Causeries historiques et littéraires, Volume 2

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F. Ramboz, 1854 - Literature

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Page 411 - Me force à travailler moi-même à ta ruine. Car enfin n'attends pas de mon affection De lâches sentiments pour ta punition : De quoi qu'en ta faveur notre amour m'entretienne, Ma générosité doit répondre à la tienne : Tu t'es en m'offensant montré digne de moi, Je me dois par ta mort montrer digne de toi.
Page 236 - La Muse des Latins, c'est de la Grèce encore ; Son miel est pris des fleurs que l'autre fit éclore. N'ayant pas eu du ciel , par des dons aussi beaux , Grappes en plein soleil , vendange à pleins coteaux , Cette Muse moins prompte et plus industrieuse Travailla le nectar dans sa fraude pieuse , Le scellâ dans l'amphore, et là, sans plus l'ouvrir, Jusque sous neuf consuls lui permit de mûrir.
Page 40 - Non, Athéniens, non, vous n'avez pu faillir en bravant les hasards pour le salut et la liberté de la Grèce ! j'en jure par nos ancêtres, qui ont affronté les périls à Marathon, par ceux que Platée a vus rangés en bataille, par les combattants sur mer à Salamine, à Artémisium, par tant d'autres vaillants hommes qui reposent dans les monuments publics...
Page 436 - Maître, qu'est-ce que j'entends? quel est ce peuple qui semble si vaincu par la douleur? » Et lui à moi : « Ce sort misérable est réservé aux tristes âmes de ceux qui vécurent sans mériter le mépris et sans mériter la louange.
Page 446 - Mais vois cette âme immobile qui, seule et tout à l'écart, regarde vers nous; celle-là nous enseignera la voie la plus courte. » Nous vînmes à elle : ô âme lombarde ! comme tu te tenais altière et dédaigneuse ! en tournant vers nous les yeux, que tu étais noble et grave ! Elle ne disait pas une parole , mais nous laissait venir, regardant seulement à la manière d'un lion qui se repose...
Page 28 - Athéniens devenus assez simples pour l'en croire : comme s'ils nourrissaient en lui la déesse de la persuasion, et non un calomniateur! Mais', lorsqu'à la fin de son discours il appellera , pour le défendre, les complices de sa corruption, voyez, au pied de cette tribune où je parle, rangés, pour repousser leur audace, les bienfaiteurs de la République. Solon, qui entoura notre liberté des plus belles institutions , Solon , philosophe et grand législateur, vous prie, avec sa douceur naturelle,...
Page 45 - ... et la prééminence de la République; en tout temps, pour chaque fait, du dévouement. Ce dernier point dépend de nous , le cœur en est maître; mais la puissance est hors de nous. Le dévouement ! vous le trouvez en moi , constant , inaltérable. Voyez , en effet. On a demandé ma...
Page 392 - C'est la reine d'Espagne; ils la baptisent sous le nom de Julienne; elle devient chrétienne, et du fond de son cœur. Le jour s'en va, la nuit couvre la terre, l'ange connu de Charles, saint Gabriel, descend à son chevet, et lui dit de la part de Dieu : « A la cité que les païens assiégent, Charles, il te faut marcher ! les chrétiens à grands cris te réclament.
Page 340 - Tous ceux qui étaient avec lui le pressaient de se dérober le plus tôt possible aux outrages dont il était menacé. Il ordonna de creuser une fosse devant lui, sur la mesure de son corps, de l'entourer de quelques morceaux de marbre, s'il s'en trouvait, et d'apporter près de là de l'eau et du bois, pour rendre les derniers devoirs à son cadavre, pleurant à chaque ordre qu'il donnait, et répétant sans cesse : « Quelle mort pour un si grand artiste ! » Pendant ces préparatifs, un courier...
Page 390 - A ces mots, la mort l'entreprend et lui gagne le cœur. Sur l'herbe verte il s'étend, couche sous lui son épée et son cher olifant; puis, tournant le visage vers la gent sarrasine. afin que Charles et les siens disent en le trouvant là qu'il est mort conquérant, il se frappe la poitrine et demande à Dieu .merci. De maintes choses lui vient la souvenance ! de tant de beaux combats, de sa douce patrie, des gens de son lignage, de Charles, son seigneur, qui l'a nourri ! et sur luimême aussi...

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