LA REVUE PARAIT TOUS LES JEUDIS LE NUMÉRO : 60 CENTIMES. DIRECTEUR : N. FILOZ SOMMAIRE pes. · VOLTAIRE CRITIQUE DE SHAKESPEARE. Emile Faguet, de l'Académie française. Gustave Larroumet, Membre de l'Institut. Hécube...... Maurice Croiset, Professeur au Collège de France. XIXE SIÈCLE. — Partage de la souverai- Charles Seignobos, Professeur à l'Université de Paris. Arrêté ministériel. Concours de 1900. PARIS 1900 SOCIETE FRANÇAISE D'IMPRIMERIE ET DE LIBRAIRIE ANCIENNE LIBRAIRIE LECÈNE, OUDIN ET Cle 15, rue de Cluny, PARIS NEUVIÈME ANNÉE REVUE DES COURS ET CONFÉRENCES France. . 20 m. payables 10 francs comptant et le ABONNEMENT, UN AN surplus par 5 francs les 15 février et 15 mai 1901. Étranger. 23 tr. EN VENTE : DE LA REVUE 20 fr. Il reste quelques exemplaires de la première et de la seconde année, que nous tenons à la disposition de nos clients au prix de 25 francs chaque année. Après huit années d'un succès qui n'a fait que s'affirmer en France et à l'étranger, nous allons reprendre la publication de notre très estimée Revue des Cours et Conférences : estimée, disons-nous, et cela se comprend aisément. D'abord elle est unique en son genre; il n'existe point. à notre connaissance, de revue en Europe donnant un ensemble de cours aussi complet et aussi varié que celui que nous offrons, chaque année, à nos lecteurs. C'est avec le plus grand soin que nous choisissons, pour chaque Faculté, letties, philosophie, histoire, litterature étrangère, histoire du theritre, les lecons les plus originales des maîtres eminents de nos Universités et les conférences les plus appréciées de nos ora teurs parisiens. Nous n'hésitons pas à passer meme la frontière et à recueillir dans les Cniversités des pays voisins ce qui peut y être dit et enseigné d'intés ressant pour le public letiré auquel nous nous adressons. De plus, la Revue des Cours et Conférences est à bon marché : il sulfira, pour s en convaincre, de réfléchir à ce que peuvent coûter, chaque semaine, la sténographie, la rédaction et l'impression de quarante-huit pages de texte, composées avec des caractères aussi serrés que ceux de la Revue. Sous ce rapport, comme sous tous les autres, nous ne craignons aucune concurrence : il est Voltaire critique et juge de Shakespeare, voilà une question fort étendue, et qu'on épuiserait à peine dans un volume ; car Voltaire a refait maintes fois l'examen du grand dramatiste anglais, au cours de sa longue carrière. Il ne faut pas oublier, avant tout, - et il faut, au contraire, lui en garder une vive gratitude, – qu'il a été l'inventeur de Shakespeare en France ; qu'avant lui, avant ses Lettres anglaises de i734, les Français ignoraient jusqu'au nom d'un si puissant génie. Je sais très bien que de menus faits, propres à atlénuer cette constalation, ont été relevés ; et, à ce propos, je renvoie à un livre, — excellent de tou ; tes façons, car il est complet, sommaire et diligemment écrit, – de M. Jusserand. Son Shakespeare en France n'a qu’un défaut, selon moi:c'est de s'arrêter à l'année 1815. J'ai supplié M. Jusserand, dont j'ai l'honneur d'être l'ami, d'ajouter à son cuvre un second volume. Je sais, d'autre part, que M. Beljame est occupé depuis longtemps à un grand travail sur Shakespeare en France, dont il retarde la publication pour qu'il soit complet, et qui sera certainement définitif. M. Jusserand donc, en bon érudit qu'il est, s'est amusé à montrer que Shakespeare n'était pas tout à fait inconnu en France avant 1734, puisqu'on trouve mention d'une édition de |