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seiner Bestimmung und dem Endzwecke seines Daseyns am meisten angemessen ist.

Dieses ist das hohe Amt der Kritik. Sie soll uns zeigen: 1) welcher Geschmack der beste sei, d. h. nach obigem Grundfake, welche Empfindung des Schönen der wahren Bestimmung des Menschen, dem Endzwecke seines Daseyns am zuträglichsten sei, am besten entspreche; und 2) wie wir unsere Kräfte und Fähigkeiten, insoweit es bei uns steht, zu bilden und zu richten haben, um dieses Geschmackes theilhaft zu werden. Führet einem Menschen, der das Groteske liebt, und an der Erhabenheit eines Apoll keinen Geschmack findet, tausend Vernunftgründe und eben so viele Autoritäten an, daß der Apoll vortrefflich sei; ihr werdet ihn zum Schweigen, vielleicht zum Nachplaudern bringen, aber nicht überführen. Zeigt ihm aber erstlich, daß die Empfindung des Erhabenen und Großen dem Endzwecke unsres Daseyns, der wahren Glückseligkeit des Menschen zuträglich sei, ja derselben weit mehr entspreche, als die Empfindung_des lächerlichen Grotesken, an welcher er sich zu ergößen gewöhnt hat. Thut dieses aber nicht eher, bevor ihr untersucht habt, ob die Seele desselben der Empfindung des Erhabenen fähig sei, und durch gehörige Ausbildung ihrer theilhaft werden könne. Sonst gereichen eure Bemühungen, wenn sie nicht fruchtlos sind, mehr zum Schaden, als zum Vortheil dieses Menschen. Sodann zeiget ihm die Weise, wie er seine Fähigkeiten ausbilden soll, um zu dieser Empfindung des Erhabenen zu gelangen, von der er nunmehr einsicht, daß sie seine Glückseligkeit befördern werde. So und nicht anders läßt sich der Geschmack der Menschen ausbilden; so und nicht anders kann man ihm eine un: mittelbare Erkenntniß der Schönheit beibringen, deren er ganz unfähig zu seyn schien.

Einzelne Schönheiten können ins Gedränge kommen und einander hinderlich seyn. Das Natürliche und das Sinnreiche, Anständigkeit und Wahrheit, Kühnheit und Bescheidenheit, Eifer und Sanftmuth u. s. w. schränken sich wechselsweise einander ein. Und nun kömmt es auf die subjective Mischung der Kräfte an, welche von beiden sich widersprechenden Schönheiten obsiegen

oder unterliegen soll. Die Franzosen scheinen mehr Anstand als Wahrheit zu lieben, mehr feine Lebensart als Erhabenheit, mehr das Sinnreiche als die Natur; die Engländer das Gegentheil. Jede Nation hat offenbar ihre eigene Mischung von Kräften, wodurch ihr Geschmack bestimmt wird. Welcher Geschmack ist aber der Bestimmung des Menschen am zuträglichsten? Unstreitig derjenige, nach welchem man sich durch ekelhafte oder lächerliche Nebenbegriffe nicht abhalten läßt, das Schreckliche, Erha bene, Kühne, Naive in seiner ganzen Stärke zu fühlen, bei andern Gelegenheiten aber, wo die Collision vermeidlich ist, sich, am Feinen und Anständigen sich zu ergößen, geübt hat. Je mehr man sich diesem Ideale nähert, desto vollkommener und richtiger ist unser Geschmack. Man sieht aber auch, wohin man die Bemühung zu lenken habe, wenn man seinen Geschmack verbessern will.

Gedanken Verschiedener bei Gelegenheit einer

merkwürdigen Schrift*).

(aus dem deutschen Museum. Januar 1783. S. 3—9.)

Die Erscheinung des Etwas, das Leffing gefagt hat, hat mich an zwei interessante Briefe erinnert, welche dem sel. Lessing ehemals mitgetheilt wurden und durch andere Wege noch in mehrere Hånde gekommen sind. Ich gebe sie in der Ursprache, um sie vollkommen unverfälscht zu liefern.

M..... le 20. Juin, 1779.

Vous me faites la guerre sur ce que je ne Vous ai point communiqué l'ordonnance qui a paru chez nous pour réformer les études des moines. C'est par discrétion que nous en voulions faire un secret; mais les moines eux-mêmes en ayant donné des copies, cette ordonnance fut réimprimée à B.... et H.... Ainsi je Vous envoye tout ce qui m'en reste d'exemplaires, et je me propose de la faire réimprimer à mon tour. Pour le Votum de .... que Vous m'avez communiqué, c'est une pièce très bien travaillée; mais il porte sur des principes un peu différens des miens. J'eus un entretien sur cette matiere avec feu le Comte de Buckebourg la dernière fois que je vis ce grand homme,

*) Im Januar 1783 waren im deutschen Museum unter dem Titel: Gedanken Verschiedener über eine merkwürdige Schrift, Einwürfe gegen mein Etwas, das Lessing gesagt hat (Berlin bei G. J. Decker 1782) erschienen. An jenen Gedanken Verschi edener hatte Mendelssohn den größten Antheil, und von den Worten an: Auch geht unser Verfasser über alles dies sehr schnell hinweg", bis ans Ende, gehören sie ihm allein zu. Diesen Gedanken segte ich im Februar des Museums Erinnerungen entgegen 2c.

Anmerk. von Friedr. Heinr. Jacobi (in seinen Werken. Bd. 4. Abtheil. 1. 1819. S. 38.).

et j'eus la satisfaction de trouver qu'il envisageoit cet objet sous le même point de vue à peu près que moi.

Je ne voudrois pas extirper les moines, cela fut-il en mon pouvoir? Ils ont fait du bien et du mal. Quant au mal, il est très-facile dans ce siècle de les empêcher d'en faire; et il me paroît qu'on ne songe pas assez aux services, qu'ils pourroient rendre pour peu qu'on s'y prît bien. Privés volontairement de la plupart des jouissances des sens, éloignés de la dissipation des frivolités, et des sert-à-rien si bien appréciés par W-r, il faut nécessairement qu'ils s'attachent à ce qui leur reste; et c'est par là qu'ils acquièrent cette énergie qui a produit et le bien et les grands maux dont ils ont été la cause. Je connois leur caractère par expérience. L'histoire les représente héros, apôtres, martyrs, fanatiques, scélérats etc.; c'est-à-dire que sur le même nombre d'hommes il s'est trouvé parmi eux beaucoup plus de cette énergie, que ni la volupté ni les illusions de l'ambition n'ont affoiblie, que dans les autres classes des hommes. Mais cette énergie a été différemment conduite par la vérité ou par l'erreur. Il y en a eu des essaims qui, croupissant dans l'ignorance et dans la crapule, ont nui à la société et par le scandale qu'ils ont donné et par les erreurs qu'ils ont entretenues: et s'ils n'ont pas fait d'autre mal à l'état, c'est qu'ils n'avoient pas assez d'énergie pour en faire. On en a vu d'autres religieux ou bigots, selon qu'ils étoient plus ou moins instruits. Pour cette raison le premier point à mon avis, c'est de travailler à leur instruction; le second, de rendre leurs supérieurs responsables de leur discipline. Il faudroit pour cet effet ne jamais se mêler du gouvernement intérieur des couvens; il ne faudroit pas le faire surtout pour soutenir des individus, à moins que les supérieurs n'abusassent absolument de leur autorité et ne s'arrogeassent une espèce de jurisdiction qui ne leur appartient point. Dans ce dernier cas il faudroit user de sévérité et procéder contre ces supérieurs avec toute la rigueur. Pour ce qui regarde le nombre des moines: c'est un calcul dont je n'ai jamais su me tirer; mais s'il faut une approximation, voici la mienne. S'ils sont méchans ou ignorans, ils sont de trop, dût-il n'y en avoir qu'un seul: mais s'il est possible de les former, comme j'espère qu'ils le seront chez nous, j'en employerois utilement tout le nombre actuel. Il n'est ce pendant guères probable qu'avec nos arrangemens ils restent si nombreux parce qu'ils trouveront difficilement assez de bons sujets.

Quant à la manière de les faire subsister, je suis de l'avis de l'auteur du Votum, et je crois comme lui qu'il vaudroit mieux abolir la quête: mais encore, s'ils sont bons, le mal n'est pas à beaucoup près si grand. Dans quelques années d'ici je compte qu'ils prêcheront le bien et qu'ils faciliteront les mesures d'une bonne administration autant qu'ils les ont contrariées jusqu'ici. Mais pour que cela arrive, ils ne doivent pas supposer

l'administration cette haine, qu'on leur témoigne généralement, et il leur faut faire sentir que c'est pour leur propre bien qu'on les réforme. Il y a dans ce pays-ci un couvent de Capucins où les jeunes frères sont aussi heureux et aussi satisfaits que si on leur avoit opéré le cataracte; et bien loin de s'opposer à nos vues, il y a eu des ordres de religieux qui ont reçu l'ordonnance avec les expressions d'une vive reconnoissance.

Le grand mal que les moines ont produit, ils l'ont produit en autant qu'ils se regardoient comme uniquement dépendans de la cour de Rome. Cependant je remarque, que les princes qui en veulent aux moines, adoptent souvent avec une contradiction manifeste les principes de cette cour. Nous autres de ce pays-ci, nous n'avons jamais été ni Fébroniens, ni Anti-Fébroniens. Nous nous contentons d'être orthodoxes, sans aucune distinction de parti. Mais que tout ceci etc. etc.

Réponse.

P.... le 5. d'Octobre 1779.

me

Je ne Vous ai point encore remercié de la lettre intéressante et vraiment philosophique que Vous m'avez fait l'honneur de m'écrire le 20. de Juin. Il falloit tout Votre esprit pour espérer d'en donner aux moines; et le projet de les rendre utiles, paroît surpasser toutes les bonnes intentions qu'on a jamais eues. Mais permettez-moi de Vous faire un couple d'observations. C'est fort bien quand Vous remarquez qu'il est assez facile dans notre siècle d'empêcher les moines de faire beaucoup de mal; mais je crois que Vous auriez dû remarquer en même tems, qu'il est très-difficile dans notre siècle de les employer à faire beaucoup de bien. „,L'histoire", dites Vous,,,les représente héros, apôtres, martyrs, fanatiques, scélérats; c'est-à-dire, que sur le même nombre d'hommes il s'est trouvé parmi eux beaucoup plus de cette énergie que ni la volupté ni les illusions de l'ambition n'ont affoiblie"; mais, de grace, ce qui servoit à leur donner cette énergie, l'avons-nous encore au milieu de nous? Et quand nous l'aurions, pensez-Vous que nous puissions faire des héros, des apôtres, des martyrs à notre usage avec les mêmes ingrédiens qui servoient à leur composition dans les tems dont Vous parlez? S'il y a eu de grands hommes parmi les moines, c'étoit quand de grands hommes pouvoient embrasser cet état, ou s'y trouver malheureusement engagés. Alors tout le monde croyoit de bonne foi ne vouloir qu'aller au ciel, dont il savoit décidamment la route; aujourd'hui nous avons changé du noir au blanc à cet égard, ou, si Vous l'aimez mieux, du blanc au noir. Quant au mépris des voluptés, c'est une très-belle chose, et j'espère qu'elle se trouve dans les couvens; mais quant au mépris des distinctions, on m'a très-positivement assuré qu'il ne falloit pas

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