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CHRONIQUE

FRANCE. M. Albert RÉVILLE, professeur d'histoire des religions au Collège de France, va faire paraître à la librairie Fischbacher un ouvrage en deux volumes sur les Religions des peuples non civilisés.

- Vient de paraître à la librairie Hachette: C. Valeri Catulli liber. Les poésies de Catulle. Traduction en vers français par Eugène ROSTAND. Texte revu d'après les travaux les plus récents de la Philologie, Avec un commentaire critique explicatif par E. BENOIST, Professeur de Poésie Latine à la Faculté des Lettres de Paris. Ouvrage couronné par l'Académie française au concours du prix Jules Janin. Lyon, imprimerie Louis Perrin. Le tome premier donne, en regard du texte, la traduction en vers; il contient en outre une Préface et une Vie de Catulle signées de M. Rostand. Le tome second, dont la première moitié a seule paru, est consacré au commentaire critique et explicatif de M. Benoist, qui a jugé nécessaire de donner sans retard au public « tout ce qui était suffisamment achevé ». Ce premier fascicule s'arrête après la pièce LXIII (Super alta vectus Attis). L'autre moitié du tome II paraîtra dans le courant de l'année et alors la Revue rendra compte de cette publication importante.

Notre collaborateur M. Eug. MUNTZ a publié en brochure les Lettres inédites de savants français à leurs confrères ou amis d'Italie, xvII-XIXe siècles. Le Puy, Marchessou. In-8°, 24 p.) qu'il avait fait paraître dans notre recueil; on se rappelle que ces lettres ont été tirées par M. Müntz des bibliothèques d'Italie (Barberini, Corsini, Vaticane, archives d'Etat de Florence, Marucelliana), et que parmi elles figurent quatre lettres de Paul-Louis Courier à Gaetano Marini.

Deux lettres inédites de Henri IV viennent d'être publiées par M. A. GERMAIN, doyen honoraire de la Faculté des lettres de Montpellier; elles ont été imprimées dans le tome VII des mémoires de l'Académie de Montpellier et tirées à part; toutes deux, l'une du 8 nov. 1576, l'autre, du 12 décembre 1584, sont adressées par le roi de Navarre à l'Université de Montpellier; le Béarnais demande à la Faculté de garder auprès de lui, comme médecin, d'abord Jean Saporta, puis Nicolas Dortoman, tous deux professeurs de l'Université.

- La seconde partie de la Pucelle de Chapelain vient d'être publiée par M. H. HERLUISON dans la collection que cet éditeur fait paraître sous le titre de «< Bibliothèque orléanaise » (Jean Chapelain, les douze derniers chants du poème de la Pucelle publiés pour la première fois sur les manuscrits de la Bibliothèque nationale. Orléans, H. Herluison. In-16°, c et 391 p. 10 fr.; tiré à 279 exemplaires numérotés). « Editeur soucieux de ce qui a été dit et fait pour l'honneur de Jeanne d'Arc, dit M. Herluison, nous sommes heureux de pouvoir ajouter à la Bibliothèque orléanaise l'œuvre ignorée de Chapelain. » Outre le texte des douze derniers chants du poèmes, M. H. a reproduit la préface de Chapelain, qui n'est pas sans quelque mélancolie, comme le prouvent les premières lignes : « ce que j'avais prévu des malignes influences que mon poème devait essuyer à son entrée dans le monde ne s'est que trop vérifié par l'événement. L'envie qui est naturellement contraire aux entreprises élevées, a fait le même accueil à la mienne qu'à celles des anciens qui ont le plus éclaté ». Le volume renferme encore une notice sur Chapelain par le président de la Société des sciences, belles-lettres et arts d'Orléans, M. Gabriel BAGUENault de Viéville, et une Etude sur le poème de la Pucelle, de notre collaborateur M. René KERVILER, étude extraite, avec quelques modifications et additions, de l'ouvrage publié par cet érudit sur la « Bretagne et l'Académie française au xvIe siècle ».

- L'éditeur Charpentier a mis en vente le ler volume de l'ouvrage que

M. E. MICHAUD, professeur à l'Université de Berne, publie sur Louis XIV et Innocent XI, d'après les correspondances diplomatiques inédites du ministère des affaires étrangères de France. Cet ouvrage aura quatre volumes. Le premier traite d'Innocent XI et de sa cour (in-8°, 580 pages). Le second, qui paraîtra dans quelques semaines, traite de la politique générale de ce pape, de ses relations avec les principales puissances de l'Europe, et particulièrement de son hostilité contre la France. Le troisième exposera le conflit politico-ecclésiastique de cette époque (1676-1689), et le quatrième les débats ecclésiastiques et théologiques : révocation de l'édit de Nantes, condamnation de Molinos, du P. Maimbourg, jésuite, du P. Noël Alexandre, dominicain, les quatre articles de 1682, l'infaillibilité du pape, etc.

Parmi de récentes publications parues en province, nous avons à signaler de M. Ch. AUBERTIN, des Recherches historiques sur les anciennes écoles et le collège de Beaune (Beaune, Batault, In-8o, 152 pp.; on y trouve d'intéressants détails sur l'instruction donnée par les Oratoriens qui dirigeaient depuis 1624 le collège de Beaune, sur les Oratoriens eux-mêmes, parmi lesquels le futur terroristeJoseph Lebon, etc. de M. A. DUJARRIC-DESCOMBES, une Etude sur Pierre Lafon de la Comédie Française, 1773-1846 (Bergerac, Boisserie. In-8°, 18 p.) ; – de M. René FAGE, une étude sur un épisode de la Fronde en province, la Tentative de translation à Limoges du parlement de Bordeaux, 1652 (Limoges, Chapouland. In-8°, 22 pp.) et une notice sur Le point de Tulle (Tulle, Chauffon. In-8°, 24 p. M. Fage montre que le tulle fut fabriqué dès 1655 dans la capitale du Bas-Limousin et introduit à la cour par Et. Baluze); de MM. MAGEN et G. THOLIN, Deux montres d'armes au xv° siècle. (In-8°, 23 p., liste des hommes d'armes passés en revue en 1568 et en 1569 à Bordeaux et à Grenade, où l'on trouvera près de deux cents noms, dont cent cinquante appartenant à la région du Sud-Ouest); de M. Ch. PRADEL, une Notice sur l'imprimerie à Castres, etc.

Dans un volume qui a pour titre « Essais d'histoire et de critique » Paris, Plon. In-8°, 295 p., 3 fr. 50), M. Alb. SOREL a réuni des études, composées à différentes époques et sur des sujets divers; en voici les titres Metternich (pp. 3-54), qui ne fut, dit M. S., qu'un diplomate, mais un diplomate de premier ordre, « l'empirisme politique n'a jamais exercé ce prestige, atteint cette gravité..... la grande comédie du monde, l'intrigue supérieure de la scène européenne n'ont jamais rencontré un auteur si fertile et un acteur si consommé »; · Talleyrand au congrès de Vienne (pp. 55-94); L'alliance russe et la Restauration (pp. 95-115), étude dans laquelle M. S. résume les renseignements fournis par M. de Viel-Castel, sur le grand desseiz de M. de Polignac, sur la légende d'après laquelle la Restauration aurait, en 1830, contracté avec la Russie une alliance intime qui aurait rendu à la France les fromtières du Rhin; Les Mirabeau (pp. 117-130); - Bernis et l'alliance autrichienne de 1756 (pp. 131-149; la publication des Mémoires et de la correspondance de Bernis, dit M. S., corrige et rétablit certains détails, certaines nuances assez importantes; mais l'ensemble du tableau reste ce qu'il était; si la responsabilité de Berris est en partie dégagée, celle de Louis XV et de ses conseillers n'en parait que plus lourde; notre rôle, écrit Bernis, a été extravagant et honteux; l'arrêt est juste, et l'histoire l'a confirmé; La diplomatie secrète de Louis XV (pp. 153-169); M. S. complète l'étude qu'il a commencée à propos de Bernis; il montre par l'histoire Secret du roi « à quel funeste paradoxe on aboutit lorsqu'on voulut faire de l'alliance autrichienne, faussée dans son objet et dénaturée dans ses applications, le principe d'un nouveau système de politique », — La tsarine Elisabeth (pp. 171-190, d'après le livre récent de M. Vandal); - Catherine II et la Révolution française (FF. 11

204); L'Angleterre et l'émigration de 1794 à 1801 (pp. 205-232; récit de l'échec de la mission confiée par Pitt à Wickham et à lord Macartney); Les colonies prussiennes (pp. 233-247), art. sur les « Etudes sur l'histoire de Prusse », de M. Ernest Lavisse; notre recueil n'ayant pas rendu compte de ce livre remarquable, nous citerons le jugement de M. S. : « M. Lavisse a été puiser aux sources mêmes, dans les bibliothèques et les archives de Prusse, les éléments de son ouvrage. Il est érudit et critique; mais sa science n'est nullement lourde et refroidie. Il sait faire revivre le passé, et sans chercher des rapprochements et des allusions qui feraient tache en une œuvre sérieuse comme la sienne, il conserve le sentiment très vif des choses présentes... L'histoire du développement parallèle de l'état des Margraves et de l'état des Teutoniques est la partie la plus neuve du livre... »: La politique française en 1866 (pp. 249-264) et L'affaire du Luxembourg (pp. 265-280); ces deux études ont été inspirées à M. S. par la lecture des deux ouvrages que vient de publier M. Rothan, « La politique française en 1866 » et « L'affaire du Luxembourg ». Dans le premier de ces ouvrages, dit M. S., M. Rothan a voulu montrer les causes d'une guerre qui a été si désastreuse pour nous, et il les a recherchées dans la crise qui a précédé et suivi Sadowa. Le lien, en effet, est intime entre les événements qui ont amené le traité de Prague et ceux qui ont amené le traité de Francfort; on y suit les conséquences progressives des mêmes fautes initiales; la politique de 1866 avait creusé l'abîme sous les pieds de la France, la politique de 1870 l'y précipita. Quant à « l'affaire du Luxembourg », si peu étudiée jusqu'ici et presque ignorée du public, elle est « le prologue instructif et malheureusement inutile de la catastrophe de 1870... mais M. de Moustier a tenu le gouvernail et donné le coup de barre qui sauve de l'écueil ». Le volume se termine par un art. sur La diplomatie et le progrès.

La librairie Léopold Cerf vient de publier un petit livre utile, le Manuel pratique pour l'application de la loi sur l'instruction obligatoire, par MM. Edm. BenoitLévy et F. B. BOCANDE, avocats à la cour d'appel de Paris (avec une préface par M. Jean MACÉ, président de la Ligue de l'enseignement). Ce Manuel contient le résumé des débats parlementaires, le commentaire de la loi, les circulaires, arrêtés et décrets relatifs à son application, et une table alphabétique détaillée. (In-8°, viii et 144 p. I fr.).

a

- La Société historique le premier cercle fondé à Paris qui se soit donné pour but de réunir les hommes d'étude, professeurs, écrivains et amis des lettres tenu samedi soir, 11 novembre, une assemblée générale dans les salons du Cercle, 215, boulevard Saint-Germain. Le président, M. G. MONOD, a rendu compte des travaux de la Société. Elle compte aujourd'hui plus de 400 membres et devra, dès l'année prochaine, agrandir son local. Elle publiera, dès le mois de décembre, un Bulletin destiné à tenir tous les membres au courant des affaires et des actes de la Société, et a commencé le 25 novembre une série de conférences bi-mensuelles. Les premières seront faites par MM. A. SOREL (Etat des esprits en France avant la Révolution), G. PARIS (le Parzival), CORDIER (le Tonkin), RENAN, etc. La salle des Revues compte actuellement plus de 80 recueils périodiques, et la salle des journaux, tous les journaux politiques français et un grand nombre d'étrangers, l'Allgemeine Zeitung, la Kælnische Zeitung, la Neue freie Presse, le Times, le New York Herald, la Epoca, etc. Le cercle de la Société historique a été baptisé Cercle Saint Simon; la maison où il est installé se trouve justement au coin du boulevard Saint Germain et de la rue Saint-Simon.

-M. Jules SIMON a été nommé, le 11 novembre, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences morales et politiques, en remplacement de M. Mignet, démissionnaire.

ALLEMAGNE.

Nous avons donné, dans un de nos précédents numéros (n° 46, p. 395), sur le 36o congrès des philosophes allemands, des renseignements que nous complétons aujourd'hui. Le congrès qui a eu lieu à Carlsruhe, comptait près de 530 membres, parmi lesquels MM. Eckstein, Urlichs, E. Curtius, Nissen, Studemund, R. Schoell, Wachsmuth, Zangemeister, von Duhn, Hartel, Hug, Christ, Herzog, Clemm, Schiller, etc. La session s'ouvrit le mercredi 27 septembre; M. GENTHE, de Hambourg, exposa dans cette journée les rapports des Grecs et des Romains avec la mer Baltique. Le lendemain, M. STUDEMUND, de Strasbourg, fit une lecture sur Deux comédies parallèles de Diphile (l'original de la Vidularia est, comme celui du Radens, une comédie de Diphile) et M. E. CURTIUS parla près de deux heures sur les fouilles d'Olympie. Le 29 septembre, M. HETTNER, de Trèves, lut un mémoire sur la civilisation en Gaule et en Germanie sous la domination romaine; et M. BŒCKEL, de Carlsruhe, une notice sur Hermann Koechly. Le samedi, 30 septembre, M. Ziegler, de Bade, traita des commencements de la philosophie alexandrine et M. SOLTau, de Saverne, de l'origine du census et de la censure à Rome. Telles sont les lectures principales faites dans les quatre séances de l'assemblée générale; mais il faut citer encore les différents travaux des sections: 1o section pédagogique, discours de M. SCHILLER, de Giessen, sur l'enseignement du grec d'après la réforme des gymnases en Prusse et le « scriptum » grec dans l'examen de maturité : 2o section archéologique, mémoire de M. H. BLÜMNER, de Zurich, sur le « nudus talo incessens » de Polyclète; de M. URLICHS, de Wurzbourg, sur Phidias à Rome; de M. HOLM, de Palerme, sur la retraite des Athéniens après le siège de Syracuse; de M. E. CURTIUS, sur la restitution du fronton oriental du temple d'Olympie; 3° section philologique, mémoire de M. HUG, de Zurich sur la critique des manuscrits de la Cyropédie de Xénophon; de M. HANSSEN, de Strasbourg, sur la collection des Anacreontes contenue dans le codex Palatinus; de M. MAY, d'Offenbourg, sur l'usage des auteurs classiques chez certains chroniqueurs du moyen-âge; etc.; 4° section romane et germanique (voir Revue critique, no 46, p. 395). Sur la proposition de M. Eckstein, l'assemblée a désigné Dessau comme siège de la prochaine session.

Le ler volume des Commentationes philologae Jenenses (Leipzig, Teubner. In-8°, iv et 238 p. 5 mark) ou dissertations de philologie publiées par les direc teurs du séminaire philologue de l'Université d'léna, renferme les études suivantes : de M. GUNDERMANN, De Julii Frontini strategematon libro qui fertur quarto ; de M. SARRAZIN, de Theodoro Lectore Theophanis fonte praecipuo; de M. SAUERBREI, une étude sur les sources du XIVe et du XV. livre de Zonaras.

- Outre l'édition d'Hérodien, par M. L. MENDELSSOHN, que nous avons récemment annoncée, la librairie Teubner, de Leipzig, fera prochainement paraître les ouvrages suivants : Nektar und Ambrosia, dritte Vorarbeit zu einem Lexikon der griech. u. ræmischen Mythologie, par M. W. ROSCHER; le Ier vol. d'une Geschichte und System der ræmischen Staatsverfassung, par M. E. HERZOG (paraîtra en août 1883 et traitera de la constitution sous les rois et la république); une 4o édition du Tacite, de feu HALM; une édition de la Thébaïde, par M. Ph. KOHLMANN (l'Achilléide a paru en 1879); une édition de l'Alexiade, d'Anne Comnène, par M. Aug. REIFFERSCHEID (Co deux volumes).

Parmi d'autres livres sur le point de paraître, on nous cite, de M. A. BASTIAN, I. Vælkerstæmme am Brahmaputra u. verwantschaftliche Nachbarn; II. Inselgrup pen Oceaniens (Berlin, Dümmler); de M. A. BETTICHER, Olympia, das Fest und seine Stætte nach den Berichten der Alten, Ergebnissen der deutschen Ausgrabungen (Berlin, Springer); de M. HUMBERT, Molière in Deutschland; de M. Heizr. KORTING, Corneilles religiose Dichtungen (Oppeln, Frank); de M. G. KOEHLER,

Die Schlachten von Nicopoli und Warna (Breslau, Koebner), etc.; de M. Bernh. SEPP, die Zeuss'sche Hypothese über die Herkunft der Baiern (Munich, Ackermann); de M. Kuno FISCHER, Kant und seine Lehre (Munich, Bassermann).

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Nous avons parlé autrefois d'une collection d'écrits pédagogiques, devenus rares, du xvì• et du xvir® siècle, que M. Aug. ISRAEL publie à Zschopau, chez l'éditeur Raschke; nous avons donné les titres des trois premiers fascicules; depuis, six autres fascicules ont paru; ce sont les suivants : IV. Wie man die jugendt in guten sitten und christenlicher zucht ufer ziehen uund leeren sælle, ettliche kurtze underwysung, durch huldrychen Zvinglin beschrieben; V. 1. Eine Predigt Martin Luther's, das man Kinder zur Schulen halten solle; 2. Von Schulen, letzter Abschnitt aus dem Unterricht der Visitatorn ...jtzt durch D. Martin Luther corrigiert; VI. 1. Leonhardi Aretini de studiis et litteris ad illustrem dominam Baptistam de Malatesta Tractatulus; 2. Jacobi Purliliarum comitiș de generosa liberorum educatione libellus; VII. Sieben bæse Geister, welche heutigen Tages guten Theils die Küster oder so genandte Dorff-Schulmeister regieren, mit angefügten sieben Küster-Tugenden ; VIII. Des durchlauchtigen Hochgebornen Fürsten und Herren, Herren Augusti, Herzogen zu Brunswyg und Lüneburg pp. Schul-Ordnung; - IX. Ein schrifft Philippi Melanchtonis an ein erbare Stadt, von anrichtung der Latinischen Schuel.

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M. W. MÜLLER s'est fait connaître honorablement par les volumes qu'il publie depuis 1867 sous le titre «Histoire politique du présent ». L'ouvrage qu'il fait paraître aujourd'hui sur « l'histoire et la politique de l'Europe de 1871 à 1881 » (Europæische Geschichte und Politik, 1871-1881, Berlin, Springer. In-8°, XVI et 304 p: 4 mark) est un résumé clair et intéressant des événements qui se sont accomplis dans l'espace de ces dix années; M. M. n'a eu besoin, pour composer ce récit, que de coordonner, en les abrégeant, les informations qu'il a rassemblées dans les volumes de sa Politische Geschichte der Gegenwart. Comme ces volumes, son livre expose successivement l'histoire de chaque nation; d'abord l'empire allemand (pp. 187), et, à la suite des pages consacrées à l'Allemagne, le récit de « la crise orientale >> (pp. 88-147) jusqu'à la bataille de Tell-el-Kebir; puis la France (pp. 148-179); l'Autriche-Hongrie (pp. 180-201); la Grande-Bretagne et l'Irlande (pp. 202-223); la Russie (pp. 224-237); l'Italie (pp. 238-250); l'Espagne et le Portugal (pp. 251-266); la Belgique et la Hollande (pp. 267-276); les pays scandinaves (pp. 277-285); la Suisse (pp. 286-293); les Etats non européens (pp. 294-304). Ce volume de M. W. Müller rendra de grands services, et nous le recommandons à tous ceux qui étudient l'histoire contemporaine et qui ont besoin d'un manuel renfermant les dates des événements et un récit d'ensemble net et précis. Mais que dire des expressions « den hohen Grad von Unverschämtheit und Hochmuth », à propos des « débuts » des députés de l'Alsace-Lorraine au Reichstag (p. 43)? A la même page, on apprend avec étonnement que, sur ces quinze députés, dix étaient cléricaux et cinq seulement partisans de la protestation! P. 45, est-il exact que « les visites que l'empereur fit en Alsace aboutirent favorablement » (fielen günstig aus), et qu'« il fut reçu avec enthousiasme par les habitants du Landkreis de Strasbourg? » P. 172, pourquoi ne pas nommer les trois ministres soumis à l'influence de M. Gambetta? P. 177, pourquoi ne citer que la nomination du général de Miribel (et non Miribel tout court), et oublier celle de M. Weiss, qui fit plus de bruit encore? P. 102, lisez de Rochebouet et non « De la Rochebouet ».

AUTRICHE. — Il a paru à la librairie Gerold, de Vienne, un volume intitulé « Extraits des papiers de Wilhelm de Tegethoff » (Aus Wilhelm von Tegethoffs Nachlass. In-8", 371 pp. 7 mark 60). Ce volume renferme une biographie du vain

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