Le Chevalier au cygne et Godefroid de Bouillon: poëme historique, Volume 1

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Frédéric-Auguste-Ferdinand-Thomas baron de Reiffenberg, Adolphe Borgnet
M. Hayez, imprimeur, 1846 - Crusades
 

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Popular passages

Page ciii - Suafurlami, monarque Scandinave, revenant de la chasse, s'égara dans les montagnes. Au coucher du soleil, il aperçut une caverne dans une masse énorme de rochers, et deux nains assis à l'entrée. Le roi tira son épée, et, s'élançant dans la caverne, il se préparait à les frapper, quand ceux-ci demandèrent grâce pour leur vie. Les ayant interrogés, Suafurlami apprit d'eux qu'ils se nommaient Dyrinus et Dualin.
Page cxxv - ... la réputation de l'un ou de l'autre des adversaires ; cependant la sentence impériale fut mise à exécution ; le peuple se rassembla en foule , les princes prirent les places qui leur étaient dévolues par l'usage, et les deux champions s'avancèrent vers le lieu désigné pour le combat , pour tenter le sort toujours incertain des armes. Tandis que ces illustres guerriers combattaient avec vaillance et déployaient toutes leurs forces , il arriva que le duc brisa son épée en portant un...
Page civ - Les deux nains consentirent à toutes ces conditions et le roi les laissa s'éloigner. Au jour fixé, Suafurlami se présenta à l'entrée de la caverne, et les deux nains lui apportèrent la plus brillante épée qu'on eût jamais vue. Dualin, montant sur une pierre, lui dit : «Ton épée, ô roi, tuera un homme chaque fois qu'elle sera levée ; elle servira à trois grands crimes, elle causera ta mort.
Page civ - Il leur permit donc de s'éloigner, mais à une condition , c'est qu'ils lui feraient une épée avec un fourreau et un baudrier d'or pur. Cette épée ne devait jamais manquer à son maître , ne jamais se rouiller, couper le fer et les pierres aussi aisément que le tissu le plus léger, et rendre toujours vainqueur celui qui la posséderait. Les deux nains consentirent à toutes les conditions , et le roi les laissa s'éloigner.
Page viii - Ipse Scef cum uno dromone advectus est in insula oceani quae dicitur Scani, armis circumdatus, eratque valde recens puer, et ab incolis illius terrae ignotus ; attamen ab eis suscipitur, et ut familiarem diligenti animo eum custodierunt, et post in regem ehgunt : de cuius prosapia ordinem trahit Athulf rex.
Page xlv - ... malheureuse ; enfin le comte de Bourges, rendant hommage à sa beauté et à ses aimables qualités, la choisit pour épouse. Pendant un voyage que le comte fut contraint de faire, elle devint mère d'un fils, mais la comtesse de Chartres, furieuse de la mésalliance du comte de Bourges, son neveu, donna ordre au châtelain de Lorris de précipiter dans un puits la jeune et belle comtesse et son enfant. Le châtelain ne peut se résoudre à obéir, il épargne les jours de la mère et lui donne...
Page cxxv - ... à l'instant où il ne s'y attendait pas , que celui-ci tomba par terre tout étourdi et comme un homme mort. Le duc alors jette au loin son épée brisée , saisit celle de son adversaire étendu à ses pieds , et appelant à lui les princes qui tout à l'heure avaient voulu parler de composition, il les invite à s'en occuper maintenant, pour arracher à une mort ignominieuse l'illustre guerrier qui vient de succomber sous ses coups. Tous les princes admirèrent sa force, sa bravoure et son...
Page 142 - L'abbé Le Beuf, t. III, pp. 435 et 436 de ses Dissertations sur l'histoire ecclésiastique et civile de Paris (1743, in-12), donne la notice de deux manuscrits du roman de Gaces qui étaient chez le duc de Bourbon.
Page 141 - III, p. 527. ( pliquées, aux raffinements de la dialectique déliée qui régnait alors. Ce qui prouve manifestement cette tendance, c'est que le livre classique du déduit de la chasse eut pour auteur, non pas un chevalier, un homme d'épée , mais un clerc , un homme d'église. Gaces de la Bigne avait été , en effet , premier chapelain du roi Jean pendant que ce prince languissait dans la captivité en Angleterre. Le roi songeait à l'éducation de ses enfants, et la chasse, comme science, faisait...
Page 142 - Liège, 1810, pp. 439-446. Il ya plus, l'imprimeur Antoine Verard, en mettant au jour l'ouvrage de Gaston Phœbus sur la chasse, jugea à propos de publier celui de Gaces, comme partie intégrante de l'œuvre de Gaston. C'est donc pour un duc de Bourgogne, comte de Flandre, qu'écrivit Gaces de la Bigne, pour ce duc qui aimait les oiseaux, Dieu et la sainte église. L'exemplaire que nous venons d'acheter porte à la lin la signature de Philippe de Clèves, fils d'Adolphe de Clèves, ce prince si...