Page images
PDF
EPUB

entourage, des écrivains du temps, de la société de Berlin. La lecture de ses lettres offre donc un vif intérêt. Il est vrai que le style de Mme de Kalb manque d'agrément et de grâce; elle n'écrit pas simplement; la plupart de ses lettres sont emphatiques, lourdes et obscures; mais, comme le fait observer M. N., elles renferment des pensées ingénieuses, des saillies spirituelles, des sentiments élevés qui compensent, à la rigueur, ces défauts. Les lettres de Mme de Kalb ont été libéralement communiquées à M. N. par M. Ernest Förster, de Mu nich; M. N. en a fixé la chronologie avec autant d'exactitude qu'il était possible; il a rétabli l'orthographe et la ponctuation, toutes deux fort capricieuses dans les lettres de Charlotte; il a mis au bas des pages des notes concises qui nous renseignent sur les ouvrages ou les passages de Jean-Paul, sur les événements et les publications dont il est question dans la correspondance de la célèbre Titanide; ajoutons que l'écriture de Mme de Kalb est très difficile à lire, indéchiffrable, disait Charlotte elle-même ; il faut donc remercier M. Nerrlich d'avoir mené à bonne fin la publication de ce recueil; mais la tâche, si délicate qu'elle fût, ne pouvait qu'être bien remplie par l'homme d'Allemagne qui connaît le mieux Jean-Paul.

A. C.

CHRONIQUE

FRANCE. M. le marquis de QUEUX DE SAINT-HILAIRE a publié dans la collection du « Cabinet du bibliophile » (Jouaust. In-8o, vii et 277 pp. 12 fr.) les Fables du très ancien Esope mises en rithme françoise par Gilles Corrozet, d'après un exemplaire de la première édition de 1542 (Bibliot. Nationale, no Y, 6543, réserve). La seconde édition date de deux ans plus tard (1544) et n'est pas la reproduction textuelle de celle de 1542; Corrozet y a fait de nombreuses corrections, que M. de Queux de Saint-Hilaire a relevées et reproduites à la fin du volume; « ces corrections et ces variantes, qui changent souvent des vers entiers, sont assez généralement heureuses >> (Variantes, pp. 265-271); une troisième édition, imprimée à Lyon par Jean de Tournes en 1583 — les deux premières ont été imprimées à Paris par Denis Janot, — contient vingt-trois fables de plus que les deux éditions précédentes, et reproduit, pour le reste, le texte de la première édition de 1542; elle renferme, en outre, une Vie Esope extraicte de Volaterran et autres autheurs que l'éditeur actuel a réimprimée à la fin de sa publication (pp. 255-263). « L'intérêt de ces fables, dit M. de Queux de Saint-Hilaire dans sa préface, réside dans la grande variété des rythmes employés par Corrozet et dans sa naïveté.... Quelquefois Corrozet se met en scène; il s'inté resse à ses personnages; il relie parfois entre elles deux ou trois fables qui se suivent dans son recueil, comme par exemple les fables 2, le loup et l'agneau, et 6, le loup et la grue, où c'est l'os de l'agneau qui est resté dans la gorge du loup et qui l'étrangle... >> L'éditeur espère que sa réimpression sera favorablement accueille des amateurs; dans ce cas, elle « pourra servir de point de départ à un recueil cu

rieux des différents fabulistes qui ont été, au xvie et au XVIIe siècle, les précurseurs et les contemporains de notre La Fontaine ».

-

M. Victor JEANVROT, substitut du procureur général près la cour d'Angers, vient de publier une réédition d'un livre d'un des plus remarquables criminalistes du xvi° siècle, Pierre Ayrault, Ordre et instruction judiciaire; Ayrault fait connaître dans cet ouvrage l'organisation de la justice criminelle en France dans la seconde moitié du xvIe siècle; M. Jeanvrot a fait précéder cette réédition d'une étude sur l'histoire de l'ancienne procédure criminelle en France. (Paris, Cotillon. In-16°, 5 fr.)

L'avocat au parlement de Bretagne, Pierre Belardeau, sieur de la Grée, adressa à Henri IV un Bref discours des misères de la province de Bretagne, de la cause d'icelle et du remède que sa majesté y a apporté par le moyen de la paix (Lyon. in-8°, 1598). La seconde édition de cet opuscule parut en 1617 à Paris, sous le titre de Polyarchie, c'est-à-dire tableau de la domination exercée par plusieurs. M. Olivier de Gourcuff a publié sur cette Polyarchie de Pierre Belardeau une « étude historique et littéraire » (Nantes, Forest et Grimaud. In-8°, 28 p.), où il analyse l'œuvre de l'avocat breton, mais sans mentionner la première édition de 1598.

[ocr errors]

L'évêque d'Autun, Ad. PERRAUD, membre de l'Académie française, vient de publier le discours qu'il prononça, le 15 décembre 1866, comme professeur en Sorbonne, lors de la réintégration du chef du cardinal de Richelieu (seul reste authentique des dépouilles violées en 1793) dans son tombeau en l'église de la Sorbonne. Comme l'indique le titre de la brochure (Gervais. In-8°, 57 pp. 2 fr.), le P. Adolphe Perraud étudie surtout dans ce discours le cardinal de Richelieu comme évêque et théologien et protecteur des lettres.

René du Plessis de la Roche-Pichemer, marquis de Jarzé et baron du PlessisBourrée (1613-1672), l'imprudent amoureux d'Anne d'Autriche et le Fou des fous de la Fronde, vient de trouver un biographe en M. E. PAVIE (notice gr. in-8° de 35 p. extraite de la Revue de l'Anjou). M. Pavie raconte la vie de Jarzé, ses belles actions militaires, sa conduite à Fribourg, où il combattait à côté de Condé, sa mort malheureuse au siège de Duisburg où il fut tué par une sentinelle française qui n'entendit pas sa réponse au qui-vive. On regrettera qu'il n'ait pas consulté les Notes du palais Mazarin, de M. Léon de Laborde (p. 156), où il aurait trouvé de curieux détails sur la passion affichée par Jarzé pour la reine-mère.

Notre collaborateur M. Ph. TAMIZEY DE LARROQUE doit publier prochainement le V fascicule des Correspondants de Peiresc, renfermant des Lettres inédites de Claude de Saumaise; une Oraison funèbre de Gassendi; un recueil de Lettres inédites d'Adrien d'Aspremont, vicomte d'Orthe, gouverneur de Bayonne; et dans la « collection des petits mémoires sur l'histoire de France » que fait paraître la librairie de la société bibliographique, une réimpression des Mémoires de Puységur.

Une traduction nouvelle des Pensées sur l'éducation de Locke a paru à la librairie Hachette; elle est due à M. Gabriel COMPATRÉ, qui y a joint des commentaires et une préface intéressante (33 pages); dans cette préface, M. Compayré fait une assez longue comparaison entre le traité de Locke et l'Essai sur l'éducation de Herbert Spencer, qu'il regarde comme « une refonte au goût du jour des idées de Locke ». M. Charles BÉMONT a rédigé la Table générale des cinq premières années de la Revue historique (1876 à 1880 inclusivement); cette Table générale se vend à la librairie Germer-Baillière (une brochure grand in-8°, 3 fr.; pour les abonnés de la Revue historique, 1 fr. 50.)

Il paraît en Alsace une nouvelle revue, la Revue catholique d'Alsace, dirigée par M. l'abbé Delsor (Rixheim, Sutter). Les deux premiers numéros renferment les art. suivants de M. CETTY, un tableau de la Famille ouvrière en Alsace; de M. MURY,

le Journal de ce qui s'est passé à l'approche des Français à Vienne en 1805, par l'abbé Gérard, grand-vicaire de Strasbourg (1748-1835); de M. SIGRIST, une Histoire de l'abbaye de Marmoutier, etc.

[ocr errors]

- Le catalogue du musée de sculpture du Louvre (bas-reliefs, cippes, autels, vases, sièges, etc., par M. Félix RAVAISSON; statues et bustes, par M. Charles RAVAISSON) paraîtra probablement à la fin de cette année. Le catalogue des inscriptions latines, et celui des antiquités chrétiennes, rédigés tous deux par M. Ant. HÉRON DE VILLEFOSSE, paraîtront, le premier en 1884, le second en 1883. Le catalogue des terres cuites orientales, par M. HEUZEY, doit également paraître sous peu. M. REVILLOUT prépare un catalogue des manuscrits grecs, coptes, démotiques et orientaux, tracés sur papyrus ou sur terre-cuite, que renferme la collection égyptienne.

Voici le programme du Congrès de la Sorbonne en 1883, tel qu'il a été arrêté par le Ministre de l'Instruction publique pour la section d'histoire et de philologie et celle d'archéologie. Section d'histoire et de philologie, I. Quelle méthode faut-il suivre pour rechercher l'origine des noms de lieu en France; valeur des résultats déjà obtenus dars cette recherche. JI. A quelles époques, dans quelles provinces et sous quelles influences les villes neuves et les bastides ont-elles été fondées: III. Histoire des milices communales au moyen âge. (Date de leur organisation et de l'introduction du tiers-état dans les armées royales; autorité des magistrats municipaux sur ces milices et conditions de leur recrutement; mode de convocation, nature et durée du service; leur transformation au commencement du xiv siècle, levées en masse ou appel de l'arrière-ban, substitution de l'impôt à la prestation des sergents; origine et organisation des confréries d'archers et d'arbalétriers; institution, organisation, recrutement et rôle militaire des francs-archers de Charles VII à François ler, 1448-1521; conditions de la levée et de l'organisation des milices provinciales à partir de 1668 et leur rôle dans les guerres sous Louis XIV et Louis XV). IV. Pèlerinages (routes que suivaient ordinairement les pèlerins français qui se rendaient en Italie ou en Terre-Sainte). V. Signaler les documents antérieurs à la fin du xve siècle qui peuvent faire connaître l'origine, le caractère, l'organisation et le but des confréries religieuses et des corporations industrielles. VI. Rédaction des coutumes (documents sur les assemblées qui ont procédé à cette rédaction et sur les débats des parlements à l'occasion de l'homologation des coutumes; rechercher les coutumes locales qui sont restées inédites). VII. Etats provinciaux (documents inédits sur les élections des députés, l'étendue des mandats, les délibérations, les pouvoirs des députés et l'efficacité de leur action). VIII. Conditions de l'éligibilité et de l'électorat dans les communes, communautés et paroisses, soit à l'occasion des offices municipaux, soit pour la nomination des délégués chargés des cahiers des doléances). IX. Quelles additions les recherches poursuivies dans les archives et les bibliothèques locales permettent-elles de faire aux ouvrages généraux sur les origines et le développement de l'art dramatique en France jusqu'au xvie siècle inclusivement? X. Signaler les documents importants pour l'histoire que renterment les anciens greffes, les registres paroissiaux et les minutes des notaires. XI. Histoire des petites écoles avant 1789 (sources manuscrites et imprimées, statistique aux différents siècles; origine, développement, nombre dans chaque diocèse et paroisse; recrutement et honoraires des maîtres et des maîtres-adjoints; condition matérielle, discipline, programme et fréquentation; gratuité et fondations scolaires; rapports entre la gratuité dans les petites écoles et la gratuité dans les universités; livres employés dans les petites écoles). XII. Quelles villes de France ont possédé des ateliers typographiques avant le milieu du xvi siècle? Dans quelles circonstances ces ateliers ont-ils été établis et ont-ils fonctionné? -- Section d'archéologie. Signaler les documents épigraphiques de l'antiquité et du moyen âge en France et en Algérie,

récemment découverts, ou dont la lecture comporte des rectifications; II. Quels sont les monuments qui, par l'authenticité de leur date, peuvent être considérés comme des types certains de l'architecture en France, avant le milieu du xII° siècle? III. Etudier les caractères des diverses écoles d'architecture religieuse à l'époque romane, s'attacher à mettre en relief les éléments constitutifs des monuments, plan, voûtes, etc. IV. Quels sont les monuments dont la date, attestée par des documents historiques, peut servir à déterminer l'état précis de l'architecture militaire en France aux diffé rents siècles du moyen âge? V. Signaler les œuvres de la sculpture française antérieures au xvr siècle, qui se recommandent soit par la certitude de leur date, soit par des signatures d'artistes. VI. Signaler et décrire les peintures murales antérieures au XVIe siècle existant encore dans les édifices de la France. VII. Etudier les produits des principaux centres de fabrication de l'orfèvrerie en France pendant le moyen âge et signaler les caractères qui permettent de les distinguer. VIII. Quels sont les monuments aujourd'hui connus de l'émaillerie française antérieurs au xvIII° siècle?

Nous apprenons avec un bien vif regret la mort de M. BILCO, ancien élève de l'Ecole normale, agrégé des lettres et membre de l'Ecole française d'Athènes. Il était arrivé à Lamia le 7 septembre pour y faire des fouilles lorsqu'un accès de fièvre pernicieuse l'a soudainement enlevé à ses amis et à la science. M. Bilco n'avait pas vingt-quatre ans. ALLEMAGNE. En Allemagne, comme en France, on se plaint que les élèves des lycées sont surchargés, überbürdet; la question de l'Uberbürdung est à l'ordre du jour; elle a fait l'objet de vives discussions dans les réunions de professeurs et de directeurs des gymnases; elle provoque de nombreux écrits de circonstance (voir celui que publiait naguère sous le titre der Sprachunterricht muss umkehren un pédagogue qui signe « Quousque tandem »; cp. Revue critique, no 26, p. 518). Une nouvelle brochure sur la question vient de paraître sous le titre « Die Entlastung der überbürdeten Schuljugend der Mittelschulen » (Heilbronn, Henninger. In-8°, 76 p. 1 mark): elle a pour auteur M. Aug. BEHAGHEL, professeur au « Realgymnasium » de Mannheim. L'auteur imagine un dialogue entre deux personnages, dont l'un est attaché à l'ancienne méthode, et l'autre c'est M. Behaghel lui-même plaide la cause des réformes. En résumé, M, Behaghel voudrait diminuer considérablement le nombre des devoirs écrits, car « l'élève se voit forcé tout à fait inutilement et à même à son grand dommage, d'écrire et de transcrire une foule de choses qui n'ont pas la moindre valeur » (p. 30); il désire que l'enseignement, quel qu'il soit, commence le plus lentement possible, im langsamsten Tempo (p. 44); ce n'est que plus tard, dans la quatrième ou la cinquième année, qu'on pourra se hâter et marcher plus vite (p. 46); au lieu de traduire en une heure une trentaine de phrases, on ne devrait en traduire que dix ou six; il faut, en un mot, ne donner à l'éleve que des connaissances solides et sûres, et ne pas l'accoutumer à n'apprendre que légèrement et à la surface (p. 55). M. Behaghel veut sacrifier Cornelius' Nepos (il cite en passant le dur jugement de Teuffel) et donner à César une plus grande importance. Mais le point essentiel de son opuscule, et sur lequel il revient à tout instant avec insistance, c'est que, dans les premières années, l'élève ne fasse presque pas de devoirs écrits à la maison (Hausaufgaben); il s'élève avec force contre les griffonnages et barbouillages de papier (zwecklose Schreibereien) (p. 61) qui ont été jusqu'à présent à la mode; il demande que le maître soit moins prodigue de pensums et d'arrêts; l'élève élevé d'après sa méthode entre en classe, après avoir joué la veille deux ou trois heures et avoir, en deux heures au plus, fait des devoirs assez faciles; il ne craint pas d'être puni; il a l'esprit rassis et clair; il est convaincu que s'il travaille consciencieusement pendant la classe, il n'aura pas besoin de grands

efforts pour contenter son maître et suivre le cours (pp. 65-66). La brochure de M. Behaghel renferme donc beaucoup de vues utiles (voir encore ce que dit l'auteur de la gymnastique, (pp. 67-68), et on lit avec intérêt cet opuscule d'ailleurs écrit avec vivacité, et où se glisse parfois plus d'un mot expressif; l'auteur, comme dit, n'hésite pas à employer un « kræftig Wortlein. »

ACADEMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES

Séance du 8 septembre 1882.

M. Charles Nisard est désigné pour faire une lecture au nom de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, à la prochaine séance trimestrielle de l'Institut, le mercredi 4 octobre. Il lira une partie de son mémoire sur l'état incertain et précaire de la propriété littéraire au xvi siècle.

M. Delaunay achève la seconde lecture du mémoire de M. P.-Ch. Robert sur l'expédition de Gondovald et les monnaies frappées au no nom de l'empereur Maurice Tibère dans plusieurs villes de la Gaule méridionale.

M. Deloche présente quelques observations en réponse au mémoire de M. P.-Ch. Robert. L'objet du débat entre les deux académiciens est double. Il y a une question d'histoire et une question de numismatique. Il s'agit de savoir, d'une part, si l'expédition dirigée contre la monarchie franque, à la fin du vi siècle, par l'aventu rier Gondovald, était soutenue par l'empereur byzantin Maurice Tibère et tendait à rétablir l'autorité impériale sur la Gaule; d'autre part, si les pièces d'or qui nous sort parvenues en assez grand nombre et qui portent à la fois le nom de Maurice Tibère et l'indication d'un atelier monétaire des bords du Rhône doivent être considérées comme frappées par Gondovald, au nom de l'empereur, pendant sa courte domination sur la contrée, et s'il faut y voir un acte d'allégeance à l'empire byzantin. A ces questions M. Robert répond non, M. Deloche oui. Contrairement à M. Robert, M. Deloche s'attache à établir:

1° Que Gondovald était soutenu par la cour de Byzance; on ne s'expliquerait pas autrement l'origine des subsides considérables qu'il eut à sa disposition au moment de son entreprise et qui dépassaient de beaucoup, sans nul doute, sa fortune personnelle;

2° Que Gondovald prétendait substituer son autorité à celle des rois mérovingieas et gouverner à leur place, qu'il a donc dû agir en maître dans les villes qu'il a occu pécs, qu'il est donc tout naturel qu'il y ait battu monnaie; ses prétentions à exercer le pouvoir à la place des rois sont nettement affirmées par Grégoire de Tours: «< ille, dit-il, qui omnem principatum Galliarum se testabatur accipere » Hist. Franc. VIII, 2);

3 Que seule l'occupation de la Provence par Gondovald, agissant au nom et comme lieutenant de l'empereur byzantin, permet d'expliquer qu'un si grand nombre de monnaies aient été frappées dans cette contrée au nom de Maurice Tibère. M. P.-C. Robert a allégué que souvent les rois mérovingiens avaient imité le type des monnaies impériales, simplement parce que ce type était accrédité et qu'en l'imitant ils assuraient à leurs monnaies une circulation plus facile et plus étendue. Cette remar que est juste, dit M. Deloche, mais elle ne fournit pas une explication suffisante en ce qui concerne les monnaies de Maurice Tibère. Cet empereur est arrivé au trône a une époque où la fabrication des monnaies mérovingiennes imitées du type impérial était déjà à peu près tombée en désuétude. On n'a qu'un très petit nombre de monnaies frappées en Gaule au nom de Justin II, on n'en a pas du tout au nom de Tibère Constantin; on en a un très grand nombre au nom de leur successeur Maurice. Cette recrudescence brusque est une anomalie qui ne peut s'expliquer que par des circonstances exceptionnelles; et ces circonstances exceptionnelles, on les trouve dans l'histoire de Gondovald, si on veut entendre cette histoire comme l'entead M. Deloche et comme l'ont entendue la plupart des érudits avant lui. Ouvrages présentés : par M. Oppert : HOMMEL (Fritz), Sumir et Accad, tradat par Ernest BABELON; par M. Barbier de Meynard: HALÉVY (J.), Etude sur les inscriptions du Safa; par M. Ravaisson: Musée du Louvre, catalogue de la collection Timbal (rédigé par MM. Tauzia, Gruyer, Saglio, Courajod et Emile Molinier).

Julien HAVET.

Le Puy, imprimerie de Marchessou fils, boulevard Saint-Laurent, 23.

« PreviousContinue »