Histoire de la Louisiane: Depuis Les Premières Découvertes Jusque̓n 1840

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Libraire de J. F. Lelievre, Encoignure Royale et Ste-Anne., 1841 - Louisiana - 197 pages
 

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Page 151 - Cette loi, actuellement en vigueur (1), stipule la réduction graduelle du tarif de deux ans en deux ans, par dixièmes de la différence entre le chiffre actuel et le chiffre définitif, avec une réduction considérable des cinq dixièmes de cet excédant, au 30 juin 1842. Le droit ne doit dépasser 20 pour cent sur aucun article, à partir du 1er juillet 1842.
Page 67 - Cette voix si connue et si chère pénétra jusqu'au cŒiir de Villeré : il veut aussitôt se précipiter vers elle; ses gardes s'y opposent; "un combat s'engage entre eux et le prisonnier, qui tomba percé de -coups. Les cruels ! ils jetèrent sa chemise sanglante à sa veuve infortunée ! Le procès des autres prisonniers s'instruisit aussitôt : l'accusation se basait sur une loi d'Alphonse XI, qui punit de mort et de confiscation de biens, celui qui se rend coupable de révolte Contre le roi...
Page 69 - ... qui se mêlait plus de science que de politique, et dont le caractère distrait ne savait s'arrêter à aucune mesure juste? O'Reilly était trop vil pour voir dans leur attachement à la mère-patrie l'héroïsme de grandes âmes. Il viola la parole qu'il avait donnée d'oublier le passé, et rendit odieux le joug de l'Espagne, qui eut besoin ensuite de grands sacrifices pour s'attacher des cœurs ulcérés.
Page 69 - Mourons, mes amis, continue-t-il en s'adres" sant à ses compagnons d'infortune, mourons *' comme des braves; la mort n'a rien d'effrayant!" Après avoir demandé une prise de tabac avec un sang-froid sublime : " Et vous Espagnols, (' reprit-il, apprenez que nous mourons pour n'af< voir jamais voulu cesser d'être Français. Quoi...
Page 67 - Manchac, sous le drapeau anglais, poair ne pas compromettre ses concitoyens, lorsqu'une lettre d'Aubry l'invita à venir à la Nouvelle-Orléans, l'assurant qu'il lui servirait de protecteur, et n'aurait rien à craindre. L'homme sans reproche se laisse aisément séduire : le malheureux colon se mit en route, fort de son innocence et de son mépris de la mort. Comme il passait la porte de la ville...
Page 66 - C'était un homme petit de taille et de caractère, d'une figure laide, quoique imposante, maigre, boiteux, maïs d'une ambition démesurée et d'un esprit vindicatif. La haine qu'il nourrissait dans son cœur contre les Français, on ne sait pour quel motif, le porta à un acte de barbarie sans exemple. Il vint à la Louisiane revêtu du titre imposant de gouverneur et de capitaine-général de la province, avec des pouvoirs illimités.
Page 66 - A,iissi sutil bien mettre à profit le temps de sa puissance éphémère. Il déploya un faste égal à celui d'un souverain, avait son trône, son lever, ses courtisans, sa garde du corps, qui l'accompagnait partout. Son premier acte d'autorité fut d'ordonner le recensement de la Nouvelle-Orléans, qui ne fut pas long...
Page 68 - O'Reilly, pour un sursis qui eût donné le temps de recourir à la clémence royale. La seule grâce que le tigre accorda fut la substitution de la fusillade à la potence. Le 28 septembre, jour de l'exécution, toutes les troupes sous les armes se rangèrent en bataille sur la Levée et la place publique ; les portes étaient fermées, les postes doublés, de fortes patrouilles parcouraient les rues de la ville, qui était déserte : les habitants avaient fui la veille, pour ne pas être témoins...
Page 67 - Viileré, qu'on avait toujours vu à la tête de mesures violentes. Son arrestation semblait d'autant plus difficile, qu'après avoir appris la soumission de la Nouvelle-Orléans, il .s'était retiré dans ses terres, à la paroisse SaintCharles, au milieu d'habitants dévoués qui ne respiraient que la haine contre l'Espagne.

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