Mélanges offerts à M. Émile Picot, membre de l'Institut, Volume 2

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É. Rahir, 1913 - Romance philology
 

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Popular passages

Page 270 - Per me si va nella città dolente; per me si va nell' eterno dolore; per me si va tra la perduta gente.
Page 150 - Dolorida n'a plus que ce voile incertain, Le premier que revêt le pudique matin Et le dernier rempart que, dans sa nuit folâtre, L'Amour ose enlever d'une main idolâtre. Ses bras nus à sa tête offrent un mol appui, Mais ses yeux sont ouverts, et bien du temps a fui Depuis que sur l'émail, dans ses douze demeures, Ils suivent ce compas qui tourne avec les heures.
Page 292 - Tel, parmi les sanglots, les rires et les haines, Heureux qui porte en soi, d'indifférence empli, Un impassible cœur sourd aux rumeurs humaines, Un gouffre inviolé de silence et d'oubli ! La vie a beau frémir autour de ce cœur morne...
Page 296 - L'hymne mélodieux de la sainte Beauté! Elle seule survit, immuable, éternelle. La mort peut disperser les univers tremblants, Mais la Beauté flamboie, et tout renaît en elle, Et les mondes encor roulent sous ses pieds blancs!
Page 393 - L'Aveugle et le Paralytique. Aidons-nous mutuellement , La charge des malheurs en sera plus légère; Le bien que l'on fait à son frère Pour le mal que l'on souffre est un soulagement.
Page 307 - Oh ! cherchons en avant l'Hélène universelle ! Non le marbre vivant, mais l'astre au feu si beau Qui reluit dans nos cœurs comme un sacré flambeau La multiple beauté, dont l'attraction lie D'un lien d'amour le ciel à la terre embellie, Et qui fera tout homme, au moment de l'adieu, Plus digne de ce monde et plus digne de Dieu...
Page 287 - O fraîcheur des forêts, sérénité première, O vents qui caressiez les feuillages chanteurs, Fontaine aux flots heureux où jouait la lumière, Eden épanoui sur les vertes hauteurs ! Salut, ô douce paix, et vous, pures haleines, Et vous qui descendiez du ciel et des rameaux, Repos du cœur, oubli de la joie et des peines ! Salut ! ô sanctuaire interdit à nos maux...
Page 286 - Ce sont des chœurs soudains, des chansons infinies, Un long gazouillement d'appels joyeux mêlé, Ou des plaintes d'amour à des rires unies; Et si douces, pourtant, flottent ces harmonies, Que le repos de l'air n'en est jamais troublé. Mais l'âme s'en pénètre; elle se plonge, entière, Dans l'heureuse beauté de ce monde charmant ; Elle se sent oiseau, fleur, eau vive et lumière; Elle revêt ta robe, ô pureté première! Et se repose en Dieu silencieusement.
Page 309 - Iles, séjour des Dieux! Hellas, mère sacrée! Oh! que ne suis-je né dans le saint Archipel, Aux .siècles glorieux où la Terre inspirée Voyait le Ciel descendre à son premier appel!
Page 293 - Nature ! Immensité si tranquille et si belle, Majestueux abîme où dort l'oubli sacré, Que ne me plongeais-tu dans ta paix immortelle, Quand je n'avais encor ni souffert ni pleuré ? Laissant ce corps d'une heure errer à l'aventure...

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