L'Art poétique de Boileau, Volume 3Descleé, De Brouwer, 1888 - Poetry |
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Popular passages
Page 246 - Un rimeur, sans péril, delà les Pyrénées 4, Sur la scène en un jour renferme des années : Là souvent le héros d'un spectacle grossier, Enfant au premier acte, est barbon au dernier. /"Mais nous, que la raison à ses règles engage, ' Nous voulons qu'avec art l'action se ménage ; Qu'en un lieu, qu'en un jour, un seul fait accompli Tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli 5.
Page 246 - II n'est point de serpent ni de monstre odieux, Qui, par l'art imité, ne puisse plaire aux yeux : D'un pinceau délicat l'artifice agréable Du plus affreux objet fait un objet aimable.
Page 246 - II n'eût point fait souvent grimacer ses figures, Quitté, pour le bouffon, l'agréable et le fin, Et sans honte à Térence allié Tabarin. Dans ce sac ridicule où Scapin s'enveloppe, Je ne reconnais plus l'auteur du Misanthrope...
Page 246 - Ronsard , qui le suivit, par une autre méthode, Réglant tout, brouilla tout, fit un art à sa mode, Et toutefois longtemps eut un heureux destin. Mais sa muse, en français parlant grec et latin. Vit dans l'âge suivant, par un retour grotesque, Tomber de ses grands mots le faste pédantesque.
Page 246 - Que toujours dans vos vers le sens, coupant les mots, Suspende l'hémistiche, en marque le repos.
Page 246 - Enfin Malherbe vint, et, le premier en France, Fit sentir dans les vers une juste cadence, D'un mot mis en sa place enseigna le pouvoir, Et réduisit la muse aux règles du devoir. Par ce sage écrivain la langue réparée N'offrit plus rien de rude à l'oreille épurée.
Page 246 - Chez nos dévots aïeux le théâtre abhorré Fut longtemps dans la France un plaisir ignoré. De pèlerins, dit-on, une troupe grossière En public à Paris y monta la première ; Et, sottement zélée en sa simplicité, Joua les saints, la Vierge et Dieu, par piété.
Page 246 - C'est en vain qu'au Parnasse un téméraire auteur Pense de l'art des vers atteindre la hauteur : S'il ne sent point du ciel l'influence secrète, Si son astre en naissant ne l'a formé poète, Dans son génie étroit il est toujours captif : Pour lui Phébus est sourd, et Pégase est rétif.
Page 246 - Jamais au spectateur n'offrez rien d'incroyable * : Le vrai peut quelquefois n'être pas vraisemblable. Une merveille absurde est pour moi sans appas : L'esprit n'est point ému de ce qu'il ne croit pas.
Page 246 - Eschyle dans le chœur jeta les personnages , < D'un masque plus honnête habilla les visages , Sur les ais d'un théâtre en public exhaussé Fit paraître l'acteur d'un brodequin chaussé...