Page images
PDF
EPUB

saintongeais » (Chollet, in 4o, 9 p.), il donne quelques renseignements sur un prêtre du diocèse de Saintes, Pierre Cuppé, auteur d'un livre devenu très rare, Le ciel ouvert à tous les hommes (1768 et 1783. Londres), où cet ecclésiastique cherchait à prouver que tous les hommes doivent être sauvés.

Sous le titre de Loù Gàngui ou le « filet », un poète provençal, Fortunat Chailan (1801-1840), avait publié des vers jusqu'alors éparpillés, contes, fables, etc. II vient de paraître une troisième édition de ce recueil (Loù Gàngui, contes, anecdotes et facéties en vers provençaux. Marseille, librairie nouvelle. In-4°, LXI-250 p.)

Notre collaborateur M. René KERVILER a commencé, dans le Bibliophile breton, la publication d'un Essai d'une bibliographie des publications périodiques de la Bretagne. Il consacrera un chapitre à chacun des cinq départements de la Bregne; le sixième et dernier chapitre comprendra les recueils qui intéressent toute la province. M. K. classe les publications suivant leur publicité (quotidienne, hebdomadaire, mensuelle, annuelle) et d'après l'ordre chronologique; il donne les renseignements les plus minutieux sur chacune d'elles (éditeur, format, prix, époque de la fondation, durée, transformations); il apprécie leur caractère et indique les collections complètes qu'on peut consulter.

M. Etienne CHARAVAY vient de publier, après son petit livre sur l'Héroïsme civil, un autre ouvrage également destiné à la jeunesse et intitulé l'Héroisme militaire (160 p. 1 fr. 50 à la librairie Charavay). Tous les exemples d'héroïsme militaire, cités par M. C., sont tirés de la période qui va de 1792 à 1815 (Kellermann à Valmy, Dampierre à Jemmapes, Meusnier à Koenigstein et à Mayence, Bessières, Marceau, Kléber, etc., etc). L'auteur a un double but il veut montrer les beaux côtés de la guerre, l'héroïsme des combattants, la défense de la patrie; et en même temps inspirer l'horreur de la guerre de conquête; la jeunesse trouvera, nous l'espérons, plaisir et profit à ces nouveaux récits de M. Et. Charavay.

On annonce la mort de M. l'abbé BOITEL (9 nov. 1799-28 nov. 1881), auteur d'ouvrages d'histoire locale sur Vitry-le-Français (1841), Esternay (1850), Montmirail-en-Brie (1862), etc.; · de M. BRIERRE de Baismont, médecin, auteur d'une étude sur Shakspeare et ses connaissances en aliénation mentale;· de M. Ch.-Edouard GARNIER (13 janv. 1829-20 oct. 1880), sous-chef de la section du secrétariat aux Archives nationales, auteur d'un Précis sur l'histoire des sires de Montfaucon, d'une étude sur Louis de Bourbon, évêque et prince de Liège (1860), d'une Notice sur Robert de Fiennes, connétable de France, etc.; de P. M. LAURAS, qui avait publié l'Assemblée de 1862 et Bourdaloue, sa vie et ses œuvres (en deux vol., 1881); — de Mgr. de MENNEVAL, qui a composé plusieurs ouvrages, entre autres, le Concordat de 1801 (1869); de MM. C. A. MERCIER (13 oct. 1848-30 juillet 1881), auteur de Bibrax et le camp romain sur la frontière rémoise; de M. Ern. de NEYREMAND, connu par quelques travaux sur l'histoire d'Alsace.

[ocr errors]

[ocr errors]

ESPAGNE. M. MACHADO Y ALVAREZ a fondé une Société pour l'étude du Folklore. Cette Société a pour objet « de réunir et de publier ce qui concerne les connaissances populaires sur les diverses branches de la science (médecine, hygiène, botanique, politique, morale, agriculture, etc.), les proverbes, chants, devinettes, contes, légendes, fables, traditions, - d'étudier les usages, coutumes, cérémonies, spectacles, fêtes, les croyances, superstitions, jeux enfantins, d'y rechercher surtout les traces des anciennes civilisations, - de s'occuper des locutions, tours de phrases, des noms de lieux, en somme de tous les éléments constitutifs du savoir, du caractère, de l'esprit révélés par la tradition orale ou les monuments écrits. >>

[blocks in formation]

-

Le directeur du nouveau Gymnase de Larissa, M. P. SKAPHIDIotes,

vient de publier des Κριτικαὶ παρατηρήσεις ἐπὶ τῶν Εἰς ἑαυτὸν 12 βιβλίων Μάρ xou 'Avtovivou. (In-8°, pages 16.)

- M. B. LACON, professeur de mathématiques à l'Université d'Athènes, a publié le travail qu'il avait lu, il y a un an, à l'aula de l'Université, lors de sa nomination comme recteur « Περὶ τῶν ἀρκῶν τῆς γεωμετρίας. » Son successeur pour l'année 1881-1882, M. N. DAMASCHINO, professeur de droit français, a lu à cette occasion une intéressante dissertation « Sur les Parlements en France » qui vient d'être publiée dans le journal Αἰών.

- La librairie Coromilas annonce comme devant paraître prochainement : Homélies, sermons et lettres inédites du patriarche Photius; une traduction grecque de D. Bikélas de Macbeth et de Hamlet; L'Areopage et les Ephetes, par M. AGATHONIKOS, et Etudes et discours de P. Calligas.

SUÈDE.

La deuxième assemblée des philologues du Nord a eu licu l'an dernier, le 10 août, à Christiania. M. Sophus BUGGE a rendu compte de l'activité des philologues dans les pays scandinaves; il a cité surtout les travaux de M. Madvig et ceux du Danois Verner, actuellement < amanuensis » à la Bibliothèque de Gættingue; il a rappelé les noms des philologues morts dans ces quatre dernières années, depuis la première assemblée (qui a eu lieu à Copenhague en 1876). MM. Christensen, Rydqvist, Vibe et Westergaard. Après ce rapport, M. MADVIG, nommé président à l'unanimité, a parlé sur le sujet suivant : « Qu'est-ce que la linguistique ? Dans la section de philologie classique, M. SCHJŒTT, de Christiania, a fait une lecture sur l'écrit, attribué à Xénophon, la République des Athéniens; cette lecture a donné lieu à des observations de MM. Madvig et Gertz. M. LYNCH, de Christiania, a lu, dans la même section, un travail sur Euripide et Sénèque dans le développement de la tragédie; M. CENTERVALL, de Soderhausen, un travail sur la composition du sénat romain; M. USSING, sur les fouilles d'Olympie; M. Madvig a fait, sur la plupart de ces lectures, d'intéressantes observations où l'on retrouve la sagacité de son esprit et son savoir étendu. A la séance finale du 13 août, il a été décidé que la troisième assemblée des philologues du Nord aurait lieu en 1886, cette fois en Suède, à Upsal ou à Stockholm.

- Depuis plusieurs années, il s'est formé dans les Universités d'Upsal, de Lund et d'Helsingfors des associations d'étudiants qui ont pour but l'étude des dialectes. A la suite de ces recherches, une revue a été fondée sous le titre de Myare bidrag till kænnerdom om de svenska landsmalen ock Svenskt folklif (Stockholm, Samson u. Wallin); elle est dirigée par M. L.-A. LUNDELL. Une autre revue, consacrée spécialement aux études historiques, l'Historisk Tidskrift, compte déjà une année d'existence; elle est publiée par la société historique de Suède, qui compte près de mille huit cents membres, et dirigée par M. E. HILDEBRAND (Stockholm, Fritze). On remarquera, dans les deux premiers fascicules de l'Historisk Tidskrift, les art. suivants : de M. Carlson sur les premières années du gouvernement de Charles XII; de M. Odhner sur la visite de Gustave III à Copenhague en 1787 et son plan d'une alliance scandinave; de MM. Hjærne, Sjogren et Montan. La nouvelle revue a remplacé l'Historisk Bibliotek, publiée depuis 1875 par C. Silfverstolpe et qui avait cessé de paraître en 1880 (avec son septième volume).

- On vient de reproduire, à un très petit nombre d'exemplaires, par la photo-lithographie, aux frais du baron Nordenskiold, le célèbre manuscrit de Marco Polo conservé dans la bibliothèque de Stockholm. Cet ouvrage forme un volume in-4, relié; une introduction, due à M. L. DELISLE, administrateur de notre Bibliothèque nationale, rehausse la valeur de cette reproduction.

[blocks in formation]

L'Almanach de Bâle, pour 1882, contient, entre autres articles histo

riques, le récit du voyage des envoyés de Bâle qui vinrent à Strasbourg saluer MarieAntoinette, lorsqu'elle se rendit en France pour épouser le Dauphin.

Le nombre des étudiants inscrits dans les quatre universités de la Suisse de 1876 à 1881 est de 1,058. 113 étudient la théologie; 188, le droit; 288, la philosophie; 288, la médecine. Zurich compte 332 étudiants, Berne 320, Bâle 204, et Genève 201.

ACADEMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES

Séance du 24 février 1882.

L'Académie décide, par deux votes au scrutin, qu'il y a lieu de pourvoir aux places d'académicien ordinaire laissées vacantes par la mort de M. A. de Longpérier et de M. Charles Thurot. L'exposition des titres des candidats, pour les deux places, est fixée au 10 mars.

M. François Lenormant présente de la part de M. le Dr Verneau un album de vingt-huit planches, contenant la reproduction des inscriptions recueillies par lui aux îles Canaries (Grande-Canarie et île de Fer). La plupart de ces inscriptions sont écrites en caractères qui n'appartiennent à aucune écriture connue, mais qui rappellent ceux de quelques autres inscriptions trouvées précédemment au Maroc; trois sont en caractères libyques. L'Académie se forme en comité secret.

A la reprise de la séance publique, M. Clermont-Ganneau continue la lecture de son rapport sur ses recherches archéologiques en Palestine et en Syrie pendant l'année 1881. Il donne de nouveaux détails sur l'inscription du tunnel de la piscine dite de Siloé. On trouve dans le cartouche qui enferme cette inscription, au-dessus des premières lignes, un espace blanc assez considérable, dans lequel on se proposait probablement de sculpter une représentation figurée des mineurs occupés à percer le tunnel. M. Clermont-Ganneau présente et reproduit au tableau un plan levé par le lieutenantcolonel Warren, du génie britannique, qui indique la configuration du tunnel, la situation de la source qui l'alimente, de la piscine où il se déverse, etc. En partant de la source, située hors de l'enceinte de Jérusalem, sur le flanc de la colline dite d'Ophed, en face de la vallée du Cédron, le tunnel se dirige d'abord à l'ouest, presque vers la ville, puis tourne brusquement au sud, et débouche dans la vallée du Tyropæon, où il déverse les eaux de la source dans le petit réservoir connu sous le nom de piscine de Siloé. De cette piscine, les eaux passent dans une autre galerie, également taillée dans le roc, mais à ciel ouvert, qui aboutit auprès d'une autre piscine plus grande, aujourd'hui comblée; elles sont ensuite distribuées dans des canaux d'irrigation et servent à l'arrosage des jardins maraîchers du village de Siloam. M. Clermont-Ganneau pense que la première partie du tunnel, celle qui va de la source vers l'ouest et se rapproche de l'enceinte, était destinée à amener les eaux près de l'extrémité d'une autre galerie, par laquelle les habitants de la ville devaient pouvoir, en cas de siège, sortir des remparts et aller chercher de l'eau sans s'exposer aux coups des assiégeants. Ensuite on aura imaginé de détourner entièrement les eaux de la source et de les amener à des réservoirs construits exprès et à l'abri de l'ennemi, dans la vallée du Tyropæon; c'est alors qu'on aura continué le tunnel en changeant la direction primitive. La longueur de la galerie, d'après les termes de l'inscription, serait de 1,200 coudées, soit 636 mètres; or le tunnel actuel n'a qu'une longueur d'environ 530 mètres c'est que sans doute il faut compter dans les 1,200 coudées la galerie à ciel ouvert qui va de la petite piscine dite de Siloé à la grande piscine aujourd'hui comblée. C'est cette grande piscine, et non la petite, qui est désignée dans l'inscription. M. Clermont-Ganneau rappelle que cette inscription de la piscine, dont on a fait beaucoup de bruit et qui est en effet très intéressante, n'est pas la seule de ce genre et de cette ancienneté qui ait été découverte jusqu'ici. M. Clermont-Ganneau lui-même en avait déjà trouvé deux fort analogues, l'une de trois lignes, l'autre d'une ligne, dans le village de Siloam; elles n'ont pas encore été publiées, mais l'estampage en a été adressé autrefois à l'Académie. Depuis, il a trouvé encore un fragment d'une inscription aussi ancienne, mais dont il ne reste malheureusement que deux lettres. Ce fragment se trouve sur un ancien tombeau, non loin des monuments que la tradition désigne sous les noms de tombeaux d'Absalon, de saint Jacques et de Zacharie. C'est une découverte intéressante au point de vue archéologique, parce qu'elle établit la très haute antiquité de l'édifice sur lequel les lettres en question ont été relevées. Ouvrages présentés :

par M. Le Blant: 1° MICHEL (Albin), Nîmes et ses tombeaux chrétiens; 2o SCHLUMBERGER, Eloge de M. de Saulcy; par M. Jourdain : ALLAIN (l'abbé), l'Instruction primaire en France avant la Révolution, d'après les travaux récents et les documents inédits.. Julien HAVET.

Le Propriétaire-Gérant: ERNEST LEROUX.

Le Fuy, typ. et lith. Marchessou fils, boulevard Saint-Laurent, 23

D'HISTOIRE ET DE LITTÉRATURELICTS

No 11

13 Mars

1882

Sommaire : 55. PERTSCH, Les manuscrits arabes de la Bibliothèque ducale de
Gotha (premier article) 56. JORDAN, Quelques faits de l'ancien latin. — 57. J.
D. LEFRANÇAIS, Lectures patriotiques sur l'histoire de France. 58. ELZE, Lord
Byron. VARIÉTÉS : Un manuscrit byzantin de Moscou.
démie des Inscriptions.

Chronique. Aca

55. — Die Arabischen Handschriften der Herzoglichen Bibliothek zu Gotha. Auf Befehl Sr. Hoheit des Herzogs Ernst II. von Sachsen-Coburg-Gotha verzeichnet von Dr Wilhelm PERTSCH. Vol. I (Gotha, 1878), xiv et 492 p.; vol. II (Gotha, 1880), vi et 495 p.; vol. III (Gotha, 1881), vi et 488 p. in-8°.

I

Le catalogue de M. Wilhelm Pertsch est de tout point excellent : c'est une œuvre sagement conçue, longuement mûrie, savamment exécutée. M. W. P., qui en 1852 avait débuté dans la science orientale par l'édition et la traduction d'un texte bengali', fut attaché à la Bibliothèque ducale de Gotha vers 1857; et, depuis ce moment, tous ses efforts ont convergé vers un seul but: rendre la bibliothèque, dont il est aujourd'hui le conservateur, accessible aux travailleurs de tous les pays par le prêt le plus libéral et par des catalogues dont la rédaction et la publication ont été patiemment et résolûment continuées à travers plus de vingt années.

2

3

La description des manuscrits persans de Gotha servit de transition. entre les premiers travaux de M. W. P. et ceux qu'il s'assigna, les considérant comme un devoir de sa fonction. Les manuscrits arabes pouvaient attendre; ils avaient leur inventaire, si imparfait qu'il fût, et qui

1. KSHITICAVANÇAVALICARITAM. A chronicle of the family of Raja Krishna-Chandra
of Navadvipa, Bengal. Berlin, 1852. In-8.

2. Dans mon Diwán de Nabiga Dhobyanî (Paris, 1869), Avant-propos, p. 2,
, j'ai,
moi aussi, essayé de payer ma dette de reconnaissance envers M. W. Pertsch.

3. Die persischen Handschriften der Herzoglichen Biblothek zu Gotha. Verzeich-
net von Dr Wilhelm Pertsch. Wien, 1859. In-8.

4. Mæller (J.-H., Catalogus librorum tam manuscriptorum quam impressorum qui jussu D. Augusti Ducis Saxo-Gothani a beato Seetzenio in Oriente emti, in bibliotheca Gothana asservantur. Gothae, 1826. 2 vol. in-4. On peut aussi comparer de M. J.-H. Mæller ses Palæographische Beitrage aus den herzoglichen Sammlungen in Gotha. Orientalische Palæographie. I. Heft. Eisleben, 1844. In-folio. Le deuxième fascicule n'a jamais paru. Pour compléter cette bibliographie, citons encore (Rosenmuller) Verzeichniss der für die orientalische Sammlung in Gotha zu Damask, Jerusalem u. s. w. angekauften orientalischen Manuscripte, etc. Leipzig, 1810. In-fol. Nouvelle série, XIII.

[ocr errors]

ne devait céder la place qu'à un répertoire définitif, mis au courant de la science. Tout en le préparant, M. W. P. consacra au fonds turc un volume, que les spécialistes s'accordent à considérer comme un modèle dans ce genre ingrat.

Mais qu'étaient-ce que les 93 manuscrits persans, que les 276 manuscrits turcs, comparés aux 2,890 manuscrits arabes, dont M. W. P. avait entrepris le recensement et dont il s'était chargé de faire connaître et les titres et les noms d'auteurs et le contenu général? La tâche serait bien facilitée, si toute collection ne renfermait pas, à côté des ouvrages complets et dont l'identité est incontestable, une foule de fragments, de cahiers et de feuillets détachés, de mélanges que le hasard du format a seul réunis, de ces scories dont la science n'a nul souci, mais qu'il n'en faut pas moins étiqueter pour en démontrer l'inutilité. Ce sont de vrais casse-tête, presque toujours sans compensation aucune, et dont, plus d'une fois, l'auteur de cette notice a eu l'occasion de faire l'expérience.

M. W. P. a trouvé réunis à Gotha une masse de ces détritus, qui sont un encombrement plutôt qu'une richesse pour les bibliothèques. Seetzen, pendant son voyage en Orient, avait reçu mission d'acquérir pour le compte du prince héritier, qui fut plus tard le Duc Auguste de SaxeGotha-Altenburg et régna de 1804 à 1822, tous les manuscrits orientaux qui lui seraient offerts, lorsqu'il s'arrêterait à Constantinople, à Alep, à Damas, à Jérusalem, au Caire. Incapable de choisir, dépourvu de critique et surtout insuffisamment préparé, il accueillit toutes les propositions, bonnes et mauvaises, avec une égale faveur; c'est pourquoi tout juge impartial, dit M. W. P. 2, ..... reconnaîtra que la valeur intrinsèque de la collection, pour élevée que cependant elle mérite d'être estimée, est hors de proportion avec le nombre des numéros dont elle se compose ». Malgré ses 2,890 manuscrits, de cette même provenance pour la plupart, le fonds arabe de Gotha ne peut pas rivaliser avec ceux de Paris, de Berlin, de Londres, d'Oxford, de l'Escurial, de Vienne, de Saint-Pétersbourg.

K

L'ordre adopté par M. W. P. est un classement de ses manuscrits sous un certain nombre de rubriques d'après les matières auxquelles ils se rapportent. Rien de plus naturel et de plus légitime, bien que toute division de ce genre prête plus ou moins à l'arbitraire. Et pourtant je ne puis m'empêcher de déplorer le sans-façon avec lequel sans cesse on nous force à chasser de notre mémoire d'anciens numéros, qui ont pour eux la tradition, et sous lesquels certains manuscrits sont plus connus que sous le titre de l'ouvrage qu'ils renferment. L'unité même, que l'on atteint par ce bouleversement général, est toute factice puisque, à son tour, elle sera détruite par le premier ouvrage donné ou acquis qui, en venant

1. Die türkischen Han tschriften der Herzoglichen Bibliothek zu Gotha. Verzeichnet von Dr Wilhelm Pertsch. Wien, 1864. In 8.

2. Vorwort, p. x.

« PreviousContinue »