Quand j'étais étudiant

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M. Lévy, 1861 - Photographers - 281 pages
 

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Page 168 - C'était un abcès de la glande sousmaxillaire, compliquée d'un anévrisme de l'artère carotide. La plaie était gangrenée en plusieurs endroits. Le cas était tellement grave, que Dupuytren s'étonna que le malade pût se tenir debout devant lui. Il écarta largement les lèvres de la plaie et en scruta les environs par une pression douloureuse à faire évanouir. Le patient ne tressaillit même pas. Quand son examen fut terminé, Dupuytren lui retourna brusquement la tête, qu'il tenait entre...
Page 167 - Et puis j'étais forcé de me lever, parce que je suis seul pour desservir quatre villages, et — Montrez-moi votre cou. ....Ce n'est pas, continua le vieillard en obéissant, ce n'est pas que ces braves gens ne m'aient offert de se réunir tous les dimanches à *** pour entendre la messe. Mais ils ont beaucoup de mal pendant la semaine et ils n'ont que ce jour-là pour se reposer. Je me suis dit : il n'est pas juste que tout le monde se dérange pourtoi...
Page 170 - ... il avait trouvé plus fort que lui... Il s'élança tout à coup vers l'escalier ; peut-être ne voulait-il pas encore s'avouer vaincu. Le petit prêtre descendait lentement les marches en s'épaulant de la rampe. — Monsieur l'abbé ! cria-t-il, voulez-vous remonter ? L'abbé remonta. — Il ya peut-être moyen de vous sauver, si vous voulez que je vous opère.
Page 130 - Ainsi l'amour... LE COMTE. L'amour... n'est que le roman du cœur; c'est le plaisir qui en est l'histoire : il m'amène à tes genoux. LA COMTESSE. Vous ne l'aimez plus? LE COMTE.
Page 167 - Nemours, m'a dit d'abord que ce n'était pas grand'chose ; mais le mal a augmenté , et au bout de cinq mois, l'abcès s'est ouvert tout seul. J'ai gardé le lit longtemps sans que cela allât mieux. Et puis j'étais forcé de me lever, parce que je suis seul pour desservir quatre villages, et — Montrez-moi votre cou. ....Ce n'est pas, continua le vieillard en obéissant, ce n'est pas que ces braves gens ne m'aient offert de se réunir tous les dimanches à *** pour entendre la messe. Mais ils...
Page 167 - L'ofllcier de santé de mon village, —je suis curé de..., près de Nemours, — m'a dit d'abord que ce n'était pas grand'chose ; mais le mal a augmenté, et, au bout de cinq mois, l'abcès s'est ouvert tout seul. J'ai gardé le lit longtemps sans...
Page 175 - Le petit curé accourut aussitôt. Il resta longtemps enfermé avec Dupuytren. Nul ne sait ce que tous deux se dirent ; mais quand l'abbé sortit de la chambre du mourant, ses yeux étaient humides, et sa physionomie rayonnait d'une douce exaltation. Le lendemain, Dupuytren appelait auprès de lui l'archevêque de Paris. . . C'était le 8 février 1835. Dupuytren venait de mourir. Le Jour de l'enterrement, le ciel, dès le matin, fut tristement couvert de nuages gris.
Page 168 - J'ai été quelque temps à nie décider, parce que les voyages coûtent beaucoup d'argent, et j'ai bien des pauvres gens dans ma commune ; mais il a fallu faire ce qu'ils ont voulu, et j'ai pris la voiture... Voilà mon mal, monsieur le docteur, dit-il en tendant son cou. Dupuytren l'examina longtemps. Le cou du malade présentait un trou de près d'un pouce de diamètre et très profond.
Page 169 - Peut-êtreauriez-vous pu, ajouta-t-ii avec une extrême douceur, m'annoncer cctie grande nouvelle avec un peu plus de précaution: j'ai soixante-cinq ans, et à mon âge on tient quelquefois beaucoup à la vie. Mais je ne vous en veux pas ; vous ne m'avez pas surpris, j'attendais depuis bien longtemps ce moment-là. Adieu, monsieur le docteur , je vais mourir à mon presbytère. Et il sortit.
Page 171 - ... que Dupuytren arriva. Il se dirigea vers le lit du prêtre, suivi de cet imposant cortège, et l'opération commença. Dupuytren taillait et tranchait avec le couteau et les ciseaux. Ses pinces d'acier sondaient le fond de la plaie et...

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