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2. Matriculation. (June 1876: 3 hours.)

This paper was similar to the one set for Matriculation (January 1876) at page 101-105.

University of London. 1876.

3. First B.A. Pak Examination. (July 1876 3 hours.)

I. Translate into English:

A.

Madame de Maintenon.

Elle était d'une ancienne maison, petite-fille de ThéodoreAgrippa d'Aubigné, gentilhomme ordinaire de la chambre de Henri IV. Son père, Constant d'Aubigné, ayant voula faire un établissement à la Caroline, et s'étant adressé aux Anglais, fut mis en prison au château Trompette, et en fut délivré par la fille du gouverneur, nommé Cardillac, gentilhomme bordelais. Constant d'Aubigné épousa sa bienfaitrice en 1627, et la mena à la Caroline. De retour en France avec elle au bout de quelques années, tous deux furent enfermés à Niort en Poitou par ordre de la cour. Ce fut dans cette prison de Niort que naquit en 1635 Françoise d'Aubigné, destinée à éprouver toutes les rigueurs et toutes les faveurs de la fortune. Menée à l'âge de trois ans en Amérique, laissée par la négligence d'un domestique sur le rivage, prête à y être dévorée d'un serpent, ramenée orpheline à l'âge de douze ans, élevée avec la plus grande dureté chez Mme de Neuillant, mère de la duchesse de Navailles sa parente, elle fut trop heureuse d'épouser en 1651 Paul Scarron, qui logeait auprès d'elle dans la rue d'Enfer. Scarron était d'une ancienne famille du parlement, illustrée par de grandes alliances; mais le burlesque dont il faisait profession l'avilissait en le faisant aimer. Ce fut pourtant une fortune pour Mlle d'Aubigné d'épouser cet homme disgracié de la nature, impotent, et qui n'avait qu'un bien très-médiocre.

Elle fit, avant ce mariage, abjuration de la religion calviniste, qui était la sienne comme celle de ses ancêtres. Sa beauté et son esprit la firent bientôt distinguer. Elle fut recherchée avec empressement de la meilleure compagnie de Paris; et ce temps de sa jeunesse fut sans doute le plus heureux de sa vie. Voltaire.

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Elle avait vu passer tout un siècle troublé;
Les héros disparus et le trône écroulé

Revivaient dans ses causeries;

Elle aimait le travail et les doigts diligents,
Et gourmandait parfois les pâles jeunes gens
Qui s'épuisent en rêveries.

Les torts ne lassaient pas son oubli généreux;
De sa main qui s'ouvrait à tous les malheureux
Tombaient les aumônes pieuses;

Son œil réfléchissait les profondeurs du ciel;
Les consolations coulaient comme le miel

De ses lèvres harmonieuses.

Sa bouche était fermée à tout propos moqueur,
Et la limpidité tranquille de son cœur

Se reflétait sur son visage;

Ses enfants, oublieux de ses cheveux d'argent,
Regardaient cette aïeule au sourire indulgent
Comme une sœur un peu plus sage.

<Aux conseils des vieillards vos esprits sont fermés;
Au lieu de réfléchir, mes enfants, vous aimez;
C'est la vertu de la jeunesse !

Le temps emportera la Grâce et la Beauté;
Mais vous serez sauvés un jour par la Bonté,
Cette vertu de la vieillesse !>

Je ne l'entendrai plus cette voix que j'aimais!
Mais votre souvenir ne me quitte jamais,
O vous, dont le fils est mon père!

Je n'ai jamais aimé personne mieux que vous,
Et je vous appelais de ces beaux noms si doux:
Chère amie! indulgente mère!-Charles Reynaud.

II. Translate into French:

A.

The Death of Goethe.

This passage is the same as the one set for Woolwich (Christmas 1878) page 25 & 26.

B.

The Duke of Wellington and Dr. Hutton.

It is related of the Duke of Wellington that, having to select an officer of the Corps of Royal Engineers to fill a post requiring considerable scientific attainments, he determined to take the opinion of the late Dr. Hutton as to the qualifications of one who had been recommended to him for the vacant situation, justly considering that the Doctor, having been for many years the director of studies at the Royal Military Academy at Woolwich, must have had good opportunities of judging of the abilities of those who had passed through his hands. The learned professor was accordingly summoned to attend his Grace. The Doctor, though an eminent mathematician, was prone to make long speeches. Having therefore culled a few flowers of rhetoric, and placed them in array with geometrical precision, he proceeded to the interview with the utmost punctuality. The Duke was equally punctual; and after his usual brief salutation he proceeded at once to the point: <I have given you the trouble of coming here, Doctor, to ask if is fit for? The learned professor, having made a profound bow, commenced his well-concocted speech: No man more so, my Lord Duke.< <<That is quite sufficient», interrupted his Grace, taking up his hat; «I know how valuable your time is; mine, just now, is equally so, I will not, therefore, detain you any longer. >> The Doctor withdrew, disappointed at the cutting short of his harangue, but highly

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gratified with the compliment paid to his judgment.-(Life of the Duke of Wellington, by Major Basil Jackson and Captain R. Scott.)

University of London. 1876.

4. Firft B.A. Examination for Honours. (August 1876: Morning, 3 hours).

I. Translate into English:

A.

(Only Two of the following Passages are to be translated.)

Jules Janin.

Les feuilletons de M. Jules Janin sont ce qu'ils sont, un des plus prodigieux exercices et une des plus rudes épreuves de la facilité littéraire dont le journalisme quotidien ait donné l'exemple depuis un demi-siècle, une de celles, au demeurant, où la facilité a le moins compromis la bonne qualité et les saines traditions de notre langue. M. Jules Janin écrit toujours en bon français, même quand il n'a rien à dire. Quand le courant de la critique théâtrale lui apporte un bon sujet d'article, on connaît l'usage qu'il en sait faire. Quand le fleuve ne roule que de l'eau claire, M. Janin y laisse emporter sa barque, sans y regarder. Étrange et charmante contradiction de l'esprit humain! ce libre et mobile écrivain, que sa fantaisie mène où elle veut, qui semble n'avoir ni souci de l'idée, quand l'idée ne vient pas; ni scrupule en fait de style, parce qu'il écrit d'instinct le meilleur français; ni respect des auteurs qu'il juge, parce que ces auteurs sont plus ou moins d'honnêtes vaudevillistes, faiseurs d'affaires; ni crainte de son lecteur, qu'une si vieille habitude a fait son ami; ce mobile esprit, unt jour, il trouve un maître. Ce maître, ce n'est ni vous ni moi, ni personne parmi les critiques, les philosophes, les historiens, les orateurs, les prédicateurs ou les poëtes de notre âge ou des précédents. Non: un petit volume qui peut se lire en quelques heures, qui tient entre deux doigts, qui ne parle que d'amour, de bonheur, d'indépendance, et qui a dix-huit siècles

de date. Voilà le maître qu'a choisi M. Janin, si même il a eu le choix. Horace ne s'est pas laissé choisir, il s'est imposé par l'immortelle puissance de son génie, Cuvillier-Fleury.

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Marie Stuart qui, aimée de ses oncles les Guise, comme un simple instrument, et abandonnée par eux dès son veuvage, paya si cher son séjour dans cette France aimable et galante, quand elle fut retournée au milieu de ses fougueux puritains, Marie Stuart, disons-nous, était plus ambitieuse que ne le comportait son âge.

Toutefois, comme elle occupait le rang suprême, son ambition devait se borner à prendre part au gouvernement, ce qu'elle ne fit que trop, dressée qu'elle était à épier Catherine de Médicis au profit des princes lorrains. C'était une personne instruite, ayant prononcé à quatorze ans, en public, dans la salle du Louvre, un discours latin de sa composition, destiné à prouver la bienséance pour les femmes de connaître les lettres et les arts libéraux. Brantôme, qui nous apprend ce détail, ajoute que la jeune reine consacrait deux heures par jour pour étudier et lire. Elle écrivait bien en vers et en prose, et, non-seulement en français, mais dans plusieurs langues vivantes. Douée de grâces naturelles, elle était d'une grande beauté que rehaussait encore l'habillement sévère de son pays, avait la main blanche et la voix douce; elle chantait agréablement en s'accompagnant du luth. Son esprit vif et ouvert, son caractère aimable, insinuant même, la rendaient très-propre à distraire un monarque peu développé et souffrant, à briller mênie dans une cour et à en devenir l'ornement principal. C'est d'elle que Ronsard a dit:

Amour de ses beaux traits lui composa les yeux,

et du Bellay:

Vous ne verrez jamais chose plus belle.

Le second malheur de Marie Stuart, dont les suites ne devaient se dévoiler que plus tard, hors de France, consistait dans son séjour à la cour magnifique mais relâchée de Henri II,

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