Atala ; René

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Popular passages

Page 21 - Suspendus sur le cours des eaux, groupés sur les rochers et sur les montagnes, dispersés dans les vallées, des arbres de toutes les formes, de toutes les couleurs, de tous les parfums, se mêlent, croissent ensemble, montent dans les airs à des hauteurs qui fatiguent les regards.
Page 210 - Homme, la saison de ta migration n'est pas encore venue; attends que le vent de la mort se lève, alors tu déploieras ton vol vers ces régions inconnues que ton cœur demande.
Page 167 - Entre les deux chutes s'avance une île creusée en dessous, qui pend avec tous ses arbres sur le chaos des ondes. La masse du fleuve qui se précipite au midi, s'arrondit en un vaste cylindre, puis se déroule en nappe de neige et brille au soleil de toutes les couleurs ; celle qui tombe au levant descend dans une ombre effrayante; on dirait une colonne d'eau du déluge.
Page 173 - Ainsi passe sur la terre tout ce qui fut bon, vertueux, sensible ! Homme, tu n'es qu'un songe rapide, un rêve douloureux; tu n'existes que par le malheur; tu n'es quelque chose que par la tristesse de ton âme et l'éternelle mélancolie de ta pensée!
Page 151 - ... passé à son cou. Elle paraissait enchantée par l'Ange de la mélancolie et par le double sommeil de l'innocence et de la tombe. Je n'ai rien vu de plus céleste. Quiconque eût ignoré que cette jeune fille avait joui de la lumière aurait pu la prendre pour la statue de la Virginité endormie.
Page 88 - Pompe nuptiale , digne de nos malheurs et de la grandeur de nos amours ; superbes forêts, qui agitiez vos lianes et vos dômes comme les rideaux et le ciel de notre couche ; pins embrasés, qui formiez les flambeaux de notre hymen; fleuve débordé , montagnes mugissantes , affreuse et sublime nature , n'étiez-vous donc qu'un appareil préparé pour nous tromper, et ne pûtes-vous cacher un moment dans vos mystérieuses horreurs la félicité d'un homme?
Page 19 - ... c'est le Nil des déserts. Mais la grâce est toujours unie à la magnificence dans les scènes de la nature ; tandis que le courant du milieu entraîne vers la mer les cadavres des pins et des chênes, on voit sur les deux courants latéraux remonter, le long des rivages, des îles flottantes de pistia * et de nénuphar, dont les roses jaunes s'élèvent comme de petits pavillons. Des serpents verts, des hérons bleus, des flamants roses, de jeunes crocodiles, s'embarquent passagers sur ces...
Page 204 - Cette vie , qui m'avoit d'abord enchanté, ne tarda pas à me devenir insupportable. Je me fatiguai de la répétition des mêmes scènes et des mêmes idées. Je me mis à sonder mon cœur, à me demander ce que je désirois.
Page 20 - Des serpents verts, des hérons bleus , des flammants roses , de jeunes crocodiles s'embarquent passagers sur ces vaisseaux de fleurs, et la colonie, déployant au vent ses voiles d'or, va aborder endormie dans quelque anse retirée du fleuve.
Page 185 - Jeune, je cultivois les muses; il n'ya rien de plus poétique, dans la fraîcheur, de ses passions, qu'un cœur de seize années. Le matin de la vie est comme le matin du jour, plein de pureté , d'images et d'harmonies.

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