Soldats et missionnaires au Congo de 1891 à 1894

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De Brouwer, 1896 - Congo - 240 pages
 

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Popular passages

Page 157 - ... quelque utilité. Comme fait de quelque importance, je n'ai à mentionner qu'un tremblement de terre que nous avons ressenti chez Simba, le 30 août, vers midi. Les secousses, peu violentes, ont duré environ une demi-heure, et ont été précédées d'un bruit comparable à celui d'un chariot lourdement chargé et roulant avec rapidité. Les indigènes avec qui je causais en ce moment ne témoignèrent ni étonnement ni frayeur. Ils me dirent que c'était l'âme d'un Sultan décédé depuis...
Page 92 - ... tranchées profondes, creusées immédiatement derrière de solides palissades, où il était presque entièrement à l'abri de nos vues et de nos coups. De tous les côtés nos hommes se sont résolument rués sur cette haie meurtrière sans parvenir à l'ébranler. L'occupant était fort, et copieusement pourvu de cartouches, de balles et de poudre. Nous l'avons cerné douze heures durant, mais à la tombée du jour, alors même que les défenseurs, qui devaient être épuisés au moins autant...
Page 59 - Avant tout, il me revient la pénible mission de rappeler les noms de ceux qui ont payé de leur vie leur dévouement à la cause de la civilisation et à la grande œuvre entreprise par Sa Majesté.
Page 65 - Non. » Alors j'ordonnai aux hommes cachés dans les herbes : « Visez bien chacun votre homme et laissez-moi le chef»; puis je dis à Debruyn : « J'ai des tireurs de choix cachés dans l'herbe et je puis vous sauver; sautez dans la rivière.
Page 139 - ... monarques nègres. Une chose assez remarquable, c'est la façon dont ce roi rend la justice. Un de ses sujets a volé, il aura la main coupée, les deux si le vol est grave. Un malheureux a été surpris écoutant une conversation royale, on lui coupe une oreille. Un pauvre diable dans une campagne a détalé trop promptement devant les flèches ennemies, on lui retranche un pied, et ainsi à l'avenant. C'est là l'explication de l'état pitoyable auquel grand nombre d'individus sont réduits....
Page 8 - ... tour aux Falls, y trouva Tippo-Tip installé depuis six mois à la rive; les deux futurs adversaires, l'Européen et l'Arabe, étaient sur le Congo, face à face. La paix promise par l'Arabe ne dura que dix-huit mois : le 28 août 1886, la station, gardée par deux Européens, MM. Dubois et Deane, fut attaquée et occupée par les hommes de Rachid, neveu de TippoTip. La question arabe était désormais posée pour l'État du Congo.
Page 31 - ... armes. Rumaliza seul parvint à s'échapper. Rachid, qui eut la vie sauve, est interné dans le district du Kwango, où il a créé un établissement agricole. Quant au vieux Tippo-Tip, l'ami de Livingstone, de Cameron, de Stanley et de Junker, installé à Zanzibar, il médite mélancoliquement sur la ruine et la disparition de ses enfants et de ses proches, frappés pour n'avoir pas voulu comprendre que. là où le drapeau européen apparaît, le meurtre est défendu, le respect du faible s'impose,...
Page 8 - La question arabe était désormais posée pour l'Etat du Congo. Déclarer carrément la guerre aux traitants de Nyangwe, de Kasongo et du Manyema, il n'y fallait pas songer à ce moment; c'eût été courir à une catastrophe certaine. On sait à quel expédient eut recours alors le gouvernement de l'État pour conjurer le danger, reprendre aux Falls l'autorité qui lui était nécessaire et organiser des bases sérieuses de défense, en vue d'une campagne prochaine, probable, disons inévitable....
Page 7 - ... et Bangwelo, puis les avait trouvés établis dans le Manyema et à Nyangwe. De. son côté, Schweinfurth signalait leurs opérations sur le haut Uele. Au mois de novembre 1883, Stanley, se rendant aux Falls, croisa une de leurs bandes qui avait poussé ses incursions jusqu'au confluent du Lomami. Pour essayer d'enrayer, par une occupation effective, l'invasion qui s'annonçait, Stanley établit un poste au point terminus de la navigation. Quinze mois plus tard, le 26 janvier 1885, le capitaine...
Page 62 - Debruyn vint au bord de la rivière et, d'une rive à l'autre, pendant une demi-heure, il engagea la conversation. La rivière avait 90 mètres de large. L'officier belge était virtuellement prisonnier depuis cinq mois. Nos instructions étaient de ne pas commencer de combat, mais, si nous étions attaqués, d'aller jusqu'au bout. Scheerlinck courut au camp écrire une lettre pour Lippens. Je criai à Debruyn : « Savez-vous nager ? » II me répondit :

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