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arator procudit dentem durum vomeris obtusi;

cavat arbore lintres, aut impressit signum pecori,

aut numeros acervis.

Alii exacuunt vallos
furcasque bicornes,
atque parant viti lentæ
retinacula Amerina.
Nunc fiscina facilis
texatur virga rubea;
nunc torrete fruges igni,
nunc frangite saxo.
Quippe fas
et jura

sinunt exercere quædam
etiam diebus festis:
nulla religio

vetuit

deducere rivos,

prætendere segeti

sepem,

moliri insidias avibus,
incendere vepres,
mersareque fluvio salubri
gregem
balantum.

Sæpe agitator aselli tardi

onerat costas oleo

aut pomis vilibus;

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[choses

permettent d'exercer (de faire) certaines
même les jours de-fête :
aucun respect-des-dieux
n'a défendu (ne défend)

de faire-descendre des ruisseaux,
d'étendre-devant un champ-de-blé
une haie,

de dresser des piéges aux oiseaux,
de mettre-le-feu aux épines,

et de baigner dans une source salutaire
un troupeau

d'animaux bêlants (de moutons).

Souvent conducteur d'un âne tardif
le villageois lui charge les flancs d'huile
ou de fruits de-vil-prix;

revertensque reportat urbe et revenant il rapporte de la ville

lapidem

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une pierre

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Lœumque Iapetumque creat, sævumque Typhœa,

Et conjuratos cœlum rescindere fratres.

Ter sunt conati imponere Pelio Ossam

Scilicet, atque Ossæ frondosum involvere Olympum:
Ter Pater exstructos disjecit fulmine montes.
Septima post decimam felix et ponere vitem,
Et prensos domitare boves, et licia telæ
Addere; nona fugæ melior, contraria furtis.
Multa adeo gelida melius se nocte dedere,
Aut quum sole novo terras irrorat Eous.
Nocte leves melius stipula, nocte arida prata
Tondentur; noctes lentus non deficit humor.

2

Et quidam seros hiberni ad luminis ignes
Pervigilat, ferroque faces inspicat acuto :
Interea, longum cantu solata laborem,
Arguto conjux percurrit pectine telas,
Aut dulcis musti Vulcano decoquit humorem,
Et foliis undam tepidi despumat aheni.

At rubicunda Ceres medio succiditur æstu,

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tement abominable, faire sortir de ses flancs Cée et Japet, et le farouche Typhée, tous ces frères géants conjurés contre le ciel. Trois fois leur audace s'efforça de mettre l'Ossa sur le Pélion, et de rouler l'Olympe avec ses forêts sur l'Ossa: trois fois la foudre du père des dieux renversa ces monts entassés. Le septième jour est, après le dixième, le plus heureux pour planter la vigne, pour soumettre au joug les jeunes taureaux, pour commencer à ourdir la toile. Le neuvième est propice à l'esclave qui veut fuir, et funeste aux voleurs.

Il est aussi des ouvrages que favorise la fraîcheur des nuits ou la rosée que l'étoile du matin répand sur la terre aux premiers rayons du soleil. C'est la nuit que les chaumes légers tombent plus facilement sous la faucille; c'est la nuit qu'il est à propos de faucher les prés, trop souvent privés d'eau : l'humidité de la nuit les pénètre et les ramollit.

Plusieurs, dans les soirées d'hiver, veillant à la lueur d'une lampe, s'arment d'un fer tranchant et taillent le bois résineux en forme de torches. Cependant leur compagne charme par son chant les longues heures du travail, et fait courir entre les fils de la toile la navette retentissante, ou bouillir dans une chaudière d'airain le vin doux, dont elle enlève l'écume avec un vert rameau.

C'est au fort de la chaleur qu'il faut couper les moissons dorées ; c'est sous les ardeurs du milieu du jour que le fléau dépouille bien

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et ponere vitem, et domitare

boves prensos,

et addere licia telæ;
nona melior fugæ,
contraria furtis.
Multa adeo
se dedere melius
nocte gelida,

aut quum sole novo
Eous irrorat terras.
Nocte stipulæ leves,
nocte prata arida
tondentur melius;
humor lentus
non deficit noctes.

Et quidam pervigilat ad ignes seros luminis hiberni,

ferroque acuto inspicat faces : interea,

conjux solata cantu

longum laborem, percurrit telas pectine arguto, aut decoquit Vulcano humorem musti dulcis, et despumat foliis undam aheni tepidi.

At Ceres rubicunda succiditur medio æstu, et medio æstu

produit et Cée et Japet,

et le farouche Typhée,

et les frères (géants) ligués-par-serment pour détruire le ciel.

Trois-fois donc ils s'efforcèrent

de placer le mont Ossa sur le Pélion,
et de rouler-sur l'Ossa
l'Olympe feuillu (boisé):
trois-fois le père des dieux
renversa avec la foudre
les montagnes entassées.

Le septième jour après le dixième
est heureux (favorable)

et pour planter la vigne,

et pour dompter (soumettre au joug) les bœufs saisis,

et pour ajouter des fils à la toile; le neuvième est meilleur pour la fuite des il est contraire aux larcins.

Beaucoup-de travaux encore

se sont offerts (se font) mieux dans une nuit froide,

[esclaves,

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Et medio tostas æstu terit area fruges.

Nudus ara, sere nudus: hiems ignava colono.
Frigoribus parto agricolæ plerumque fruuntur,
Mutuaque inter se læti convivia curant.
Invitat genialis hiems, curasque resolvit :
Ceu pressæ quum jam portum tetigere carinæ,
Puppibus et læti nautæ imposuere coronas.

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Sed tamen et quernas glandes tum stringere tempus,

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Et lauri baccas, oleamque, cruentaque myrta;
Tum gruibus pedicas et retia ponere cervis,
Auritosque sequi lepores; tum figere damas,
Stuppea torquentem Balearis verbera fundæ ',
Quum nix alta jacet, glaciem quum flumina trudunt.
Quid tempestates autumni et sidera dicam,
Atque, ubi jam breviorque dies et mollior æstas,
Quæ vigilanda viris? vel, quum ruit imbriferum ver,
Spicea jam campis quum messis inhorruit, et quum

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les épis brûlants. Laboure et sème tandis qu'un vêtement léger suffit à tes épaules: l'hiver engourdit les bras des laboureurs et les force au repos. C'est dans la saison froide qu'ils jouissent de ce qu'ils ont amassé pendant l'été, et qu'ils se convient les uns les autres à de gais repas. L'hiver leur inspire la joie, les invite au plaisir et chasse de leurs cœurs les soucis inquiets. Ainsi, quand les navires chargés de richesses arrivent enfin au port désiré, les joyeux matelots couronnent de fleurs leurs poupes triomphantes. Cependant l'hiver a ses travaux aussi : quand une neige épaisse couvre la terre et que les fleuves charrient des glaçons, c'est le temps de cueillir le gland dans les bois, les graines du laurier, et l'olive et le fruit ensanglanté du myrte : alors il faut tendre des piéges aux grues, des filets aux cerfs, suivre à la trace le lièvre aux longues oreilles, et frapper le daim léger en faisant tourner la fronde meurtrière des îles Baléares.

Dirai-je les tempêtes qu'amènent les constellations orageuses de l'automne? et quels soins doivent occuper le laboureur quand les jours deviennent plus courts et les chaleurs moins vives, ou quand le printemps pluvieux s'avance, que les jaunes épis hérissent les

area terit fruges tostas.
Ara nudus,
sere nudus:

hiems ignava colono.
Frigoribus
agricolæ

fruuntur plerumque
parto,

lætique curant inter se

convivia mutua.

Hiems genialis invitat, resolvitque curas : ceu quum carinæ pressæ tetigere jam portum, et nautæ læti imposuere puppibus

coronas.

Sed tamen tempus tum stringere

et glandes quernas, et baccas lauri, oleamque, myrtaque cruenta; tum

ponere pedicas gruibus et retia cervis, sequique

lepores auritos;

tum

figere damas, torquentem

verbera stuppea fundæ Balearis, quum nix jacet alta, quum flumina trudunt glaciem. Quid dicam tempestates

et sidera autumni, atque, ubi jam diesque brevior

et æstas mollior, quæ vigilanda viris?

vel, quum ruit ver imbriferum,

quum jam messis spicea inhorruit campis,

l'aire bat les blés desséches. Laboure étant nu,

sème nu (pendant la chaleur): l'hiver est oisif pour le cultivateur. Pendant les froids

les cultivateurs

jouissent la plus gran de partie de la saison de ce qu'ils ont acquis,

et joyeux ils s'occupent entre eux de festins mutuels.

L'hiver saison des-plaisirs les y convie, et dissipe les soucis :

comme quand les vaisseaux chargés
ont touché déjà le port,
et que les matelots joyeux
ont posé-sur les poupes
des couronnes.

Mais cependant c'est le temps alors
de cueillir

et les glands du-chêne,

et les baies du laurier, et l'olive,
et les baies-de-myrte couleur-de-sang;
alors c'est le temps

d'établir des piéges pour les grues
et des filets pour les cerfs,

et de poursuivre

les lièvres aux longues-oreilles; alors c'est le temps

de percer (tuer) les daims, faisant-tourner

les courroies d'-étoupe

de la fronde des-Baléares,

alors-que la neige est-étendue haute, que les fleuves

charrient de la glace.

Que dirai-je

des temps

et des constellations de l'automne, et, lorsque déjà

et le jour est plus court

et l'été plus doux,

quels travaux sont à-faire-avec-soin
aux hommes (aux cultivateurs)?
ou, quand tombe (tire à sa fin)
le printemps qui-apporte-la-pluie,
lorsque déjà la moisson d'-épis

est hérissée (a grandi) dans les champs,

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