DE D. J. JUVÉNAL. TRADUITES EN VERS FRANÇAIS, ET ACCOMPAGNÉES DE NOTES EXPLICATIVES, PAR V. FABRE DE NARBONNE, PROFESSEUR A L'INSTITUTION SAINTE-BARBE. A MONSIEUR LE COMTE FABRE DE L'AUDE, PAIR DE FRANCE. « FUT-IL UT-IL jamais d'antropophage << Plus dur, plus cruel, plus sauvage « Comment d'un tel original « Avez-vous pu, vous, homme sage, Adopter l'obscène langage? «Du Romain saisit la férule, « Le réduisit à la sportule. « De punir cet audacieux.... << Mais qui vois-je donc sur ses traces ? « Un pédant bouffi de latin << Arrive, le fouet à la main, « Vous savez comme il fut traité; « L'expulse à l'instant du Parnasse. << D'un cynique au front sourcilleux, «< Que Vénus chassa d'Idalie; Qu'il aille, armé d'un vieux bâton, << Adorer avec son Caton « Ces femmes au bon goût rebelles, « Ces casanières péronnelles « Du régime patriarchal, « Qu'on ne voyait jamais au bal, << Dont l'accent dur et guttural ་ Choquait et déchirait l'oreille; « Ces femmes qui dormaient la nuit, « Et qui tricotaient à merveille, << Quand Apollon sortait du lit. » Tel fut à peu près le langage |