Paris: ou, Le livre des cent-et-un, Volumes 9-10

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Charles Hoffmann, 1832 - Paris (France)
 

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Popular passages

Page 76 - Majesté que ces mêmes augustins qui ne veulent point les avoir pour voisins sont fort assidus spectateurs de la comédie, et qu'ils ont même voulu vendre à la troupe des maisons qui leur appartiennent dans la rue d'Anjou, pour y bâtir un théâtre, et que le marché seroit déjà conclu si le lieu eût été plus commode. M. de Louvois a ordonné à M. de La Chapelle de lui envoyer le plan du lieu où ils veulent bâtir dans la rue de Savoie.
Page 171 - Debureau ses pantomimes, car mon paillasse était aussi un grand acteur!... Ne croyez pas qu'il répétait comme un élève du Conservatoire; non, il mettait dans son débit de l'esprit, du mordant; sa physionomie était d'une mobilité surprenante. Je gage que, s'il vivait encore...
Page 267 - J'étendrai le bras droit du colosse, en signe de force, jusqu'à la gare Saint-Ouen, et je ferai de sa large main un vaste entrepôt où la rivière versera la nourriture qui désaltérera sa soif et rassasiera sa faim. Je remplirai ce bras des ateliers de menue industrie, des passages, des galeries, des bazars, qui perfectionnent et étalent aux yeux éblouis les merveilles du travail humain. Je consacrerai la Madeleine à la gloire industrielle et j'en ferai une épaulette d'honneur sur l'épaule...
Page 2 - Sur l'abîme calmé conduira mon naufrage A quelque rivage enchanté. Jusqu'à mon dernier port, douce et charmante étoile, Je suivrai ton rayon toujours pur et nouveau ; Et quand tu cesseras de luire pour ma voile, Tu brilleras sur mon tombeau.
Page 185 - Le salon des figures du sieur Curtius est le seul établissement qui n'ait pas subi de changements. Depuis soixante ans il est toujours le même, il n'a ni gagné ni perdu. Il est humble et modeste, avec sa petite entrée, son aboyeur à la porte, et ses deux lampions. Quant à son factionnaire en cire, c'est un farceur, voilà pour ma part quarante ans que je le connais. Je l'ai vu soldat aux...
Page 176 - Tous deux faisaient des gestes, des agaceries comme s'ils eussent encore été sur un théâtre. Quand la scène était jouée, le vieillard faisait humblement la quête, en disant : « Messieurs, ayez pitié « de mademoiselle Louise Masson, qui a « fait courir tout Paris chez Audinot, « dans la Belle au Bois dormant ! > Ce spectacle faisait peine à voir ! .. et j'ai senti mes yeux humides en déposant ma modeste offrande dans la petite tasse de porcelaine.
Page 68 - Oh ! qui me rendra ma jeunesse, Ma jeunesse de dix-huit ans ! Qu'avec vous encor je renaisse Première saison, heureux temps, Où l'azur du ciel se reflète Au fleuve indolent de nos jours, Age où la famille est complète, Age où l'on aime pour toujours! Auprès d'une mère et d'un père, Quel malheur peut nous effrayer?
Page 266 - ... aux armes dorées et les vieux grenadiers de Napoléon. Au-dessus de la poitrine de ma ville, au foyer sympathique d'où divergent et où convergent toutes les passions, là où les douleurs et les joies vibrent, je bâtirai mon temple, foyer de vie, plexus solaire du colosse. Les buttes du Roule et de Chaillot seront ses flancs. J'y placerai la banque et l'université, les halles et les imprimeries. Autour de l'arc de...
Page 172 - Motet, notre bon précepteur, nous conduisait, les quintidis et les décadis, au jardin de l'Arsenal, et nous permettait de faire une halte devant le théâtre des Pantagoniens. Nous restions des heures entières à contempler le père Rousseau, ce paillasse classique !... A peine osions-nous respirer, tant nous avions peur de perdre un de ses gestes, une de ses contorsions.
Page 269 - ... ailes du palais, et ma ville aura des yeux et des oreilles. Je ferai descendre des hauteurs de SainteGeneviève et du faubourg Saint-Germain, tous les savants emportant leurs chaires, leurs salles et leurs instruments d'expérimentation, et les animaux, les plantes et les arbres du Jardin-du-Roi, et les trésors de sciences naturelles enfouis dans son cabinet.

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