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Cet ouvrage a été expliqué littéralement, par M. Sommer, docteur és lettres, agrégé des classes supérieures, traduit en français et annoté par M. Aug. Desportes, traducteur des Satires de Perse.

DE L'IMPRIMERIE DE CH. LAHURE (ANCIENNE MAISON CRAPELET),
rue de Vaugirard, 9, près de l'Odéon.

LES

AUTEURS LATINS

EXPLIQUÉS D'APRÈS UNE MÉTHODE NOUVELLE

PAR DEUX TRADUCTIONS FRANÇAISES

L'UNE LITTÉRALE ET JUXTALINÉAIRE PRÉSENTANT LE MOT A MOT FRANÇAIS
EN REGARD DES MOTS LATINS CORRESPONDANTS
L'AUTRE CORRECTE ET PRÉCÉDÉE DU TEXTE LATIN

avec des sommaires et des notes

PAR UNE SOCIÉTÉ DE PROFESSEURS

ET DE LATINISTES

VIRGILE

LES GÉORGIQUES

PARIS

LIBRAIRIE DE L. HACHETTE ET Cie

RUE PIERRE-SARRAZIN, No 14

(Près de l'École de Médecine)

1853

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July 1, 1914.
Bequest of

Georgina Lowell Putnam

AVIS

RELATIF A LA TRADUCTION JUXTALINÉAIRE.

On a réuni par des traits, les mots français qui traduisent un seul mot latin.

On a imprimé en italique les mots qu'il était nécessaire d'ajouter pour rendre intelligible la traduction littérale, et qui n'avaient pas leur équivalent dans le latin.

Enfin, les mots placés entre parenthèses, dans le français, doivent être considérés comme une seconde explication, plus intelligible que la version littérale.

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ARGUMENT ANALYTIQUE.

- Du labour et de l'amé

Proposition et invocation, vers 1-42. lioration du sol en le laissant reposer, en changeant de culture, en l'engraissant, en brûlant les chaumes, 43-93. — Rendre la terre meuble en brisant les mottes, en hersant, en labourant une seconde fois en sens oblique ; travaux qui suivent l'ensemencement, 94-124. De l'âge d'or et du siècle qui le suivit, 125-146. Cérès apprit la première aux hommes à ouvrir la terre avec le fer. Au prix de combien de soins on délivre les champs des herbes parasites qui les envahissent, et des oiseaux qui les ravagent, 147-159.- Instruments de culture; signes de la fécondité des terres ; préparation des grains, 160-203.- Des temps propres au labourage et à divers ensemencements, 204-230. - Cours du soleil; les zones; les pôles; utilité des connaissances astronomiques pour l'agriculture, 231-258. - A quelles occupations peut se livrer le laboureur en temps de pluie; aux jours de fêtes. Travaux pendant le jour, en été ; en hiver, 259-310. Les tempêtes sont à craindre en automne et au printemps. Pour s'en garantir il faut observer la place que les planètes occupent dans le zodiaque. Se rendre les dieux favorables et surtout Cérès, 311-350.- Pronostics du temps: signes particuliers des vents, de la pluie, du beau temps, 351-423. Pronostics tirés de la lune; du soleil, 424-463.- Des prodiges qui précédèrent et suivirent la mort de Jules César, et qui présageaient la guerre civile, 464-497. Vœux pour César Auguste, 498-514.

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GEORGIQUES. LIVRE I.

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LIBER I.

Quid faciat lætas segetes, quo sidere terram
Vertere, Mæcenas, ulmisque adjungere vites
Conveniat; quæ cura boum, qui cultus habendo
Sit pecori, atque apibus quanta experientia parcis,
Hinc canere incipiam. Vos, o clarissima mundi
Lumina1, labentem cœlo quæ ducitis annum,
Liber, et alma Ceres, vestro si munere tellus
Chaoniam pingui glandem mutavit arista,
Poculaqué inventis Acheloia miscuit uvis;
Et vos, agrestum præsentia numina3, Fauni,
Ferte simul, Faunique, pedem, Dryadesque puellæ :
Munera vestra cano. Tuque o, cui prima frementem
Fudit equum magno tellus percussa tridenti,
Neptune; et cultor nemorum, cui pinguia Ceæ1

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Je vais chanter l'art qui produit les riantes moissons; je dirai, Mécène, sous quel astre il convient de labourer la terre, et de ma rier la vigne à l'ormeau; quels soins il faut donner aux bœufs, à la conservation des troupeaux, et quelle sage industrie fait prospérer l'abeille économe. Brillants flambeaux de l'univers, vous qui dirigez dans les cieux la marche de l'année, Bacchus, et toi, bienfaisante Cérès, je vous invoque, s'il est vrai que grâce à vous les humains aient remplacé le gland de Chaonie par l'épi nourricier, et mêlé pour la première fois le jus de la grappe avec l'eau de l'Achélous. Et vous, divinités tutélaires des champs, Faunes, Dryades, venez ensemble, accourez à ma voix : ce sont vos bienfaits que je chante. Et toi, qui du sein de la terre ébranlée par ton trident, fis sortir un coursier frémissant, ô Neptune, entends ma voix ; et toi aussi, divin habitant des bois, Aristée, pour qui trois cents jeunes taureaux

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