Nouveaux lundis, Volume 6

Front Cover
Michel Lévy frères, 1866 - French literature - 467 pages
 

Selected pages

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 412 - Et j'ai dit dans mon cœur: Que vouloir à présent? Pour dormir sur un sein mon front est trop pesant, Ma main laisse l'effroi sur la main qu'elle touche, L'orage est dans ma voix, l'éclair est sur ma bouche; Aussi, loin de m'aimer, voilà qu'ils tremblent tous. Et quand j'ouvre les bras, on tombe à mes genoux. O Seigneur! j'ai vécu puissant et solitaire. Laissez-moi m'endormir du sommeil de la terre.
Page 442 - Le Fils de l'Homme ait dit ce qu'on voit rapporté Muet, aveugle et sourd au cri des créatures, Si le Ciel nous laissa comme un monde avorté, Le juste opposera le dédain à l'absence Et ne répondra plus que par un froid silence Au silence éternel de la Divinité.
Page 345 - L'autre rêve à des vers quand je demande à boire; Enfin je vois par eux votre exemple suivi, Et j'ai des serviteurs, et ne suis point servi.
Page 455 - C'est à vous que je parle , ma sœur. Le moindre solécisme en parla'nt vous irrite ; Mais vous en faites, vous, d'étranges en conduite. Vos livres éternels ne me contentent pas; Et, hors un gros Plutarque à mettre mes rabats, Vous devriez brûler tout ce meuble inutile , Et laisser la science aux docteurs de la...
Page 215 - Regardez dans Denain l'audacieux Villars Disputant le tonnerre à l'aigle des Césars, Arbitre de la paix que la victoire amène, Digne appui de son roi, digne rival d'Eugène.
Page 107 - D'en effacer jamais l'agréable peinture : Lieux qui donnez aux cœurs tant d'aimables désirs, Bois , fontaines , canaux , si parmi vos plaisirs Mon humeur est chagrine et mon visage triste, Ce n'est point qu'en effet vous n'ayez des appas; Mais, quoi que vous ayez, vous n'avez point Caliste; Et moi , je ne vois rien quand je ne la vois pas.
Page 352 - Quand je dis la cour, j'y comprends les femmes comme les hommes, et plusieurs personnes de la ville où le prince réside, qui, par la communication qu'elles ont avec les gens de la cour, participent à sa politesse...
Page 444 - Si ton cœur, gémissant du poids de notre vie, Se traîne et se débat comme un aigle blessé, Portant comme le mien, sur son aile asservie, Tout un monde fatal, écrasant et glacé...
Page 412 - Sitôt que votre souffle a rempli le berger, Les hommes se sont dit: «II nous est étranger»; Et leurs yeux se baissaient devant mes yeux de flamme, Car ils venaient, hélas! d'y voir plus que mon âme. J'ai vu l'amour s'éteindre et l'amitié tarir; 95 Les vierges se voilaient et craignaient de mourir. M'enveloppant alors de la colonne noire, J'ai marché devant tous, triste et seul dans ma gloire, Et j'ai dit dans mon cœur: Que vouloir à présent?
Page 250 - A mon arrivée, je me déchiffrai fidèlement et consciencieusement, tout tel que je me sens être : sans mémoire, sans vigilance, sans expérience, et sans vigueur ; sans haine aussi, sans ambition, sans avarice et sans violence; à ce qu'ils fussent informés et instruits de ce qu'ils avaient à attendre de mon service.

Bibliographic information