de l'Invention des choses & de leur. Disposition , sur-tout dans l’Epopée, qu'il semble avoir eye seule en vûe dans son ouvrage, qui n'est proprement que la pratique de Virgilę réduite en art, ou en principes. Dans le troisieme , il traite de l'Elocution poëtique, sur laquelle il donne des détails trèsinstrucțifs. Il y traite sur-tout de l'Harmonie imitative des vers , avec une clarté & une precision qu'on ne trouve point même chez ceux qui en ont écrit en proșe, . La traduction que nous y avons jointe , est moins littérale. que celle d'Horace & d'Aristote , parce que le texte de l'Auteur est moins serré, moins, plein, & quc la langue Françoise ne souffre pas si aisément que la Latine, les rés pétitions d'une même idée sous des termes différens 01. Nous avons mis à la suite les Notes latines du P. Oudin, Jésuite, qui sont claires, courtes, pleines de justesse & de goût. Peut-être auroit-il fallu , pour l'uniformité de ce Recueil , les mettre aussi en françois. Mais outre que ce n'est guere l'usage de traduire en françois des notes, & des notes si modernes, les Maîtres pour qui elles ont été faites principalement, aimeront autant les lire en latin , que dans une traduction, dont ils n'ont pas besoin, S:t fås vestra mihi vulgare arcana per orben Heroum qui facta canat, laudesve Deorum, s Mente agito , vestrique in vertice sistere montis, Ecquis erit juvenum, segni qui plebe relictà Lætæ ubi Pierides, citharâ dum pulcher Apollo 10 Personat, indulgent choreis, & carmina di cunt ? per IERGES du Pinde, qu'il me soit mis de reveler vos mysteres, & de decouvrir vos fontaines sacrées. J'entreprends de former dès son enfance , un Poëte qui sache chanter les Héros & les Dieux; & de le conduire jusques sur la cîme des monts que vous habitez. ENFANS genereux, qui de vous, embrasé de l'amour de la gloire , SE laissant sous ses pieds le lâche vulgaire, osera s'elever avec moi sur ces rochers escarpés', qui retentissent des accords d'Apollon, où les Muses celebrent leurs danses, & repetent des vers PRIMUS ades, FRANCISCE', sacras ne despice Musas, Regia progenies, cui regum debita sceptra Hæc tibi parva ferụnt jam nunc solatia dulces, 25 Dum procul a patria raptum , amplexuque tuo, Ah dolor ! Hispanis sors impia detinet oris Parce tamen, Pueró, lacrimis, fata aspera forsan 20 Mitescent, aderitque dies lætissima tandem, Post triste exilium, patriis cum redditus oris, urbes Votaque pro reditu persolvent debita matres. 25 Interea te Pierides comitentur : in altos Jam te Parnassi mecum aude attollere lucos. * François, Dauphin Charles V. pour son de France, né le 28 pere François premier, Février 1518. Il fut prisonnier à Madrid, donné en Ôtage à après la bataille de |