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LIVRE V

LES CONTEMPORAINS

LITT. ANGL.

IV 1

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1. Liaison des diverses parties de chaque talent. - Importance de la façon d'imaginer.

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Au

II. Lucidité et intensité de l'imagination chez Dickens. dace et véhémence de sa fantaisie. Comment chez lui les objets inanimés se personnifient et se passionnent. - En quoi sa conception est voisine de la vision.-En quoi elle est voisine de la monɔmanie.-Comment il peint les ballucinés et les fous. III. A quels objets il applique son enthousiasme. - Ses trivialités et sa minutie. En quoi il ressemble aux peintres de son

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pays. En quoi il diffère de George Sand. Miss Ruth et Geneviève.

Un Voyage en diligence.

IV. Véhémence des émotions que ce genre d'imagination doit produire. Son pathétique.

comique.

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L'ouvrier Stephen.

Son

Pourquoi il arrive à la bouffonnerie et à la carica

Emportement et exagération nerveuse de sa gaieté.

$ 2.

LE PUBLIC.

I. Le roman anglais est obligé d'être moral. contrainte modifie l'idée de l'amour. l'amour chez George Sand et chez Dickens. la jeune fille et de l'épouse.

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En quoi cette Comparaison de

· Peintures de

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II. En quoi cette contrainte modifie l'idée de la passion. Comparaison des passions dans Balzac et dans Dickens. III. Inconvénients de ce parti pris. Comment les masques comiques ou odieux se substituent aux personnages naturels. Comparaison de Pecksniff et Tartufe. Pourquoi chez Dickens l'ensemble manque à l'action.

tinctifs.

$ 3.

LES PERSONNAGES.

I. Deux classes de personnages. Les caractères naturels et insLes caractères artificiels et positifs. - Préférence de Dickens pour les premiers. Aversion de Dickens pour les

seconds.

II. L'hypocrite.-M. Pecksniff. - En quoi il est Anglais. -Comparaison de Pecksniff et de Tartufe. L'homme positif. M. Gradgrind. L'orgueilleux. M. Dombey. - En quoi ces personnages sont Anglais.

Ils manquent dans la littérature française.

III. Les enfants.
Le petit Joas et David Copperfield.
IV. L'homme idéal selon Dickens.

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Les gens du peuple.
En quoi cette conception

correspond à un besoin public. - Opposition en Angleterre. de la culture et de la nature. - Redressement de la sensibilité et de l'instinct opprimés par la convention et par la règle. Succès de Dickens.

Si Dickens était mort, on pourrait faire sa biographie. Le lendemain de l'enterrement d'un homme

célèbre, ses amis et ses ennemis se mettent à l'œuvre; ses camarades de collége racontent dans les journaux ses espiègleries d'enfance; un autre se rappelle exactement et mot pour mot les conversations qu'il eut avec lui il y a vingt-cinq ans. L'homme d'affaires de la succession dresse la liste des brevets, nominations, dates et chiffres, et révèle aux lecteurs positifs l'espèce de ses placements et l'histoire de sa fortune; les arrière-neveux et les petits cousins publient la description de ses actes de tendresse et le catalogue de ses vertus domestiques. S'il n'y a pas de génie littéraire dans la famille, on choisit un gradué d'Oxford, homme consciencieux, homme docte, qui traite le défunt comme un auteur grec, entasse une infinité de documents, les surcharge d'une infinité de commentaires, couronne le tout d'une infinité de dissertations, et vient dix ans après, un jour de Noël, avec une cravate blanche et un sourire serein, offrir à la famille assemblée trois in-quarto de huit cents pages, dont le style léger endormirait un Allemand de Berlin. On l'embrasse les larmes aux yeux; on le fait asseoir; il est le plus bel ornement de la fête, et l'on envoie son œuvre à la Revue d'Édimbourg. Celleci frémit à la vue de ce présent énorme, et détache un jeune rédacteur intrépide qui compose avec la table des matières une vie telle quelle. Autre avantage des biographies posthumes : le défunt n'est plus pour démentir le biographe ni le docteur.

Malheureusement Dickens vit encore et dément les

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