Apologos

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Imp. regia, 1820 - 252 pages
 

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Popular passages

Page 26 - En vérité le mentir est un maudit vice. Nous ne sommes hommes et ne nous tenons les uns aux autres que par la parole. Si nous en connoissions l'horreur et le poids, nous le poursuivrions à feu plus justement que d'autres crimes.
Page 138 - Que ne puis-je vous donner mon expérience ! que ne puis-je vous faire voir l'ennui qui dévore les grands, et la peine qu'ils ont à remplir leurs journées ! Ne voyez-vous pas que je meurs de tristesse dans une fortune qu'on aurait peine à imaginer, et qu'il n'ya que le secours de Dieu qui m'empêche d'y succomber?
Page 100 - Quantunque il simular sia le più volte ripreso, e dia di mala mente indici, si truova pur in molte cose e molte aver fatti evidenti benefici, e danni e biasmi e morti aver già tolte; che non conversiam sempre con gli amici in questa assai più oscura che serena vita mortai, tutta d'invidia piena.
Page 9 - Le blaireau est un animal paresseux, défiant, solitaire, qui se retire dans les lieux les plus écartés, dans les bois les plus sombres, et s'y creuse une demeure souterraine. Il semble fuir la société, même la lumière, et passe les trois quarts de sa vie dans ce séjour ténébreux, dont il ne sort que pour chercher sa subsistance.
Page 230 - Je ne veux pas corrompre son esprit à le tenir à la gehene et au travail, à la mode des autres, quatorze ou quinze heures par jour, comme un portefaix.
Page 34 - La plus noble conquête que l'homme ait jamais faite est celle de ce fier et fougueux animal qui partage avec lui les fatigues de la guerre et la gloire des combats : aussi intrépide que son maître, le cheval voit le péril et l'affronte, il se fait au bruit des armes, il l'aime, il le cherche et s'anime de la même ardeur...
Page 213 - Si l'empire appartenait à la beauté, et non à la force, le paon serait sans contredit le roi des oiseaux; il n'en est point sur qui la nature ait versé ses trésors avec plus de profusion : la taille grande , le port imposant, la démarche...
Page 67 - Le renard est fameux par ses ruses, et mérite en partie sa réputation ; ce que le loup ne fait que par la force, il le fait par adresse, et réussit plus souvent. Sans chercher à combattre les chiens ni les bergers, sans attaquer les troupeaux, sans traîner les cadavres, il est plus sûr de vivre. Il emploie plus d'esprit que de mouvement, ses ressources semblent être en lui-même : ce sont, comme l'on sait, celles qui manquent le moins.
Page 242 - Il faut en ce monde une philosophie qui aille plus terre à terre. On prend les honnêtes gens par les motifs de la vertu, les voluptueux par leurs plaisirs, et les fripons par leur intérêt. C'est la seule bonne manière de savoir vivre : tout le reste est vision, et bile noire qu'il faudrait purger avec un peu d'ellébore.
Page 124 - Que la sainte ferveur d'un véritable zèle, Aussi ne vois-je rien qui soit plus odieux Que le dehors plâtré d'un zèle spécieux, Que ces francs charlatans, que ces dévots de place...

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