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Further Examination.

Christmas 1876. (Including Dictation:

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3 hours.)

Je venais de traverser le ruisseau et j'allais descendre de cheval, lorsque je vis les cavaliers, le cheik en tête, tourner bride au galop de charge. Le lion, avec sa jambe blessée, franchissait derrière eux, et mieux qu'eux, les rochers et les lentisques, et poussait des rugissements qui mirent les chevaux dans un état tel que les cavaliers n'en étaient plus maîtres. Les chevaux couraient toujours, mais le lion s'était arrêté dans une clairière, fier et menaçant. Qu'il était beau avec sa gueule béante, jetant à tous ceux qui étaient là des menaces de mort! Qu'il était beau avec sa crinière noire hérissée, avec sa queue qui frappait ses flancs de colère. De la place où j'étais, il pouvait y avoir trois cents pas; je mis pied à terre, et j'appelai un des Arabes qui se tenaient à l'écart pour prendre mon cheval. Plusieurs accoururent, et force me fut, pour ne pas être remis sur ma selle et emmené au loin, de laisser entre leurs mains le burnous par lequel ils me tenaient. Quelques uns firent mine de me suivre pour me dissuader, mais, à mesure que je doublais l'allure en marchant vers le lion, leur nombre diminuait. Un seul resta; c'était mon guide du premier jour; il me dit: »Je t'ai reçu sous ma tente, je mourrai avec toi. « Le lion avait quitté la clairière pour s'enfoncer dans un massif à quelques pas de là. Marchant avec précaution, toujours prêt à faire feu, j'essayai en vain de retrouver sa trace: le sol était rocailleux et l'animal ne perdait plus de sang. Tout à coup un lentisque s'ouvrit, et à dix pas devant moi, j'aperçus le lion, la queue droite, la crinière sur les yeux, le cou tendu; sa jambe cassée qu'il tenait en arrière, les ongles renversés, lui donnait un faux air de chien à l'arrêt. Dès qu'il avait paru, je m'étais assis, cachant derrière moi l'Arabe qui me gênait par les: >Feu ! feu! feu! done!< qu'il mêlait à ses prières. A peine avais-je épaulé mon fusil que le lion se rapprocha par un petit bond

de quatre à cinq pas, lequel allait probablement être suivi d'un autre, lorsque, frappé à un pouce au-dessus de l'œil droit, il tomba. Mon Arabe rendait déjà grâces au ciel, quand le lion se retourna brusquement, se mit sur son séant, puis se leva debout sur ses jarrets comme un cheval qui se cabre. Une autre balle plus heureuse trouva le cœur et l'étendit, cette fois, raide mort. Jules Gérard.

aux

L'île d'Ischia, qui sépare le golfe de Gaëte du golfe de Naples, n'est qu'une montagne à pic dont la cime blanche et foudroyée plonge ses dents ébréchées dans le ciel. Ses flancs abruptes, creusés de vallons, de ravins, de lits de torrents, sont revêtus du haut en bas de châtaigniers d'un vert sombre. Ses plateaux les plus rapprochés de la mer et inclinés sur les flots, portent des chaumières; des villas rustiques et des villages à moitié cachés sous les treilles de vigne. Chacun de ces villages a sa marine. On appelle ainsi le petit port. où flottent les barques des pêcheurs de l'île et où se balancent quelques mâts de navires. Les vergues touchent arbres et aux vignes de la côte. Il n'est pas une de ces maisons, suspendue aux pentes de la montagne, cachée au fond de ces ravins, pyramidant sur un de ces plateaux, projetée sur un de ces ceps, adossée à son bois de châtaigniers, ombragée par son groupe de pins, entourée de ses arcades blanches et festonnée des ses treilles pendantes, qui ne fût en songe la demeure idéale d'un poëte ou d'un amant. Nos yeux ne se lassaient pas de ce spectacle. La côte regorgeait. de poissons. Le pêcheur avait fait une bonne nuit. Nous abordâmes à une des petites anses de l'île pour puiser de l'eau à une source voisine et pour nous reposer sous les rochers. Au soleil baissant, nous revinmes à Naples, couchés sur nos bancs de rameurs. Une voile carrée, placée en travers d'un petit mât sur la proue, suffisait pour nous faire longer les falaises de Procida et du Cap Misène, et pour faire écumer la surface de la mer sous notre esquif. Le vieux

pêcheur et l'enfant, aidés par nous, tirèrent leur barque sur le sable et emportèrent les paniers de poissons dans la cave de la petite maison qu'ils habitaient sous les rochers de la Margellina. De Lamartine.

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At Saint-Germains, on the verge of a forest swarming with beasts of chase, and on the brow of a hill which looks down on the windings of the Seine, Francis the First had built a castle, and Henry the Fourth had constructed a noble. terrace. Of the residences of the French kings none stood in a more salubrious air or commanded a fairer prospect. The huge size and venerable age of the trees, the beauty of the gardens, the abundance of the springs, were widely famed. Lewis the Fourteenth had been born there, had, when a young man, held his court there, had added several stately. pavilions to the mansion of Francis, and had completed the terrace of Henry. Soon, however, the magnificient King conceived an inexplicable disgust for his birthplace. He quitted Saint-Germains for Versailles, and expended sums almost fabulous in the vain attempt to create a paradise on a spot singularly sterile and unwholesome, all sand or mud, without wood, without water, and without game. Sant-Germains had now been selected to be the abode of the royal family of England. Sumptuous furniture had been hastily sent in. The nursery of the Prince of Wales had been carefully furnished with everything that an infant could require. One of the attendants presented to the Queen the key of a superb casket, which stood in her apartment. Macaulay.

French Dictation.

Autrefois on voyageait; maintenant on part et on arrive. Le pays se déroule devant vous comme le cours rapide d'une rivière, et le paysage qui vous plaît est déjà loin de vous avant que vous ayez eu le temps de vous en rendre compte. Quant aux impressions de voyage, à toutes ces petites

aventures qui vous faisaient vivre d'une vie toute nouvelle, et qu'on racontait avec plaisir pendant bien longtemps, tout cela a disparu. Maintenant, on monte dans un waggon, et l'on roule sans s'en apercevoir, en lisant son journal, comme on l'aurait fait dans un appartement. Le train s'arrête, un employé reçoit votre billet, vous allongez le pied hors du waggon, et vous voilà rendu. Vous avez franchi cent, deux cents lieues, mais vous n'avez rien vu. C'est plus commode, j'en conviens, et surtout plus en rapport avec la mollesse de notre vie actuelle, mais je ne sais trop si cela vaut mieux. A force de perfectionnements, on aplanit tellement notre route en ce bas monde, que notre existence ressemblera bientôt au jet monotone et limpide qui s'échappe du robinet d'une fontaine. De Bréhat.

II.

Admission to the Royal Military Academy, Woolwich; and the Royal Military College, Sandhurst. 1877.

Preliminary Examination.

July 1877. (Including English Dictation: 22 hours.)

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Un matin Louis XIV dit au Maréchal de Grammont: >Monsieur le Maréchal, lisez, je vous prie, ce petit madrigal et voyez si vous en avez jamais vu un si impertinent. Parce qu'on sait que depuis peu j'aime les vers, on m'en apporte de toutes les façons.<< Le maréchal, après l'avoir lu, dit au roi: »Votre Majesté juge divinement bien de toutes choses; il est vrai que voilà le plus sot et le plus ridicule madrigal que j'aie jamais lu.« Le roi se mit à rire et lui dit: »N'estil pas vrai que celui qui l'a fait est bien fat?<->Sire, il n'y a pas moyen de lui donner un autre nom. >Oh bien! je suis ravi, dit le roi, que vous m'ayez parlé si bonnement.

C'est moi qui l'ai fait.<- « Ah! Sire, quelle trahison! Que votre Majesté me le rende, je l'ai lu brusquement. << »Non, Monsieur le Maréchal, les premiers sentiments sont toujours les plus naturels.< Le roi a fort ri de cette folie et tout le monde trouve que voilà la plus cruelle petite chose que l'on puisse faire à un vieux courtisan. Dans une semblable circonstance, Boileau, comme le roi lui présentait des vers de sa façon, les lut et dit: Votre Majesté réussit dans tout ce qu'elle entreprend; elle a voulu faire de mauvais vers et elle en a fait.<<

Bernardin de Saint-Pierre ayant été indignement traité dans le Journal de l'Empire, avait répondu par une lettre noble et forte, assaisonnée de bonnes plaisanteries. Le Journal refusa d'insérer cette réponse. Blessé de ce déni de justice, l'écrivain demanda une audience au ministre de la police. Celui-ci, après avoir écouté ses plaintes, lui dit qu'il les trouvait fondées mais que des considérations puissantes s'opposaient à l'insertion de cette lettre. Puisque je ne puis pas,« répondit l'auteur de Paul et Virginie, »obtenir satisfaction des injures d'un calomniateur et qu'on accorde à ce malhonnête homme la protection qu'on me refuse, permettez-moi de vous raconter ce qui m'est arrivé pendant le dernier voyage que j'ai fait en Russie. Je rencontrai, en sortant de Moscou, un énorme dogue qui aboyait d'une manière effrayante et qui semblait vouloir s'élancer sur moi. N'ayant ni armes ni canne, rien enfin qui pût me servir à me défendre, je me baissai pour ramasser une pierre. Quelle fut ma surprise! . . . . elle était gelée; je ne pus parvenir à l'arracher de terre, et je m'écriai avec colère: Je ne ferai certainement pas un long séjour ici; il est impossible de rester dans un pays où l'on lâche les chiens, et où l'on attache les pierres. <

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