les miserables. deuxieme partie - cosette. tome quatrieme

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Contents

II
7
III
17
V
23
VI
31
VII
39
VIII
49
IX
55
X
61
XXIV
183
XXV
189
XXVI
191
XXVII
193
XXVIII
201
XXIX
207
XXX
211
XXXI
215

XI
67
XII
77
XIII
97
XIV
99
XV
109
XVI
125
XVII
129
XVIII
139
XIX
151
XX
159
XXI
165
XXII
171
XXIII
177
XXXII
221
XXXIII
225
XXXIV
231
XXXV
233
XXXVI
251
XXXVII
257
XXXVIII
281
XXXIX
295
XL
309
XLI
315
XLII
333
XLIII
341

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Common terms and phrases

Popular passages

Page 140 - Petite patenôtre blanche, que Dieu fit, que Dieu dit, que Dieu mit en paradis. Au soir, m'allant coucher, je trouvis (sic) trois anges à mon lit couchés, un aux pieds, deux au chevet, la bonne vierge Marie au milieu, qui me dit que je m'y couchis, que rien ne doulis.
Page 229 - Quant à nous , qui ne croyons pas ce que ces femmes croient, mais qui vivons comme elles par la foi, nous n'avons jamais pu considérer sans une espèce de terreur religieuse et tendre, sans une sorte de pitié pleine d'envie , ces créatures dévouées, tremblantes et confiantes, ces âmes humbles et augustes qui osent vivre au bord même du mystère, attendant, entre le monde qui est fermé et le ciel qui n'est pas ouvert , tournées vers la clarté qu'on ne voit pas , ayant seulement le bonheur...
Page 89 - tuer la poule aux œufs d'or». Où était l'inconvénient d'attendre ? Javert était bien sûr •qu'il n'échapperait pas. Il cheminait donc assez perplexe, en se posant cent questions sur ce personnage énigmatique. Ce ne fut qu'assez tard, rue de Pontoise, que, grâce à la vive clarté que jetait un cabaret, il reconnut décidément Jean Valjean. Il ya dans ce monde deux êtres qui tressaillent profondément : la mère qui retrouve son enfant, et le tigre qui retrouve sa proie. Javert eut ce...
Page 213 - ... l'écho, abîme concentrique à un autre abîme? Ce second infini est-il intelligent lui aussi? Pense-t-il? aime-t-il? veut-il? Si les deux infinis sont intelligents, chacun d'eux a un principe voulant, et il ya un moi dans l'infini d'en haut comme il y a un moi dans l'infini d'en bas. Le moi d'en bas, c'est l'âme ; le moi d'en haut, c'est Dieu.
Page 131 - C'était comme une pluie de rosés traversant ce deuil. Les jeunes filles folâtraient sous l'œil des religieuses, le regard de l'impeccabilité ne gêne pas l'innocence. Grâce à ces enfants, parmi tant d'heures austères, il y avait l'heure naïve. Les petites sautaient, les grandes dansaient. Dans ce cloître, le jeu était mêlé de ciel. Rien n'était ravissant et auguste comme toutes ces fraîches âmes épanouies, Homère fût venu rire là avec Perrault, et il y avait, dans ce jardin noir,...
Page 191 - Ce livre est un drame dont le premier personnage est l'infini. L'homme est le second. Cela étant, comme un couvent s'est trouvé sur notre chemin, nous avons dû y pénétrer. Pourquoi?
Page 227 - A quoi bon ces figures immobiles du côté du mystère ? à quoi servent-elles ? qu'est-ce qu'elles font ? Hélas ! en présence de l'obscurité qui nous environne et qui nous attend, ne sachant pas ce que la dispersion immense fera de nous, nous répondons : Il n'ya pas d'œuvre plus sublime peut-être que celle que font ces âmes.
Page 145 - J'accorde trois jours. La prieure n'y pouvait rien, l'archevêque avait parlé. Scandale pour le couvent, mais joie pour le pensionnat. Qu'on juge de l'effet. Ce cloître bourru n'était pourtant pas si bien muré que la vie des passions du dehors, que le drame, que le roman même, n'y pénétrassent. Pour le prouver, nous nous bornerons à constater ici et à indiquer brièvement un fait réel et incontestable, qui d'ailleurs n'a en lui-même aucun rapport et ne tient par aucun fil à l'histoire...
Page 228 - A cette heure où tant d'hommes ont le front bas et l'âme peu haute, parmi tant de vivants ayant pour morale de jouir, et occupés des choses courtes et difformes de la matière, quiconque s'exile nous semble vénérable. Le monastère est un renoncement. Le sacrifice qui porte à faux est encore le sacrifice. Prendre pour devoir une erreur sévère, cela a sa grandeur'.
Page 352 - Que sortait-il du second ? La bénédiction et l'amour. Et dans ces deux endroits si semblables et si divers, ces deux espèces d'êtres si différents accomplissaient la même œuvre, l'expiation. . Jean Valjean comprenait bien l'expiation des premiers ; l'expiation personnelle, l'expiation pour soi-même. Mais il ne comprenait pas celle des autres, celle de ces créatures sans reproche et sans souillure, et il se demandait avec uu tremblement : Expiation de quoi?

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