L'Art poétique de Boileau-Despréaux avec des notes explicatives

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Librairie de E. Wengler, 1856

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Page 11 - Quelque sujet qu'on traite , ou plaisant ou sublime ., Que toujours le bon sens s'accorde avec la rime : L'un l'autre vainement ils semblent se haïr, La rime est une esclave et ne doit qu'obéir. Lorsqu'à la bien chercher d'abord on s'évertue, L'esprit à...
Page 43 - Chaque vertu devient une divinité : Minerve est la prudence, et Vénus la beauté. Ce n'est plus la vapeur qui produit le tonnerre, C'est Jupiter armé pour effrayer la terre...
Page 59 - Que les vers ne soient pas votre éternel emploi Cultivez vos amis, soyez homme de foi : C'est peu d'être agréable et charmant dans un livre, II faut savoir encore et converser et vivre.
Page 45 - Mais, dans une profane et riante peinture, De n'oser de la fable employer la figure ; De chasser les Tritons de l'empire des eaux ; D'ôter à Pan sa flûte, aux Parques leurs ciseaux ; D'empêcher que Caron, dans la fatale barque ; Ainsi que le berger ne passe le monarque : C'est d'un scrupule vain s'alarmer sottement, Et vouloir aux lecteurs plaire sans agrément.
Page 35 - D'un pinceau délicat l'artifice agréable, Du plus affreux objet fait un objet aimable. Ainsi , pour nous charmer , la Tragédie en pleurs , D'ffldipe tout sanglant fit parler les douleurs , D'Oreste parricide exprima les alarmes, Et, pour nous divertir , nous arracha des larmes. Vous donc qui , d'un beau feu , pour le théâtre épris...
Page 6 - Aimez donc la raison : que toujours vos écrits Empruntent d'elle seule et leur lustre et leur prix.
Page 60 - Homère aux grands exploits anima les courages; Hésiode à son tour, par d'utiles leçons, Des champs trop paresseux vint hâter les, moissons.
Page 25 - Je hais ces vains auteurs dont la muse forcée M'entretient de ses feux, toujours froide et glacée: Qui s'affligent par art; et, fous de sens rassis, S'érigent, pour rimer, en amoureux transis. Leurs transports les plus doux ne sont que phrases vaines...
Page 59 - Je sais qu'un noble esprit peut, sans honte et sans crime, Tirer de son travail un tribut légitime ; Mais je ne puis souffrir ces auteurs renommés, Qui, dégoûtés de gloire et d'argent affamés, Mettent leur Apollon aux gages d'un libraire Et font d'un art divin un métier mercenaire.
Page 46 - Voulez-vous longtemps plaire et jamais ne lasser ? Faites choix d'un héros propre à m'intéresser, En valeur éclatant, en vertus magnifique : Qu'en lui, jusqu'aux défauts, tout se montre héroïque...

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