La main du diable : roman

Un soir où il est d'humeur sombre, Étienne, un restaurateur de tableaux tourmenté, se voit proposer par le mystérieux monsieur Blackburn de travailler sur un triptyque portant sur le Jugement dernier, troublant mélange de sensualité et d'horreur. Le travail du jeune homme consiste à décaper l'un des panneaux afin de découvrir ce qui se cache dessous. À peine a-t-il débuté son travail qu'un grand morceau de peinture se détache, révélant une terrifiante représentation de Satan. Au même moment, Étienne sent son échafaud s'effondrer. Au réveil, il apprend que son employeur a disparu mystérieusement et que le tableau a été volé. Puis, il remarque que sa main gauche, qui lui apparaît étrangement ridée et couverte de poils roux, semble être dotée d'une vie propre : sans qu'il le veuille, elle menace en effet de tuer un chauffeur de taxi et sa petite amie. Puis des hallucinations se mettent de la partie et il passe ses soirées dans des lieux sombres, d'où il revient amnésique. Est-il possédé ou victime d'une sordide machination? -- Un roman aux frontières de l'horreur exploitant la folie qui habite certains artistes de même que les légendes liées à la figure de Satan et la manière dont elles furent exploitées dans le domaine de la peinture. Si l'auteur instaure un suspense qu'il maîtrise parfaitement, le dénouement est malheureusement peu crédible. Certaines descriptions violentes (par exemple : "d'un geste vif, il s'entailla profondément le poignet. Le sang gicla. Il tenta de repasser la lame dans la plaie pour achever de sectionner cette main diabolique dont il voulait à tout prix être délivré, mais celle-ci, telle un fauve blessé, lui sauta à la gorge et y enfonça ses ongles." (p. 103)) pourront rebuter certains lecteurs. À réserver aux amateurs du genre et aux adolescents de treize ans et plus. [SDM].