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de Jaquet et un autre appoinctement de court dont il s'est aydez, et tout consideré.

Dit a esté que la court obtempere aux lettres dudit seigneur de Pons.

(En marge) prononcé ce jour. (Signé) SENS.

XXII

1384, 19 octobre, Paris. Le roi Charles VI nomme le sire de Pons et les sénéch. de Périgord, d'Angoumois et de Saintonge, chacun en ce qui les concerne, conservateurs et gardiens de la trêve par terre et par mer signée avec le roi d'Angleterre et dans laquelle sont compris le roi de Navarre et le duc de Lancastre. Archives nationales, J. 8656. Original sur parchemin, jadis scellé.

Charles, par la grace de Dieu, Roy de France, à noz amez et feaulz chevaliers le sire de Pons et les seneschaux de Pierregort, de Xantonge et d'Angolmois, salut et dilection. Savoir vous faisons que noz tres chiers et tres améz oncles les dux de Berry et de Bourgoingne, noz procureurs et messages ayans povoir especial de nous à faire ce qui s'ensuit, d'une part, et le duc de Lencastre et le conte de Bukingham, oncles, procureurs et messages de nostre adversaire d'Angleterre, ayans à ce povoir de lui et mandement especial d'autre part, ont nagaires, c'est assavoir le xive jour de septembre darriennement passé, octroié, promis et acordé d'une partie et d'autre, trieves generaux par mer et par terre, pour nous et nostre dit adversaire et pour les royaumes, terres, seigneuries et subgiez de nous et de lui, et pour le Roy de Navarre, son royaume, ses terres, seigneuries et subgiez, et aussi pour le dit duc de Lencastre en tant comme il lui peut touchier en chief, à commancier ycelles trieves, es païs et seneschaucies de Perregort, de Xantonge et d'Angolmois par mer et par terre et à l'oposite des diz païs, en Angleterre, le darrenier jour de ce present mois d'octobre et à autres certains jours es autres parties de nostre Royaume et à durer par tout

nostre dit Royaume et par toute la mer jusques au premier jour de may prochain venent, soleil levant; et aient nozdiz oncles promis loyaument et en bonne foy et juré en l'ame de nous sur les sainctes evvangiles de Dieu, par eulx touchiées, tant en nom de nous par vertu du povoir que donné leur avons, comme en leurs propres et privez noms, tenir et garder bien et loyaument, et faire tenir et garder les dictes trieves tant par mer comme par terre, par touz les lieux, terres et païs de nostre dit adversaire et dudit Roy de Navarre, et aussi dudit duc de Lencastre, sans faire ou souffrir estre fait aucune chose au contraire par les manieres et condicions. qui ensivent. C'est assavoir que durans lesdictes trieves cesseront, et que nous ferons par nous et noz subgiez cesser generaument et universaument toutes prises de personnes, de forteresses et autres lieux, pilleries, roberies et arsins, demolicions de maisons et de murailles, abatemens d'abres portans fruit et autres, et tout autre fait de guerre par tout le Royaume d'Angleterre et par touz les païs, terres et seigneuries dudit adversaire d'Angleterre deça et dela la mer, et du dit duc de Lencastre et du dit Roy de Navarre. Et pourront durant le temps des dictes trieves touz les subgiez dudit adversaire et dudit duc de Lencastre et dudit Roy de Navarre, aler, venir et marchander de marchandises loisibles et non deffendues comme sont armeures, artilleries et autres choses semblables et invasibles. Et aussi pourront faire toutes autres euvres et besoingnes lisibles (sic) scurement en nostre Royaume et es autres seigneuries et païs de nous et de noz subgiez desarméz, excepté d'espée et de coutel sanz estre empeschiéz, arrestéz ou molestéz pour marque, reprisaille ou prise, en paiant toutesvoyes les devoirs ordonnéz es lieux et païs où il seront. Touteffoiz ne pourront il entrer es chasteaux de garde, villes fermées ou autres forteresses sanz licence des seigneurs ou capitaines des lieux ou autres aians povoir à ce. Et pourront ceux d'une partie et d'autre lever, toutevoyes sanz tuer homme ne bouter feu, les patis que il avoient et

levoient es terres et seigneuries l'un de l'autre le jour des trieves darriennement prises au lieu de Leulingham, qui fu le xxvie jour de janvier darriennement passé, entre le duc de Lencastre d'une part et nostre dit oncle de Berry d'autre part, sanz les croistre ou y mettre aucuns nouveaux patis. Et se aucuns des subgiez de l'une partie ou de l'autre, ont mis aucune croissance es patis qui se levoient lors, ou mis ou imposé aucuns nouveaux patis depuis le jour dessus dit, il ne les pourront ne devront lever, mais cesseront du tout ycelle croissance et nouveaux patis et seront quittes et delivrés les subgiez de la partie sur lesquelx seroient mis de les paier. Et se aucune chose en est levée, il sera restitué. Et ne souffrerons aucunes personnes estre prises à cause de guerre, arrestéz, molestéz ou empeschiéz, ne estre pris, assailliz, combatus, escheliéz ou embléz aucunes forteresses, ou possessions usurpéz es terres et païs desdiz adversaires, et se aucunes personnes, biens, lieux estoient pris ou occupéz ou terres usurpées durans les dictes treves, nous ferons delivrer les personnes avecques leurs biens et les lieux et terres rendu sanz delay, contredit ou difficulté aucune si tost que requis en serons. Et aussi ne ferons, ne ferons faire, ne souffrerons estre fait que aucuns de noz subgiez aille fere aucun dommage ou prejudice en la terre desdiz adversaires ne d'aucuns de leurs subgiez; soit par maniere de compaingne, de roberies ou autrement par fait, parole, conseil, confort ou aide, sciemment ou taisiblement, en aucune manière, soit pour occasion du scisme de l'Eglise, ou pour quelconques autre cause ou occasion que ce soit, mais ferons punir generaument et universaument toutes manieres de crimes, deliz, excez et autres meffaiz quelconques touchans fait de guerre qui, durans lesdictes trieves, seront faiz, commis ou perpetréz par aucuns de noz subgiez. Et ne sera aucun fort fait de nouvel ne efforcié par noz gens et subgiez es terres et seigneuries desdiz adversaires durans lesdictes trieves. Et avecques ce que nous ferons que les capitaines et noz autres officiers

principaux de guerre desquelx serons requis par les conservateurs desdictes trieves de la partie adverse, promettront et jureront à les tenir, faire tenir et garder loyaument et veritablement. Et semblablement les jureront lesdiz conservateurs à ce ordonnéz de par nous. Et oultre que pour aucun meffait, attemptat ou entreprise, se aucun entrevenoit, que Die ne vueille, contre les choses dessus dictes ou aucunes d'icelles, ne seront ou pourront ces presentes trieves estre tenues ou reputées pour enfraintes, ne guerre pour ce estre faicte d'une partie ou d'autre, mais seront reparéz et remis au premier et deu estat, les diz meffaiz, attemptas ou entreprises faiz par ceulx de nostre partie, tant par terre comme par mer, par les conservateurs ou commissaires que nous avons ordonnéz ou ordonnerons en chascun païs de nostre dit Royaume sur le fait des dictes trieves, et seront les malfaicteurs puniz selon les cas si comme dessus est dit, cessans en tout les choses dessus dictes et chacune d'icelles, toute fraude et mal engin.

Lesquelles trieves par la forme et maniere que dessus sont escriptes, nous avons eu et avons agreables et voulons estre tenues et gardées en toutes les parties de nostre Royaume et de touz noz subgiez. Et pour ce, nous, confians à plain de voz sens, loyautez et diligences, vous avons fait, ordonné et establi, et, par ces lettres faisons, ordonnons et establissons gardians et conservateurs des dictes trieves en et par tout le païs et seneschaucies dessus dictes. C'est assavoir, vous, sire de Pons, general, par tout et chascun de vous seneschaux en se seneschaucie avecques ledit sire de Pons ou son commis à ce, et vous mandons et commettons et à chascun de vous que lesdictes treves vous faciez crier et publier sollennelinent par touz les lieux notables desdiz païs et seneschaucies, et en touz leurs poins et articles les faictes tenir et garder de touz noz subgiez et obeïssans en et par tous les diz païs et seneschaucies, sanz faire ne souffrir aucune chose estre faicte ou attemptée au contraire, laquelle, se

faicte ou attemptée estoit, que Dieux ne weille, faites tantost reparer et mettre au premier et deu estat, et rendre et restablir tout ce que pris ou arresté auroit esté par noz diz subgiez et obeissans contre la teneur desdictes trieves. Et à ce les contraignez ou faictes contraindre vigoureusement et sanz deport, et avecques ce les en punissiez ou faictes punir selon l'exigence de leurs excez et meffaiz jouxte la fourme et teneur dessus dictes. Et voulons et vous mandons à chascun de vous comme devant, que ycelles trieves vous jurez et faictes jurer par les capitaines et autres officiers principaux de guerre es diz païs et seneschaucies desquelx vous serez requis tenir et faire tenir loyaument et veritablement, parmi ce que les conservateurs, capitaines et autres officiers principaux de guerre de la partie adverse es diz païs et seneschaucies le facent semblablement. De ce faire et de tout ce qui en depent et peut dependre vous avons et à chascun de vous, par la manière que dit est, donné et donnons plein povoir, auctorité et mandement especial, mandons et commandons à touz noz justiciers, officiers et subgiez que à vous et à chascun de vous obeïssent et entendent diligenment en ce faisant, et vous prestent conseil, confort et aide si comme requis en seront. Donné à Paris le xixe jour d'octobre, l'an de grace mil trois cens quatre vins et quatre, et le quint de nostre regne. Par le Roy en son conseil.

XXIII

Yvo.

1386, 45 septembre, Saint-Jean-d'Angély.

1° Montre de Renaud de

Pons et d'autres chevaliers. - 2o Envoi de cette montre par les maréchaux de France à Jean le Flament, avec ordre de payer les gages de Renaud et des autres chevaliers.

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Bibliothèque nationale, Fonds Clai

rambault, vol. 188, p. 95 et 96. Original sur parchemin.

XXIV

1386, 19 octobre, Tours.

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Quittance de 540 francs d'or délivrée par Renaud de Pons, qui a reçu cette somme en prêt sur ses gages et ceux

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