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que ma conduite à cet égard sera justifiée et approuvée là où seulement je suis responsable; mais comme les avis que j'ai donnés pour prévenir la situation actuelle des choses ont été de nul effet, je ne m'en occuperai pas d'avantage, et me bornant à la lettre de la loi, je dirigerai les mésurés du gouvernement éxécutif d'après cette règle, et suivant mon meilleur jugement; déplorant que le public soit obligé de sentir ces maux qui l'ont si longtemps menacé, et que' je ne puis détourner d'avantage.

"Messieurs de la Chambre d'Assemblée.

"Je sens qu'il est de mon devoir de reconnoître le caractère de dignité et de fermeté qui a dirigé votre conduite et vos délibérations dans la discussion des affaires publiques et je prends sur moi, comme un sentiment de devoir, de vous remercier au nom de S. M. pour l'appui que vous avez toujours montré aux mesures que de temps à autre je vous ai recommandées pour le bien de la province.

"Mes ardentes prières sont que la sagesse de vos procédés puisse faire une juste impression sur les sujets loyaux de la province et les conduire à ces sentiments de modération et de conciliation qui sont toujours le mieux calculées à donner du ressort à l'esprit public, à promouvoir l'harmonie générale et assurer le bonheur de toute la société tels sont les grands avantages qui résultent d'une sage administration des pouvoirs et privilèges du parlement."

Après quoi le parlement a été prorogé à samedi le premier jour de mai suivant.

Dans le long espace de temps qui s'est écoulé
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entre la prorogation de ce parlement et le Ire. session du douzième parlement il n'y a eu aucun événement digne de remarque dans la colonie, si ce n'est la proclamation de Son Excellence l'Honble. Sir Francis Nathaniel Burton, lieutenant gouverneur prenant l'administration du gouvernement de la province pendant l'absence de Son Excellence le Comte Dalhousie et continuant tous les fonctionnaires publics dans leurs emplois respectifs.

Le 8 Janvier 1825, le chevalier Robert Destimauville intima aux membres de la chambre d'assemblée de se rendre auprès de Son Excellence dans la chambre du conseil législatif, où étant il leur fut annoncé par l'Honble. Orateur du dit conseil que Son Excellence différeroit de leur faire connître les raisons de leur convocation jusqu'à ce qu'ils eussent fait choix d'un orateur, et qu'en conséquence le plaisir de Son Excellence étoit qu'ils se rendissent incessamment au lieu où siége ordinairement l'assemblée, et qu'ils fissent choix d'une personne convenable pour être leur orateur et qu'ils vinssent à le lui présenter le lundi suivant à dix heures du matin pour son approbation.

En conséquence le Lundi suivant ils presentèrent Monsieur Louis Joseph Papineau l'orateur élu, qui fut approuvé par son Excellence et au quel il fut accordé les privilèges parlémentaires, en pareil cas; après quoi il plut à son Excellence de prononcer la harangue suivante aux deux chambres du parlement provincial:

"Messieurs du Conseil Législatif et Messieurs de la Chambre d'Assemblée.

"L'administration du gouvernement de cette co

lonie m'étant dévolue par l'absence de son Excellence le gouverneur en chef, j'ai cru qu'il seroit avantageux de vous assembler en cette saison de l'année que l'on considère la plus convenable par rapport à vos affaires particulières, et qui offre en même temps la plus grande portion de loisir pour vaquer aux affaires publiques.

"Messieurs de la Chambre d'Assemblée.

"Je vous ferai communiquer, dans un aussi court delai que possible, l'état du revena provincial de la couronne, et de la dépense du gouvernement civil pendant l'année dernière, accompagné de tels documents et rapports qui vous mettront en état de juger des moyens de cette colonie florissante, et des voies qu'elle possède pour pouvoir à la dépense civile du gouvernement provincial et d'avancer les améliorations intérieures, sans imposer des droits sur son commerce ou son industrie, qui pourroient être considerés par leur montant comme un fardeau sur ses habitants.

"Messieurs du Conseil Législatif, et "Messieurs de la Chambre d'Assemblée. "Persuadé comme je suis de votre dévotion envers le meilleur des souverains, et de votre désir ardent de promouvoir le bien être général de vos compatriotes, pour qui vous êtes appelés à statuer, je ne puis qu'anticiper les plus heureux resultats de vos délibérations.

"Quoique je ne fasse qu'entrer pour la première fois, dans l'administration du gouvernement, j'ai résidé assez longtemps dans la province pour avoir fait

une connoissance personnelle avec la plupart d'entre vous; et c'est avec une vive satisfaction que je déclare que je n'ai jamais remarque, dans aucune partie des états du roi, un plus ferme attachement à la personne et au governement de Sa Majesté, que je n'ai témoigné en vous individuellement. Ce n'est donc pas sans raison que je me fie sur vos efforts collectifs. J'espère, messieurs, que vous vous unirez sincerement à mettre fin aux difficultés qui pourroient s'être élevées ci-devant, et de prévenir, par un arrangement amical des affaires de finance de cette province, le retour de telles difficultés à l'avenir.

"L'abondance des dernières récoltes et la prospérité croissante de la province, sont des sujets de félicitation très sincères pour nous tous: un état de trans quillité plus grande que celui dont nous jouissons ne peut être aisément imaginé. Non seulement ces dispensations favorables de la providence, mais les soins vigilants d'un gouvernement paternel, vous offrent les motifs les plus puissants à suivre,dans votre capacité législative, dette conduite,qui puisse le mieux assurer et promouvoir le bonheur présent et futur des compatriots dans cette partie des territoires de Sa Majesté; et je vous prie d'être persuadés que je ne désire rien plus ardemment que de contribuer, par tous les moyens possibles, à l'accomplissement d'un objet si désirable."

Après quoi les membres se retirerent dans leurs appartements respectifs, et ceux de la Chambre d'Assemblée furent admis le 14 a présenter leur adresse à l'occasion de la harangue de Son Excellence à l'ou

verture du parlement à laquelle il lui plut de faire la réponse suivante :

"Messieurs,

"Ce sera pour moi une grande satisfaction de transmettre au pied du trône l'adresse que vous venez de me présenter. Les assurances qu'elle contient me font espérer que le résultat de vos procédés, pendant Ja présente session du Parlement provincial, tendra également à manifester votre attachement envers la personne et le gouvernement de S. M. et à l'avancement de la tranquillité, du bonheur et de la prospérité de vos co-sujets dans cette partie des domaines de S. M. la déclaration qu'il vous plait de me faire, de votre satisfaction, que l'administration du gouvernement m'est dévolue, pendant l'absence de Son Excellence le Gouverneur en Chef, me donna la plus grande satisfaction, et demande de ma part une vive reconnoissance, que je vous prie d'agréer."

Ce devoir rempli les membres se retirèrent dans leur chambre où ils travaillèrent sans interruption, aux affaires du pays, jusqu'au 22 de Mars 1825 qu'ils furent notifiés par le gentilhomme huissier de la verge noire, de se rendre auprès de Son Excellence dans la chambre du conseil; là étant Son Excellence a bien voulu donner au nom de S. M. la sanction royale aux bills publics et privés suivants :

Acte qui confirme certains Mariages ci-devant solemnis sés dans le district de St. François.

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