Fables inédités de Mr. P.L. Ginguené ... servant de supplément à son recueil publié en 1810; et suivies de quelques autres poésies du même auteur

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Page 209 - L'ORGUEIL vous- êtes vous livrée? Moi, je le crois : quand on a vos attraits, De tous les cœurs, quand on est adorée, De cet encens qui brûle et ne s'éteint jamais Sur les autels dont on est entourée, Pourrait-on quelquefois n'être pas enivrée? Tout vous conduit vers ce piège trompeur, Et le miroir qui répète vos charmes, Et les tendres regards, et l'hommage flatteur De mille amants...
Page 244 - Or, mes amis , savez-vous à quel titre Telle patente il a pu mériter? Ses vers, qu'ici nul ne veut écouter, Ont à Moscou charmé plus d'une oreille ; Chacun y dit : Ma foi, sans le flatter, Ce Français-là parle russe à merveille ! 1774.
Page 103 - Ginguené dit presque de Parny, comme on a dit de Malherbe, qu'il fit événement ; et encore : Le bel esprit n'est plus; son empire est fini : Qui donc l'a détrôné? la Nature et Parny. Et ce n'est pas seulement Ginguené...
Page 254 - Au son de ma voix menaçante, Bouillonnerait de lave ardente L'Etna par Vulcain dévasté ; Je livrerais à sa furie Tout ennemi de la patrie, De la paix, de l'égalité. Des mortels auguste apanage, Égalité, fille des Dieux! Le despotisme et l'esclavage Te reléguèrent dans les cieux.
Page 232 - Dans le vaste empire d'Amour : Tu veux, pour l'expier, que je fasse à mon tour Ma Confession générale ! Ainsi dans ce Monde inconstant Chaque jour la scène varie : Tel de Dévot devient impie; Tel, de Confesseur pénitent. Pénitent soit : belle Emilie, De Cythère aimable Docteur, A tes genoux je m'humilie ; Écoute, et sois mon Directeur. Mais quels aveux puis-je te faire ? Dois-je, pour être absous de mes vers criminels, Sur ces tristes Péchés mortels Broder un nouveau Commentaire ? Pour...
Page 255 - Nés sous des règnes oppresseurs. A ce peuple qui vous contemple Donnez un magnanime exemple; Méritez enfin vos honneurs ! Laissez la noblesse vénale, Fille récente de Plutus, Défendre cet or, qu'elle étale Au lieu de gloire et de vertus. Mais vous, favoris de la gloire, Mais vous, enfants de la victoire, De cet or détournez les yeux. C'est par le fer, par la vaillance, Par leur sang, vengeur de la France, Que s'ennoblirent vos aïeux.
Page 210 - Et vos lalens , et cet air séducteur , Et cette taille de déesse , Et ces beaux yeux où la noblesse Succède à la tendre langueur, Et la langueur à la finesse. Aussi j'excuse en vous cette faiblesse ; L'humilité ne sied qu'à la laideur. Poursuivons.
Page 259 - Venez au soc patriotique • Unir le glaive et l'encensoir, Et former un pouvoir unique Des nœuds de ce triple pouvoir ! Nation longtemps asservie, Reprends la liberté, la vie, Dans tes comices solennels ! Qu'aux yeux de l'Europe étonnée Repose enfin ta destinée Sur des...
Page 258 - Le souffle lointain de la haine , Et le vent orageux des cours ! Qu'au nom d'un bienfaiteur suprême , Se taise l'intérêt jaloux ! Autour de ce roi qui vous aime , Heureux Français , rassemblez-vous ; Depuis les rives fortunées , Qui des Alpes aux Pyrénées , Dominent sur les flots amers , Jusques aux bords , où ma patrie Se joint à l'antique Neustrie , Pour commander à d'autres mers ! Venez au soc patriotique Unir le glaive et l'encensoir...
Page 212 - En ialciis , en appas vous n'avez point d'égales. D'un sentiment si bas peut-on vous soupçonner? Il n'est fait que pour vos rivales. Il est un péché moins affreux Auquel , je l'avoûrai , je vous crois fort sujette ; Péché que plus d'une fillette Entre deux draps commet souvent seulette.... Ne baissez point vos deux grands yeux ; Que rien n'alarme ici votre délicatesse ; Ce péché-là , Zulmé ,.... ce n'est que la paresse. Ne cherchez point...

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