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quisition de Meynard, procureur syndic, mirent opposition à la démolition que les religieux avaient commencée et tinrent à conserver ces intéressantes ruines. Malgré les instances et les sollicitations des bénédictins, malgré l'offre qu'on leur fit de gratifications et d'indemnités, le procureur Meynard fut inflexible, et les précieux restes demeurèrent encore debout 1.

On n'avait pas toutefois les fonds suffisants pour construire entièrement l'église. On se proposait donc de bâtir seulement le frontispice jusqu'au choeur, ce qui constituerait une moitié de l'édifice, où l'on célébrerait l'office divin pendant qu'on édifierait la seconde partie. Les religieux pensaient que les revenus de la communauté, et surtout le produit des eaux-de-vie, en faisant beaucoup d'économies, seraient suffisants pour construire cette première partie de l'édifice.

Sous le R. P. Ambroise Arcis, nommé prieur en 1750, le portail de la basse-cour s'étant écroulé, on en fit faire un magnifique qui coûta plus de 5.000 livres. Les chambres destinées à recevoir les étrangers et qui avaient servi plusieurs fois à loger la Cour avaient été négligées. On s'en était plaint au Père général à l'occasion du passage de Madame la Dauphine d'Espagne. Dom Arcis les fit réparer et y employa beaucoup d'argent. En 1751, le chapitre général de la congrégation ordonna de continuer la nef et les collatéraux pour qu'on pût y célébrer les offices, et défendit de bâtir les tours. Le P. Arcis ne céda pas à ces décisions, et malgré les représentations qui lui furent faites par les religieux les plus sages et le père visiteur, il fit élever les tours et y dépensa des sommes importantes. Pour ce fait il faillit être déposé au chapitre général de 1754; il conserva néanmoins sa charge.

Les travaux furent continués jusqu'en l'année 1756, mais à cette époque on fut contraint de s'arrêter. La communauté se trouvait dans un état pitoyable; en 1757, il y avait plus de 50.000 écus de dettes criardes. Des réparations s'imposaient dans les dépendances de l'abbaye et les chambres des religieux. Il n'y avait point de linge dans la maison ni d'argent pour en acheter. Les religieux manquaient de tout, et il était nécessaire, avant toutes choses, de payer les dettes et de faire aux prieurés des réparations qui s'imposaient.

1. Reg. de la mairie. Affiches de Saint-Jean d'Angély, no 79. GuillonnetMerville, loc. cit., p. 427-428.

HISTOIRE

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Les travaux şe continuèrent donc lentement.

Sur le chantier ne se trouvaient qu'un fort petit nombre d'ouvriers qui ne faisaient pas grande besogne. Les bâtiments ayant cédé du côté du midi, on y fit des travaux confortatifs. Les murs furent couverts de tuiles. Une charpente fut construite entre les deux tours et coûta 1.500 livres. On éleva aussi le beffroi destiné à recevoir les cloches de l'une des tours.

Le R. P. de Rechignat ayant été nommé prieur de l'abbaye, en 1757, n'y trouva que des dettes.

Il y eut plus, un incendie détruisit, le 2 décembre 1757, l'ancien dortoir que l'intendant de Bignon avait ordonné de reconstruire en 1744, et mit l'abbaye dans une gène tellement grande, que les religieux qui avaient été réduits de trente à vingt en 1750, furent encore réduits à dix-huit. Pour reconstruire le dortoir qui était indispensable, on eut recours au R. P. Général. Celui-ci envoya une circulaire à tous les supérieurs de la congrégation, et cet appel procura un secours de 17.000 livres. La réédification du dortoir fut commencée le 7 janvier 1759, et il fut reconstruit en partie pour le prix de 40.000 livres. Ce dortoir comptait sept chambres pour les religieux. Au rez-de-chaussée se trouvaient la salle du chapitre, le chartrier, la procure et une chambre de malade. De 1770 à 1772, le dortoir fut achevé jusqu'à la grande porte qui conduisait de la basse-cour intérieurement au jardin. Puis on y plaça une chambre commune qui servait de chauffoir 1.

Ces circonstances et la situation de la communauté laissaient toujours en suspens l'achèvement de l'église. Des travaux plus urgents s'imposaient, tels que la réparation du corps de logis, de l'infirmerie, et la construction de la bibliothèque qui contenait une grande quantité de livres achetés par les religieux de la congrégation de Saint-Maur. Ces travaux avaient été évalués à 25.000 livres 2.

Entre temps, en 1781, le lieutenant-général de Broglie était enterré dans la nouvelle église, près du puits qui est aujourd'hui dans la cour de la prison.

Aux approches de la Révolution, les religieux de Saint-Jean d'Angély ne s'arrêtèrent point dans la restauration de leurs bâtiments. Le chapitre général de l'ordre ayant promis des se

1. Dom Fonteneau, t. LXIII, p. 577-583.

2. Dom Fonteneau, idem.

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0 MAISON D'ARRET DE SJ D'ANGELY, D'après le dessin original de l'Architecte même chargé de la Construction de cet Edifice, qui en principe, devait être la façade d'une Eglise paroissiale, élevée sur l'emplacement de celle qui fut détruite par les Calvinistes en 1568, La 1 pierre fut posée par los Bénédictins O le 11 7 1741.0

Fate Capitoné achevé les Sculptures seulement qui se vplettpim ise estenées.

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