma, venustas Sit nova, Cotta, tibi, mobilis annus abit. Nunc caput ædificas, et nunc diffundere ventis Das, quales cuperet Delius ipse, comas. Sedulus euge novos feliciter indue vultus; Atque olim forsan, Cotta, vir esse potes.

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